12 octobre 2017
L'ASHPA espère décrocher sa première victoire de l'année face à Lannion samedi, dans sa salle des Poteries. Anciens champions d'Europe, les Strasbourgeois font leur retour cette année dans l'élite du basket-fauteuil.
Après seulement deux journées de championnat, l'Association Strasbourg Handisport Passion Aventure (ASHPA) est déjà au pied du mur. Ecrasés par Hyères et le Puy-en-Velay pour leur entrée dans la compétition, les Alsaciens occupent la dernière place de Nationale A (NA), l'élite de basket-fauteuil français. Défaits par plus de 30 points en moyenne, les Strasbourgeois rêvaient sans doute d'un autre départ pour leur retour parmi les douze meilleures équipes du pays, après deux saisons à végéter dans l'échelon inférieur. Pas question donc pour les basketteurs entraînés par Thierry Bodemer d'envisager autre chose que la victoire samedi face à Lannion (Côtes-d'Armor), dans la salle des Poteries. Un duel de mal classés, les Bretons affichant eux aussi un bilan nul et vierge avant la troisième journée de NA.
Les équipes sont mixtes en Nationale A. Joueuse à l'ASHPA, Jessica Maurer (à dr.) est aux portes de l'équipe de France féminine.
Premier club français champion d'Europe
« Il faut absolument gagner ce match, met en garde David Nard, président de l'ASHPA. Le maintien en première division est obligatoire. Il faut faire rayonner [notre sport] dans toute l'Alsace. » Premier club français champion d'Europe d'handibasket (la coupe André Bergauwen ou EuroCup 2, en 1978), l'équipe de l'Ouest strasbourgeois ne jouera sans doute pas les premiers rôles cette année en NA. Hyères et Meaux sont les grands favoris de cette saison 2017-2018 ; les Franciliens ayant été sacrés six fois champions de France au cours des huit dernières saisons. L'objectif est bien plus modeste pour l'ASHPA : se maintenir et ne pas rééditer les (contre)performances réalisées lors de son dernier passage dans l'élite (83 % de défaites au terme de l'exercice 2014-2015).
Ancien basketteur passé dirigeant du club en mars dernier, David Nard se réjouit de bénéficier d'un budget suffisant pour passer la saison à l'abri des soucis financiers, qui affectent de nombreuses équipes en France. « Avec 100 000 euros – versés en grande partie par les collectivités locales – nous avons certes le plus petit budget du championnat, concède le président. Mais on a de quoi tenir l'année. » Si l'ASHPA peut de nouveau accueillir les meilleures équipes du pays dans sa salle des Poteries, elle le doit uniquement à la défaillance économique de Meylan-Grenoble (Isère) et Corbeil (Essonne). Les deux clubs, pourtant mieux classés que Strasbourg au printemps, ont été contraints de céder leur ticket pour la première division, faute de ressources financières suffisantes. L'ASHPA compte bien en profiter, et ne pas faire l'ascenseur à l'issue de la saison. L'opération maintien débute dès samedi, face à Lannion.
Corentin Lesueur