Vous êtes ici

Du Port du Rhin au port d'Amsterdam

12 octobre 2017

Ce samedi 14 octobre, Alexandre Hagenmuller donnera dans le quartier le départ de son « Cyclotour d'Europe musical », une balade de 8000 km pour collecter sons et musiques à travers le continent. Après un après-midi de concerts au Kawati Studios, les cyclistes amateurs sont invités à l'accompagner pour le début de son périple. Cuej Info a rencontré ce grand voyageur à deux roues.

20171013-PC img_7369ok.jpg

Alexandre Hagenmuller prévoit de traverser 21 pays, en passant notamment par la Grèce, la Roumanie, la Slovaquie ou encore les Pays-Bas. Cuej/Pierre-Olivier Chaput.

Cuej Info : Quel est le but de ce voyage ?

Alexandre Hagenmuller : Je vais parcourir l'Europe en enregistrant les musiciens que je rencontrerai. J'ai envie de mettre en valeur la multiculturalité européenne, par la musique. L'Europe de l'Est m'intéresse parce que c'est un endroit vers lequel l'Ouest se tourne de plus en plus, tout en ayant encore des a priori sur ces régions. Pendant le voyage, je vais correspondre avec des établissements scolaires strasbourgeois et réaliser des podcasts avec France Bleu Champagne-Ardenne. Un site internet qui présente le projet de manière détaillée a été créé pour l'occasion. Le voyage y sera raconté à l'écrit, avec des photos ou en video. J'ai également mis en place un compte Instagram.

 

CI : Pourquoi ce départ musical depuis le Port du Rhin ?

A.H. : Je vais parler de musique, alors autant organiser le départ en musique. Ça permet de rassembler du monde, de s'amuser. Quand je cherchais un lieu, c'est Kawati Studios qui était le plus enthousiaste. Le lieu et l'ambiance sont chouettes. Par ailleurs, le Port du Rhin est un quartier que je connaissais assez bien parce que j'ai été animateur à la maison de quartier. Cet événement est l'occasion de tisser des liens, d'autant plus que c'est gratuit.

 

CI : Comment se déroulera la journée de samedi ?

A.H. : Les concerts débutent à midi. Il y aura de la restauration, ce qui permettra de continuer à financer le projet. Je connais les artistes, DJ Dorothée et ITJ, qui se succèderont sur scène. Et à 16 h, on va essayer de faire un départ avec beaucoup de monde.  J'espère que ce sera une réussite : des parents d'élèves des écoles avec lesquelles je suis en contact seront présents, et des associations cyclistes ont relayé l'évènement.

 

CI : Une fois votre vélo enfourché, dans quelle direction allez-vous vous diriger ?

A.H. : Au départ, je reviens sur le quartier de Neudorf. On va suivre la véloroute qui longe le tram A vers Schluthfeld puis Baggersee, Illkirch. Et après, tout droit direction Mulhouse, puis jusqu'à la Suisse qui est le premier pays des 21 pays que je traverserai.

20171013-PC 875b84_20f633b845c54875abee41155431a434mv2.png

14 grandes villes européennes font partie du parcours prévu par Alexandre Hagenmuller. DR

 

CI : Vous partez mi-octobre, ce qui signifie que vous roulerez en hiver. Comment comptez-vous gérer le froid sur le vélo ?

A.H. : Je pars d'abord vers le sud, jusqu'en Grèce, et dans cette région les températures hivernales devraient être correctes. Mais en février-mars je serai en Roumanie et Bulgarie avec un climat super continental : des hivers longs et très froids. J'ai prévu, en plus des gants, du bonnet et du cache-cou, une veste de ski et des sur-chaussures qui sont très importantes car, à vélo, les pieds sont dans le vent et rien ne les protège. J'emporte une tente mais en Roumanie et Bulgarie, l'idée est de toquer aussi souvent que possible chez l'habitant pour dormir au chaud.

 

20171013-PC img_7373.jpgCI : Un tel voyage nécessite des moyens. Comment vous êtes-vous organisé pour le financer ?

A.H. : En premier lieu, j'ai eu des subventions de l'Université de la Rochelle, une subvention appelée « Projet jeunes » financée par la CAF et la direction départementale de la Jeunesse et des sports de Charente-Maritime. Un financement participatif a permis de recueillir 2500€. Et j'ai entre 1500 et 2000€ de côté. Il y a aussi eu un peu de sponsoring, notamment pour le vélo avec un magasin de cycles à Strasbourg qui m'a fait une remise sur la bécane et le matériel qui va avec, comme les sacoches, ce qui m'a permis d'économiser 500€ sur les 2000€ que ça m'aurait couté. Le matériel audiovisuel est quant à lui soit du prêt soit du don, par des amis et un magasin de photo à La Rochelle en ce qui concerne l'appareil et l'objectif. ll me manque encore environ 500€ pour boucler complètement le budget.

 

Pierre-Olivier Chaput

Imprimer la page