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Longtemps restée inoccupée, la tour médiévale accueille depuis 2016 la maison du PNU. Le bâtiment sert également de repaire pour une dizaine de start-up tournées vers la vie de quartier, en accord avec la volonté de l’Eurométropole d’en faire un lieu d’échanges et de rencontres.

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A la demande des résidents du quartier, la Tour du Schloessel est silencieuse après 22 heures. © Stacy Petit et Julia Toussaint

 

Des murs colorés recouverts d’affiches et de post-it, des bureaux où se côtoient ordinateurs portables, mugs et déjeuners à réchauffer, des discussions animées qui résonnent jusque dans le couloir.  Ce pourrait être un open space comme les autres, à ce détail près que les bureaux sont installés au premier étage d’une ancienne tour militaire aujourd’hui inscrite au registre des monuments historiques. Érigée en 1392, la Tour du Schloessel servait de tour de guet pour défendre les faubourgs Ouest de la ville. Déclassé au 16ème siècle, le bâtiment fut converti en castel seigneurial avant d’être exploité en ferme. Il fut racheté en 1804 par le professeur de médecine Thomas Lauth qui lui ajouta un pavillon de plaisance et un portique à quatre colonnes. Rénovée par la Ville entre 2013 et 2016, la tour longtemps restée vide accueille désormais la maison du Parc naturel urbain (PNU). Les locaux du premier étage sont loués à des entreprises et associations parmi lesquelles le groupement Start-up de Territoire qui concentre de nombreux projets en lien avec la préservation de la biodiversité, l’économie collaborative et l’éco-citoyenneté.

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Dominique Riffaud traverse le jardin du Schloessel en rentrant de sa marche nordique           © Stacy Petit et Julia Toussaint

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© Benjamin Martinez

Accessible en longeant la rivière Muhlbach ou en empruntant la rue de la Rotlach, la Tour du Schloessel est désormais emblématique du PNU mais demeure méconnue. Car si l’on peut bien croiser des promeneurs dans les environs de la bâtisse, son usage reste flou pour bon nombre d’entre eux, à l’image de Dominique Riffaud. Bâtons de marche en main, la retraitée s’étonne : "Je  sais que la tour est occupée, mais je n’ai aucune idée de ce qu’il s’y passe." C’est face à ce constat que le projet de Café associatif du Schloessel a vu le jour.

"Le but est de créer une communauté, de renforcer le lien social"

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