Le Neuhof en chiffres
(Sources : Eurométropole / INSEE 2009)
Infos pratiques
Mairie de quartier
165a, avenue du Neuhof
Tél. 03 88 60 95 27.
Espace culturel Django Reinhardt
4, impasse Kiefer
Tél. 03 88 79 86 69.
Centre socio-culturel
11, rue Antoine Becker
Tél. 03 88 39 09 00.
Mercredi 10 octobre
20h : Reverie + Gavlyn, à l'espace Django Reinhardt
Jeudi 11 octobre
13h30 - 16h : sortie au Musée alsacien avec les seniors avec le CSC
Vendredi 12 octobre
14h : séance de méditation pour tous, association cité-santé et CSC
17h30 à 22h : Sortie Caracalla avec le Centre Social et Culturel, départ en bus à l'arrêt de bus, rue de la Klebsau. Tarif : 13€
20h30 : Altin Gün + Anatolia, à l'espace Django Reinhardt
Samedi 13 octobre
14h30 - 16h30 : tournoi de jeux vidéos à la Médiathèque du Neuhof
Mercredi 17 octobre
14h - 17h : Visite de la Fabrique de théâtre dans le cadre des semaines de l'égalité et des discriminations avec le CSC
Samedi 20 octobre
14h à 17h30 : Balade en forêt familiale « Sortie Chataîgne » avec le CSC. Inscriptions au 03.88.43.07.52
20h30 : Tim Dup, à l'espace Django Reinhardt
18 octobre 2017
Né en avril 1945, Georges Haller exerce encore la médecine générale au Neuhof. Installé en 1974 dans ce quartier, il ne l’a plus jamais quitté.
2500 généralistes âgés de plus de 70 ans exercent en France. Georges Haller, 72 ans, est l’un d’entre eux. « Le travail, l’activité, c’est bon pour moi », constate le Dr Haller. Il va même jusqu’à plaisanter: « Quand je vois mes amis, j’ai l’impression que la retraite, ça ne leur va pas très bien ». Certes, il a baissé le rythme par rapport à il y a quelques années, mais le Dr Haller a encore des journées bien remplies : de 9h à midi et de 18h à 20h au cabinet, le samedi matin également. L’après-midi, il fait des visites.
Le Dr Haller à son bureau ce mardi 17 octobre.
Un généraliste qui ne devait pas l’être
Pourtant, il n’aurait pas dû être généraliste. Alors interne à l’hôpital Stéphanie, il y rencontre sa première femme et se destine vers la spécialisation en orthopédie. A cette époque, il est logé, nourri et payé mais cela n’est pas suffisant pour subvenir aux besoins de son couple. Il décide donc de se tourner vers la médecine générale pour s’installer rapidement et servir de caution financière au futur cabinet de radiologie de sa femme.
Il n’a jamais regretté ce choix : « un chrétien accepte d’être placé là où Dieu l’a souhaité », affirme cet homme de foi. Une foi qui l’a guidé vers la médecine et l’aide du prochain. Protestant pratiquant, il va tous les dimanches au culte au temple mais à la Meinau car il veut « être discret ». Au temple du Neuhof, on l’interpellait souvent parce que connu dans le quartier.
Le cabinet du Dr Haller se situe rue de Richschoffer.
Un homme d’engagements
Le docteur Haller est également un homme engagé. Pendant dix ans, il s’est investi dans l’association strasbourgeoise des urgences médicales (ASUM) dont il est même devenu président : «on travaillait en lien avec le SAMU qui nous confiait des missions, toujours à domicile ». Là où le SAMU ne pouvait pas forcément agir.
Dernièrement, Georges Haller s’est engagé dans la lutte contre le cancer du sein et particulièrement à Madagascar, d’où est originaire sa seconde femme. Sur place, il a vu une patiente «décéder d’un cancer du sein dans des conditions affligeantes ». «Un seul hôpital dans ce pays de 20 millions d’habitants est capable de soigner cette maladie», explique-t-il. Là-bas, son investissement a pris la forme d’une maison, «gérée par une copine» et qui sert d’escale aux familles de patients admis à l’hôpital. Elles y sont logées et nourries gratuitement. Il aimerait y faire avancer son projet de développer les dépistages non coûteux comme la palpation. Cependant, «la situation sociale s’est dégradée et c’est plus dangereux». Là-bas, on le considère comme un «vasa, un blanc, un gibier potentiel». Il ne veut pas donc y retourner.
S’il continue aujourd’hui à travailler au Neuhof, c’est aussi comme soutien de famille pour sa nouvelle femme, âgée de 28 ans, qui poursuit des études de stylisme à Paris. «Cela est très coûteux» mais «je fais une bonne action pour elle», affirme-t-il, sans remords. Il aimerait, cependant, trouver un «associé-successeur». Un successeur qui pourrait récupérer les 1500 patients le déclarant comme médecin traitant. Pour la retraite son idée en tête, c’est le Portugal, «on n’y paie pas d’impôts, c’est parfait». En effet, grâce à une convention fiscale signée entre la France et le Portugal, les pensions des retraités français du privé y sont exonérées d’impôts pendant dix ans. Un déménagement de plus de 1500 km pour ce médecin qui depuis près de 50 ans n’a connu que le Neuhof ou presque.
Victor Noiret