Alors que la date d'échéance se profile à grands pas - elle est prévue pour le 31 janvier 2026 - rien n’est encore officiel. Pourtant, le garagiste paraît confiant. Il attend actuellement une deuxième évaluation de la valeur de son fonds. Pour l’aider à gérer une cession administrativement complexe, il s’appuie sur trois experts : son notaire, celui du repreneur et un agent immobilier.
Approché il y a deux ans par un autre garagiste d'Eckbolsheim, le spécialiste des anciennes voitures a d'abord refusé la proposition de reprise : “C'est moi qui n'étais pas prêt. Je n'allais pas tout lâcher parce que quelqu'un voulait racheter.” Mais aujourd’hui, il sent que le temps est venu de passer le flambeau. “La fatigue est là, j’ai commencé à travailler il y a 54 ans. Il n'y en a pas beaucoup qui le font”, note-t-il.
Juin 1990 : Arnaud Strauel pose sa caisse à outils dans la commune d’Eckbolsheim après un licenciement conflictuel de son poste de chef d’équipe chez Mercedes Kroely. Trente-cinq ans plus tard, il s'apprête à dire au revoir aux clients de son garage. Le garagiste perçoit la retraite depuis 2017, mais il continue de travailler. “J’ai des dizaines de clients qui viennent depuis des décennies et j’avais du mal à les lâcher”, confie-t-il. Toujours propriétaire, il bénéficie des dividendes de sa société qu’il partage avec ses deux filles. En janvier prochain, Arnaud Strauel coupera enfin le moteur.
État des bars et auberges à Wolfisheim. © Arnaud Fischer et Thibault Schoepf
Derrière son bar, la gérante salue un client par son prénom. “On les considère comme de la famille, tout le monde s’entraide, c’est assez incroyable, glisse-t-elle, en décrivant un métier où le social se joint au commerce. Il faut aimer les gens, on fait souvent office de psychologue.”
* Sollicitée à plusieurs reprises, l’entreprise n’a pas donné suite à nos demandes d’interview.