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La rencontre autour de l'éducation a fait un flop

13 octobre 2012

 

Un seul parent était présent à la soirée conviviale organisée par l'association Sacso à la maison de quartier de Ziegelwasser, ce vendredi soir. Pas de quoi décourager les organisateurs.

 

La séance s'est tenue jusqu'à 20 heures malgré la présence d'un seul parent. Photo : CUEJ/A.S.

Il est 18 heures. Les bougies sont allumées, les boissons et gâteaux sont posés sur la table. Ce vendredi soir, à la maison de quartier du  Ziegelwasser, l'association neuhofoise, Sacso, spécialisée dans la promotion de la santé, a organisé une rencontre conviviale autour de la place des parents et des grands-parents dans l'éducation des enfants dans les différentes cultures. Malgré les promesses de quelques parents, à 18h30, personne n'était présent. "Ça aurait pu intéresser les habitants du quartier": Eliane, l'animatrice de Sacso qui avait prévu de lire un conte sur ce thème, en est persuadée : "je vois plein de grands-parents dans le quartier qui vont chercher leurs petits-enfants à l'école, qui participent à leur éducation".

Est-ce parce que le jour de la semaine ne convenait pas? Est-ce l'heure? Les animateurs n'ont pas l'air étonné. Christian Chartier, directeur de l'association, explique : "Au Neuhof, c'est ainsi. Il faut du temps pour attirer les gens. On compte sur le bouche-à-oreille qui fonctionne très bien. Nous allons devant les écoles, on en parle aux participants de nos activités...et ça finit par prendre forme."

C'est ce qui s'est passé pour le cours de marche lente. Proposée par l'association Sacso, cette activité permet aux participants de faire de la marche dés 8h30, dans ou en dehors du quartier, en groupe. Seules des femmes ont répondu "présentes" Au départ, une ou deux sont venues. Puis, elles en ont parlé à leur cousine, à leur belle-soeur pour ensuite constituer une petite équipe  de six ou plus. " Aujourd'hui, certaines m'appellent même pour me prévenir de leur absence!", explique l'animatrice.

Il est près de 19 heures. Un parent, Dany Mansede arrive, accompagné de sa fille. La séance s'est donc déroulée avec une étudiante en sociologie qui s'intéresse au travail des associations de quartier et  une médiatrice sociale, Chaala Refkande l'association Agate (qui aide les habitants dans leurs démarches concernant les logements).

Pour Eliane, la présence d'un parent, c'est assez pour commencer à répandre l'information dans le quartier: "On espère être plus nombreux à la prochaine séance!"

Adama Sissoko

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