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On a testé pour vous : la marche méditative dans la forêt de la Wantzenau

16 octobre 2018

Au cours de la journée d'éveil à la méditation en pleine conscience, le dimanche 14 octobre, l'association Wake Up Strasbourg a proposé une marche méditative. Dans la forêt de la Wantzenau, on a laissé libre cours à nos pensées...

Rayons solaires, frôlement des feuilles, clapotis de l'eau : la marche méditative permet de se recentrer sur son ressenti et faire attention à ce qui nous entoure.

Je n’ai jamais marché aussi lentement que ce dimanche dans la forêt de la Wantzenau, moi qui vais tout le temps à cent à l’heure sans sortir de la ville… Je ne sais pas si je cale bien mes pas ou si je synchronise bien ma respiration comme on me l’a expliqué, mais je sens clairement que c’est bien plus calme et serein que si j’allais à vitesse normale en respirant comme je fais d’habitude.

Je fais bien plus attention à ce qui m’entoure, et je me surprends à me poser des tonnes de questions sur cet écrin de verdure que je traverse actuellement. Je n’aurais pas le temps de me les poser, d’ordinaire... Je me croirais revenu en sixième, lorsque je devais constituer un herbier pour les cours de biologie. Là, un champignon. Et ici, un autre. Je ne sais même pas comment ils s’appellent. Et là, quelques plumes. Y aurait-il un nid au-dessus ? Et là, au pied de cet arbre… de la bave d’escargot ? Mais pas d’escargot visible à proximité… Je crois aussi que je viens de voir une chenille enfermée dans sa chrysalide, sous une feuille. Et j’entends chacun des craquements des brindilles, sous mes pas.

Je tourne soudain la tête à cause d’un bruit à gauche, au loin, sur la rivière. Apparemment, un canard et un cygne se disputent. Reconcentrons-nous… Ici, je vois un terrier. Je me demande quel animal l’a creusé. Et ici, sur cette branche, ces petites baies noires… sont-elles comestibles ? Mieux vaut ne pas tenter d’y goûter. On arrive à une sorte de mini-clairière, avec des troncs recouverts de mousse sur le sol. Des petits animaux ont laissé une trace de leur passage. Au-dessus de nous, la voûte formée par les branches des arbres ployant sous le soleil fait penser à un dôme de verdure. Ils n’ont pas les mêmes feuilles, mais j’aurais bien du mal à en nommer ne serait-ce qu’un ? Là, est-ce un hêtre ? Ou un chêne, ou encore un bouleau ? …

Hum, et surtout, est-ce normal que je me pose autant de questions alors que je suis censé faire le vide dans mon esprit ?

Vincent Ballester

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