16 octobre 2017
Les membres de la communauté mauricienne, tamoule et hindoue commémoraient la descente sur Terre de Krishna, dieu de l'amour, samedi 14 octobre à la paroisse Saint-Paul de Koenigshoffen.
Du haut de l'estrade, Krishna semble contempler l'assistance avec bienveillance. Ce samedi 14 octobre à la paroisse Saint-Paul, le dieu de l'amour et de la préservation du monde, avatar de la grande divinité Vishnou, est au coeur de la cérémonie qui porte son nom: la fête de Krishna. Les membres de la communauté mauricienne, tamoule et hindoue de Strasbourg clôturent ainsi le mois du Govinden, période de jeûne et de recueillement, qui commémore la descente sur Terre du dieu.
Pour l'occasion, la salle est comble. Outre les membres de la communauté hindoue strasbourgeoise, d'origine mauricienne dans sa très grande majorité, l'événement attire un public varié. « Certains Français viennent par curiosité, voire par adhésion ou envie de passer une soirée zen et calme, explique Elane Seevtheean, qui célébrait l'office. Ca ne nous pose pas de problème, parce que, pour les Mauriciens, le mélange des religions est naturel. Il nous arrive d'ailleurs d'assister à la messe de notre côté. »
Une communauté sans lieu de culte
Habituellement organisée dans une salle au Neuhof, la manifestation a dû être déplacée à Koenigshoffen cette année : « La salle que nous utilisions d'habitude n'est plus louée pour les manifestations cultuelles depuis qu'elle est passée sous gestion de la ville. Heureusement, la paroisse Saint-Paul a accepté de nous accueillir. »
Faute de lieu de culte dédié, les membres de la communauté hindouiste de Strasbourg sont contraints d'en louer pour organiser leurs manifestations cultuelles. Le reste du temps, les prières s'effectuent à la maison. « Il y a bien des projets pour créer des salles de prières mais, honnêtement, je suis assez pessimiste sur leurs chances d'aboutir, parce qu'il n'y a pas les financements nécessaires », regrette Elane Seevtheean.
Si les réunions collectives sont rares, les occasions n'en sont que plus appréciées. Pour la fête de Krishna, les organisateurs n'ont donc pas lésiné sur les moyens. Une statue à l'effigie du dieu trône au milieu d'un décor cosmique tandis qu'à ses côtés, Ganesh, Shiva et d'autres grands dieux hindous assistent eux aussi au rituel. Placée au centre de la salle, une lampe symbolise la présence de Lakshmi, épouse de Krishna. Des fidèles en habits traditionnels veillent à ce que ses bougies restent allumées. Après un temps de prière, les festivités prennent le pas, avec des chorégraphies traditionnelles effectuées par de jeunes danseurs. Un repas végétarien, gratuit, est ensuite proposé aux personnes présentes.
Eddie Rabeyrin