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La clinique des belles mécaniques

17 septembre 2015

La Carrosserie HH ouvre ses portes pour les 32e Journées européennes du Patrimoine ce week-end. Cette année encore, l'équipe spécialisée dans les voitures anciennes attend une centaine de visiteurs au port du Rhin.

 

Hubert Haberbusch et ses employés exercent une belle profession, et ils comptent le faire savoir. La Carrosserie HH, repaire de voitures anciennes, sera l'un des quelques lieux du port du Rhin à visiter samedi et dimanche pour les 32e Journées européennes du Patrimoine. « On ouvre les portes dès que l'on peut. Toute l'équipe est présente pour expliquer le métier aux visiteurs », annonce Romain Gougenot, un employé.

 

Le métier, cela fait bientôt quarante ans que Hubert Haberbusch le pratique, maillets et marteaux à la main. L'atelier du 12, route du Rhin-Napoléon, qu'il a fondé, est reconnu dans son domaine, les voitures anciennes : Delahaye de 1949, George Irat de 1946, Talbot de 1957… La carrosserie travaille pour des collectionneurs particuliers, ou des musées comme la cité de l'automobile de Mulhouse. « Les portes ouvertes de ce type, c'est un moment unique, affirme Romain Gougenot, où l'on peut montrer que le métier existe encore, comment il se pratique, et où l'on peut partager notre passion avec le plus grand nombre. » Il n'existe pas de formations spécifiques en carrosserie ancienne : les employés ont au minimum un bac pro en la matière, et apprennent le reste sur le tas -des techniques anciennes à l'utilisation des machines traditionnelles.

 

Curieux, familles, habitués des Journées du Patrimoine, passionnés de voiture : le public est varié. L'accès à la carrosserie, route du Rhin Napoléon, est un peu compliqué mais le port du Rhin est de plus en plus attractif et les gens viennent de partout, même d'Allemagne. « Certains habitent dans le coin depuis dix ans, et décident un jour, au hasard, de passer la porte de la carrosserie. On est une boîte connue par ici. » Aux périodes d'affluence, une vingtaine de personnes peut être présente dans l'atelier.

 

Mathilde Loire et Antoine Magallon

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