C'est à Amman, capitale de la Jordanie, que les étudiantes et étudiants de la spécialité Presse écrite et multimédia du CUEJ ont atterri pour le trentième anniversaire de la délocalisation, en mai 2024. Répercussions de la guerre à Gaza, rareté de l'eau, valorisation du patrimoine national... Plongez dans la vie de ce pays qui bouillonne à travers nos articles, photos et vidéos.
Une nuit pour jouer les héros. En avril, le Action man hachémite à la tête du pays le plus stable du Moyen-Orient s’est trouvé une mission à sa hauteur : intercepter les missiles iraniens élancés pour toucher Israël. Succès. Après ses courtes minutes de figuration dans Star Trek, le roi sans divertissement a flirté avec le premier rôle sur la scène internationale — prétendant protéger son peuple, qui n’en demandait pas tant.
Pour une partie des Jordaniens, souvent réfugiés ou descendants de réfugiés palestiniens, les missiles et drones auraient mieux fait de finir leur course dans l’État hébreu, engagé dans une sanglante campagne militaire depuis l’attaque terroriste du 7 octobre. Du premier appel à la prière au dernier bruit de klaxon, les rues de la capitale bourdonnent de slogans conspuant l’ennemi. Et s’il tente de s’attabler au restaurant, le menu pourrait bien lui rappeler : « Les Israéliens ne sont pas les bienvenus. »
Abdallah II ne serait donc pas le héros qu’il pense être ? Dans les bruyantes manifestations quasi quotidiennes à Amman, l’icône, c’est plutôt le Hamas. Et tant pis pour les chuchotis plus modérés. Alors quand le roi retient les bombes, ses sujets jettent les pierres qu’ils trouvent. Ils boycottent. Ils se rassemblent — et plus seulement à genoux dans les mosquées. À l’ombre des banderoles, les femmes jamais bien loin tentent aussi de ne pas faire oublier leurs propres combats.
Dans ce royaume arabe qui n’a jamais connu de Printemps, ça gronde. Mais ça tient encore et toujours. Lorsque le roi n’est pas en Harley sur les routes américaines, l’oncle Sam reste au chevet financier de son joujou du Levant. Peut-être n’y a-t-il pas d’autres solutions ? Depuis sa création, la Jordanie sert de tampon à une région suffocante de guerres jamais finies, d’air toujours plus chaud aussi. Les hommes, ici, sont assujettis au roi Soleil. Aux deux degrés de réchauffement climatique sans cesse repoussés à cinq. Puis, surtout, à leurs robinets vides et à la mer toujours plus morte. Sans doute alors, le véritable sauveur n’est pas un soldat. Mais une molécule : H2O.
Julie Lescarmontier
Face à l'annulation des vols ayant entraîné un important surcoût pour l'achat de nouveaux billets, l'équipe du CUEJ ainsi que l'ensemble de notre "promo Amman" tiennent chaleureusement à remercier les personnes ayant contribué à notre collecte de dons nous ayant permis une magnifique délocalisation :
Madame ARSEGUET Andrée, Madame BARRET Michèle, Monsieur BAZIN Pierre, Madame BERTHIAU Annelise, Madame BIRY-VICENTE Rafaela, Monsieur BLANC Arthur, Madame BOILLEY Aude, Madame BOULLOUD Corinne, Monsieur CARRIE Antoine, Monsieur CASALIS Olivier, Madame et Monsieur CHABANAS SAINT-PAUL Julie Et Olivier, Madame CICOLELLA Florence, Monsieur D'ERSU Laurent, Madame DAVID Hélène, Monsieur DECHARME Baptiste, Monsieur DELAGNEAU Bertrand, Madame DENIS Claire-Marie, Monsieur DENIS Philippe, Madame DUVAL Chloé, Madame FLETER Sophie, Monsieur GEOFFROY Romain, Madame GLEMAREC Isabelle, Monsieur GOLOMER Pascal, Monsieur GRANGER Boris, Madame GROSSI Valentina, Monsieur HABY Florian, Madame HEITZ Valentine, Monsieur HUSSER Antoine, Monsieur IMBERT Didier, Monsieur JILLI Anthony, Monsieur LACROIX Ivan, Monsieur LEROY Louison, Monsieur LETELLIER Francis, Monsieur MAGALLON Antoine, Monsieur MARTIN David, Monsieur MULLER Guillaume, Madame et Monsieur PAQUET Christiane & Eric, Monsieur PELTIER Lucas, Madame PETRET Emmanuelle, Monsieur PONTECAILLE Alain, Monsieur QUINIO Paul.