Vous êtes ici

Des produits bio et locaux pour tous

17 octobre 2017

LEGENDE

Mardi matin, les bénévoles du VRAC ont préparé les commandes pour livrer les quartiers. Crédit Photo : Aurélia Abdelbost

Vendredi 20 octobre, les habitants du centre socio-culturel Camille-Claus de Koenigshoffen recevront leur cinquième commande de produits VRAC (Vers un réseau d’achats en commun). Association autonome depuis le mois dernier, VRAC regroupe les achats de produits biologiques et/ou locaux dans les quartiers populaires pour les rendre plus abordables.

Acheter de la farine du moulin de Waldmühle (Hoffen, Alsace) ou des oignons cultivés à la Meinau... Manger des produits biologiques et locaux est-il réservé aux bobos? L'association Vers un réseau d'achats communs (VRAC) fait le pari opposé. « L'idée est de montrer aux habitants des quartiers populaires qu'il est possible, pour eux aussi, d'avoir accès à des aliments de qualité », souligne Emma Krebs, fondatrice et salariée de VRAC à Strasbourg. Elle découvre le projet à Lyon, où une association groupe les achats dans les quartiers prioritaires, afin de proposer aux habitants des produits éco-responsables à un prix raisonnable.

Emma Krebs a d’abord développé le concept à l’ARES, le centre-socio culturel de l’Esplanade, en 2016, puis une antenne s’est créée à Koenigshoffen, au printemps. Un euro symbolique est demandé pour devenir membre de l’association, l’idée étant que tous les consommateurs le deviennent.

 

Ahmed Foulouh, coordinateur et Amandine Schwartz, référente à Koenigshoffen, nous parlent de VRAC. 

Betty Fuchs est déjà une cliente régulière. Elle habite depuis plus de quatre ans à Koenigshoffen et avait pour habitude d’acheter des produits biologiques dans un magasin du centre-ville ou aux Jardins de la Montagne-Verte, car il n’y a pas de commerce spécialisé dans son quartier.

Depuis que VRAC est arrivé près de chez elle, Betty Fuchs a pu ajouter des produits à sa liste de course comme de la farine, du sucre, ou de l’huile d’olive, qui est « à tomber par terre », selon elle. Elle profite de prix inférieurs à ceux proposés pour des produits de même qualité dans les supermarchés. Aussi, une fois par mois, elle réunit ses bocaux et se rend à vélo au centre socio-culturel Camille-Claus où les bénévoles l’attendent avec leurs balances et leurs grands sacs de farine. « C’est pratique car c’est à cinq minutes de chez moi. »

Les habitants de Koenigshoffen recevront leur cinquième colis vendredi 20 octobre. Environ 20 personnes ont passé commande. «Cela fait maintenant partie de la vie de quartier, même si l’association peut encore gagner à se faire connaître, car à mis à part par le bouche à oreille ou si l’on fréquente régulièrement le centre socio-culturel, il n’est pas évident de tomber sur l’info », indique Betty Fuchs. Il y a encore du travail à faire, d’autant que VRAC voudrait que les habitants des quartiers s’approprient le projet. 

AURELIA ABDELBOST

Imprimer la page