Le Neuhof en chiffres
(Sources : Eurométropole / INSEE 2009)
Infos pratiques
Mairie de quartier
165a, avenue du Neuhof
Tél. 03 88 60 95 27.
Espace culturel Django Reinhardt
4, impasse Kiefer
Tél. 03 88 79 86 69.
Centre socio-culturel
11, rue Antoine Becker
Tél. 03 88 39 09 00.
Mercredi 10 octobre
20h : Reverie + Gavlyn, à l'espace Django Reinhardt
Jeudi 11 octobre
13h30 - 16h : sortie au Musée alsacien avec les seniors avec le CSC
Vendredi 12 octobre
14h : séance de méditation pour tous, association cité-santé et CSC
17h30 à 22h : Sortie Caracalla avec le Centre Social et Culturel, départ en bus à l'arrêt de bus, rue de la Klebsau. Tarif : 13€
20h30 : Altin Gün + Anatolia, à l'espace Django Reinhardt
Samedi 13 octobre
14h30 - 16h30 : tournoi de jeux vidéos à la Médiathèque du Neuhof
Mercredi 17 octobre
14h - 17h : Visite de la Fabrique de théâtre dans le cadre des semaines de l'égalité et des discriminations avec le CSC
Samedi 20 octobre
14h à 17h30 : Balade en forêt familiale « Sortie Chataîgne » avec le CSC. Inscriptions au 03.88.43.07.52
20h30 : Tim Dup, à l'espace Django Reinhardt
10 octobre 2013
Avec une trésorerie en berne, l'association Santé-Culture-Société (Sacso) qui œuvre dans le quartier du Neuhof pour promouvoir la santé, ne cache pas son inquiétude quant à l'avenir. Une assemblée générale s'est tenue mercredi 9 octobre dans les locaux de la structure.
Thomas Braun et Aggée Lomo font partie de l'association qui a été fondée en 2006. CUEJ/Olivier Mougeot
La fragilité budgétaire de l'association neuhofoise Santé-culture-société (Sacso) était au coeur de l'assemblée générale qui s'est déroulée mercredi 9 octobre dans la soirée. Partenaires, financeurs, salariés...ils étaient une douzaine à s'être réunis.
L'objectif de Sacso est de promouvoir la santé et la mise en place d'actions de prévention auprès de la population du quartier. Lors de sa création en 2006, sa première action était orientée vers la mobilisation de population d'origine africaine contre le sida. Le projet s'intitulait "Sida, on fait comment alors ?".
Au-delà de ce cheval de bataille, les membres fondateurs ont privilégié une approche globale de la santé avec une diversification des activités.
"On est quasiment en cessation de paiement"
« Si on était sérieux, on arrêterait ce soir. On est quasiment en cessation de paiement », a lancé inquiet Thomas Braun, directeur de la structure. En cause, une demande de subvention de 23 000 euros adressée en novembre 2012 à la communauté urbaine de Strasbourg et restée sans réponse.
Les problèmes de trésorerie de l'association ne sont cependant pas nouveaux : ils remontent à 2010 lorsque l'Agence Régionale de Santé qui finançait le projet "Sida, on fait comment alors ?" a cessé d'y participer. Cela fait donc près de trois ans que les finances sont gérées au centime près.
Pour l'année 2013, la demande de subvention de 23 000 euros comprend trois sommes : 8000 euros de la Ville, 7500 euros du Conseil général, et 7500 euros de l'Etat.
Du côté du Conseil général, Catherine Godet a affirmé que le dossier était en cours d'arbitrage. Une commission doit se réunir prochainement pour émettre un avis. Les élus du Conseil trancheront par la suite.
L'année précédente, le budget de l'association s'établissait à 86 000 euros, dont plus de 85% provenait de subventions. Celui-ci a augmenté en raison de la création d'un nouveau poste de médiatrice. « Cela faisait un moment que nous étions en sous-effectif. Nous nous sommes renseignés et avons fait une demande de subvention en 2010 pour un poste adulte-relais. Nous avons reçu l'accord fin 2011 et la personne a démarré en janvier 2012 », rappelle Thomas Braun.
Parmi d'autres, Fondation de France a également été sollicitée à hauteur de 9000 euros. Là encore, leur silence est pesant pour les membres de l'association. « Quand on nous demande comment ça va, on répond de manière positive. Mais en réalité, ça ne va pas du tout », a confié Thomas Braun.
Propos recueillis par Caroline Anfossi. Vidéo réalisée par Olivier Mougeot.
De la mission d'information à l'accompagnement individuel
Pour autant, l'optimisme reste de mise chez le directeur et le président de Sacso, Aggée Lomo : « L'association est certes fragile, mais les retours du terrain montrent qu'il y a une vraie nécessité, et une attente de la part de la population ».
Avec cinq salariés et un millier de bénéficiaires, la structure peut en effet se vanter d'une action de proximité concrète, notamment au travers de l'accompagnement individuel. Cette mission est large et comprend aussi bien les prises de rendez-vous chez des professionnels de santé, l'explication de documents, que la discussion sur un problème spécifique rencontré par la famille. Pour parvenir à des résultats efficients, une médiatrice sociale, un professeur d'activité physique ou encore un intervenant artistique vont à la rencontre des habitants du Neuhof. Rappeler l'importance de la consommation d'eau lors d'une activité physique, celle du sommeil au quotidien, travailler sur les questions de nutrition, d'obésité...autant de messages simples mais essentiels que s'attache à délivrer l'association.
En 2012, outre les visites menées auprès des parents, les accompagnements individuels d'habitants, et les sorties « Sacsomobile » (le camping-car utilisé pour aller à la rencontre des jeunes du quartier), l'exercice de lutte contre les inégalités sociales de santé s'est déployé sur d'autres fronts. Un atelier sportif étalé sur plus de 200 séances a notamment été organisé à l'école élémentaire du Ziegelwasser.
Les membres de l'association espèrent avoir une réponse d'ici fin novembre. Ils sauront alors s'ils peuvent poursuivre leurs activités. Une incertitude qui n'empêche pas pour autant les projets de fleurir, avec entre autres l'organisation d'une fête interculturelle à la fin de l'année.
Caroline Anfossi