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L’industrie des couches jetables en pleine mutation

Face au panneau d’information qui présente l’initiative, des pictogrammes interpellent. Pampers finance et BeeForest est missionnée par Reforest’Action. Sur son site internet, on apprend que l’entreprise est spécialisée dans la "régénération des écosystèmes terrestres”. Nouant des partenariats avec un grand nombre de multinationales telles que le géant italien des hydrocarbures ENI ou le groupe LVMH, Reforest’Action offre l’opportunité à ces sociétés de verdir leur image en contribuant financièrement à des projets de reforestation.

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Éliot (à gauche) et Théo (à droite) façonnent la pâte à croissant à partir de 3h du matin. © Roxane Guesdon

Pampers* cherche aussi à nuancer son bilan. Celui d’une industrie des couches jetables extrêmement polluante. Selon une étude menée par la Defra, l’agence de l’environnement britannique, la consommation de couches d’un nourrisson émet environ 500 kg de CO2. L’essentiel de ce bilan provient de la production et du traitement des déchets après utilisation. Avec plus de 600 000 naissances en France chaque année, ce sont 300 000 tonnes de CO2 qui sont émises dans l’atmosphère, l’équivalent des émissions de la Guyane. Niveau déchets, les couches constituent à elles seules 5 % de la masse totale des ordures ménagères en France.

De nouveaux acteurs prêts à verdir les images des entreprises

À l’origine du projet, Mathieu Verspieren, créateur de l’entreprise BeeForest. L’ancien ingénieur agronome démarche les mairies pour obtenir des terrains et coordonne la plantation. L’un de ses objectifs : "sensibiliser et impliquer les enfants des écoles". Ce qui a convaincu Laurence Meyer, adjointe à l’environnement de Wolfisheim. "On a fait participer toutes les associations, les pompiers, le foot, les écoles, les parents. On a planté des arbres [pour] les bébés de l’année."

Le travail de nuit, pas sans risque pour la santé

Compris entre 21h et 6h, le travail de nuit concerne 10,9 % de la population active française en 2024, selon l’Insee. Près d’un tiers de ces personnes travaillent dans la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac. Des horaires qui ont des conséquences sur la santé. Selon une étude menée en 2024*, le risque de surpoids est plus élevé chez les travailleurs de nuit.

Boini Stéphanie, Bourgkard Eve, Esquirol Yolande. “Conséquences du travail posté/nuit et de la durée d’exposition sur le risque cardiovasculaire : quelles implications pratiques en santé travail ?”

Une jungle rendue humide par la pluie de novembre avec ses cimes qui dépassent les six mètres de haut. Le long du canal de la Bruche, une parcelle de 350 m² abrite un millier de chênes, érables ou encore ormes - au total une vingtaine d’essences locales. Les troncs s’étirent pour atteindre les dernières lueurs de l’automne à travers la densité des branches. C’est le propre des forêts Miyawaki. Inventées au Japon, elles ont pour ambition de restaurer les forêts primaires et sont importées dans les villes européennes en réponse au dérèglement climatique. À Wolfisheim, la micro-forêt fêtera bientôt ses trois ans.

Plantée en 2023, la micro-forêt de Wolfisheim s'épanouit le long du canal de la Bruche. En partenariat avec la mairie, le projet de l’entreprise BeeForest tire son financement d’un acteur plus étonnant : Pampers. Enquête sur l'intérêt des multinationales pour les projets de reforestation.

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Si la pénibilité a diminué, le métier de boulanger reste difficile. © Roxane Guesdon

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