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Annick Neff : «J'ai envie de me représenter» aux municipales

16 octobre 2013

POLITIQUE – Annick Neff termine son premier mandat en tant qu'adjointe au maire pour le quartier du Neuhof. A l'approche des municipales, l'élue socialiste ne cache pas son intention de se représenter aux municipales de mars 2014.

Annick Neff sera sur la liste du maire sortant aux municipales de mars prochain. Si son poste d'élue de quartier lui suffit, l'édile, en "signe de reconnaissance" de Roland Ries, accepterait des fonctions supplémentaires. Photo : CUEJ/Olivier Mougeot

Roland Ries a été choisi comme candidat du Parti socialiste pour les municipales. Serez-vous sur sa liste ? 

« Lorsque j'ai été élue en 2008, j'avais dit que je voulais relever l'image du quartier. Je crois que j'ai travaillé dans le bon sens. Les gens me connaissent, on a appris à travailler ensemble. Je n'ai aucun regret, je suis allée à la rencontre de tout le monde, surtout ceux qui ne sont pas d'accord avec moi. J'ai notamment de très bons rapports avec Pascale Jurdant-Pfeiffer, la conseillère générale de l'UDI, avec qui je suis amie.

Il reste des choses à faire : alors oui, j'ai envie de me représenter. Le Neuhof demande beaucoup d'investissements et je crois que son élu, qui que ce soit, ne peut pas multiplier les casquettes. Pour autant, si Roland Ries souhaite me confier un poste plus important, en signe de reconnaissance, je m'en sens capable. Dans le social de préférence, puisque c'est le milieu que je connais le mieux. (Annick Neff a notamment travaillé auprès des toxicomanes à La Boussole, une permanence d'accès aux soins ouverte aux plus démunis, NDLR.)

Si je suis réélue, un thème m'occupera particulièrement : intégrer les nouveaux arrivants à la vie du quartier. Beaucoup de gens ont acheté de petites maisons ou des logements grâce à l'accès à la propriété. Une fois chez eux le soir, ils s'enferment, ne sortent plus dans le quartier. J'aurai à cœur de faire bouger les choses à ce niveau. »

Vous parlez des nouveaux arrivants dans le quartier. Pourtant, le Neuhof n'a-t-il pas d'autres problèmes à gérer en priorité ?

« Le Neuhof est une entité à part entière, une véritable mosaïque, qui alterne entre population aisée au niveau du Stockfeld, des zones artisanales, et la cité proprement dite. Souvent, le quartier est vu comme pauvre alors que je le vois comme populaire. Le Plan de Rénovation Urbaine (PRU) permet de faire évoluer la situation.

A l'heure actuelle, 60 % du PRU est achevé. Ce qui représente 243 millions d'euros investis, principalement dans la cité. Une maison de l'enfance sera achevée d'ici la fin de l'année, une zone commerciale et de nouveaux logements sont en construction rue de Clairvivre, le secteur Hautefort est en train d'être remanié. Quand j'ai été élue en 2008, plusieurs projets étaient déjà lancés par l'équipe municipale précédente, comme le centre culturel Django Reinhardt, inauguré en septembre 2010.

Nous nous occupons aussi de problèmes de circulation, comme dans le secteur rue des hirondelles-pont de Schuhansen. »

Hormis ces questions d'urbanisme, la question de la sécurité est régulièrement soulevé par les habitants. Le quartier a été placé en Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP) en septembre 2012. Mais la population ne voit pas de résultat concret. Quel est votre regard d'élue ?

« Les habitants ne voient pas encore les aboutissements de la ZSP parce qu'ils ont une méconnaissance du travail de la police. Pourtant de nombreuses interventions en masse [elle préfère ce terme à celui de descente] ont eu lieu et d'autres sont en cours, en sous-marin. Depuis le début de l'année, la police est intervenue sur 160 affaires contre 69 en 2012. Toutes ces interventions sont faites après un travail en amont très fin des services de police.

Le gros avantage de cette ZSP, c'est qu'elle a permis de se faire rencontrer les acteurs de terrain : associations de quartier, police, préfecture, les écoles aussi. Tout le monde s'est assis autour de la table. Le milieu associatif, au départ, ne parlait pas trop, aujourd'hui il participe pleinement au processus.

Et puis, en tant qu'adjointe au maire, tous les 15 jours je participe à la cellule de veille au commissariat de quartier. En ce moment, nous faisons la chasse aux voitures-tampons qui stationnent longtemps et qui sont parfois abandonnées.

Une nouvelle équipe de la BAC travaille également dans le quartier. Je sais que la population se plaint de contrôles plus réguliers, mais c'est son travail. Ce n'est pas une police de proximité, même si, à mon avis, instaurer une telle police serait une bonne idée. »

 

Propos recueillis par Olivier Mougeot

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