Le Neuhof en chiffres
(Sources : Eurométropole / INSEE 2009)
Infos pratiques
Mairie de quartier
165a, avenue du Neuhof
Tél. 03 88 60 95 27.
Espace culturel Django Reinhardt
4, impasse Kiefer
Tél. 03 88 79 86 69.
Centre socio-culturel
11, rue Antoine Becker
Tél. 03 88 39 09 00.
Mercredi 10 octobre
20h : Reverie + Gavlyn, à l'espace Django Reinhardt
Jeudi 11 octobre
13h30 - 16h : sortie au Musée alsacien avec les seniors avec le CSC
Vendredi 12 octobre
14h : séance de méditation pour tous, association cité-santé et CSC
17h30 à 22h : Sortie Caracalla avec le Centre Social et Culturel, départ en bus à l'arrêt de bus, rue de la Klebsau. Tarif : 13€
20h30 : Altin Gün + Anatolia, à l'espace Django Reinhardt
Samedi 13 octobre
14h30 - 16h30 : tournoi de jeux vidéos à la Médiathèque du Neuhof
Mercredi 17 octobre
14h - 17h : Visite de la Fabrique de théâtre dans le cadre des semaines de l'égalité et des discriminations avec le CSC
Samedi 20 octobre
14h à 17h30 : Balade en forêt familiale « Sortie Chataîgne » avec le CSC. Inscriptions au 03.88.43.07.52
20h30 : Tim Dup, à l'espace Django Reinhardt
11 octobre 2012
On connaissait le football, le basket-ball, le handball et le volley-ball. Mais le torball... Chaque mardi, les membres de l'Association sportive des aveugles et amblyopes de Strasbourg (ASAAS) se retrouvent au Neuhof pour le pratiquer.
Il est 18 heures dans le gymnase Reuss. Deux équipes de trois joueurs alignés devant leur but se font face. Survêtements amples, masques de ski vissés au visage, parfois même équipés de genouillères, coudières et autres coquilles, ils sont répartis sur un terrain de 16 mètres sur 7. L'objectif : envoyer le ballon dans les cages adverses en étant tour à tour gardien de but puis attaquant.
Au premier coup d'oeil, difficile de saisir la subtilité du torball (prononcez « torballe »). Les joueurs tâtonnent, se lèvent, se mettent à genoux, s'allongent, plongent, et parfois se cognent. Pas de course folle au torball, pas de passe à dix, ni de ballon en profondeur : les joueurs, aveugles, jouent les yeux bandés.
Faute de vision, c'est l'ouïe qui guide les « torballeurs ». D'où la présence de grenailles de fer à l'intérieur du ballon. Seuls les coups de sifflet de l'entraîneur Jean Baumgartner brisent le silence, alors que des bénévoles – voyants – récupèrent les balles sorties des limites du terrain.
Le torball puise son origine dans la rééducation de soldats allemands devenus aveugles durant la Seconde Guerre mondiale. Il a gagné l'Alsace en 1976 grâce à l'Association sportive des aveugles et amblyopes de Strasbourg (ASAAS). A l'échelle nationale, ce sport compte 400 licenciés.
Alors que club occupait le deuxième échelon national la saison dernière, il est aujourd'hui en troisième division française. Une descente logique car l'ASAAS peine à attirer des aveugles, notamment les jeunes, et manque de bénévoles. Ce sont souvent les proches des joueurs qui permettent au torball de perdurer à Strasbourg, notamment en organisant les déplacements de ces pratiquants venus de toute la CUS.
La quinzaine de joueurs et bénévoles attend avec impatience le mois de juin, date à laquelle le club organisera les championnats de France de torball, à Soufflenheim.
Raphaël Badache, Lorraine Kihl