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Eckbolsheim : L’esprit d’équipe par excellence

L’odeur de foin emplit les écuries du centre équestre Saint-Hubert à Eckbolsheim, seul club d’Alsace à proposer des entraînements de horse-ball. Comme chaque lundi soir, les joueurs s’affairent autour de leurs chevaux avant de se rendre au manège : étrillage, installation de la selle, nettoyage des sabots. Les règles du horse-ball sont simples. Deux équipes mixtes de six s’affrontent en se faisant des passes afin de marquer des buts dans des filets fixés en hauteur. Tout cela sans jamais descendre de cheval, même pour ramasser la balle au sol.

Bombe sur la tête, Margot, 33 ans, cajole sa monture. Cela fait bientôt cinq ans qu’elle s’efforce de “créer un lien avec le cheval pour ne faire qu'un”. Les cavaliers dirigent l’animal avec leurs jambes et lâchent les rênes afin d’avoir les mains libres. “Il faut qu'on fasse 100 % confiance au cheval”, souligne-t-elle.

Dans le box voisin, Alix, une coéquipière de 14 ans sa cadette, approuve : “On est moins présent dessus, on a le ballon en main. S'il n'y a pas un minimum de compréhension avec le cheval, c'est beaucoup plus compliqué.”

Pour Jean-Luc Docremont, leur moniteur, le horse-ball est un sport d’équipe, comparable au rugby. Contrairement à d’autres disciplines équestres qui sont des “pratiques plutôt individuelles”, le horse-ball développe “un esprit collectif chez les cavaliers. Malgré l’affrontement, tout le monde se retrouve sur le terrain”, ajoute celui qui enseigne à Eckbolsheim depuis vingt-cinq ans.

Selon Thibault, horse-baller depuis trente-cinq ans, cette activité permet aussi aux chevaux de s’épanouir : “Un cheval qui peut sembler un peu éteint n’est pas le même en horse-ball. Il est réveillé. C'est parce qu'il y a un côté troupeau. Ça ravive son instinct.”

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Sylvie monte Fanjo avant sa séance hebdomadaire d’équitation adaptée. © Baptiste Demagny

Bien que le FCE bénéficie d’une tribune et de vestiaires dédiés, les infrastructures ont, dès l’origine, été conçues pour profiter à d’autres associations. Le complexe comprend un gymnase en parquet dédié au handball et au badminton, et un dojo de 200 m² qui accueille une soixantaine de jeunes judokas âgés de 6 à 15 ans.  

Un projet d’envergure pour de nombreux bénéficiaires

De l’autre côté de la Bruche, la mairie accompagne la pratique d’autres activités sportives. Dans le cadre de la rénovation et de l’extension de la salle Katia-et-Maurice-Krafft (K&M), la région Grand Est, le département et l’Eurométropole ont soutenu la municipalité avec une enveloppe de 10 millions d’euros, permettant de financer le projet entre octobre 2022 et avril 2025. Situé à proximité du collège K&M, le complexe est utilisé par les élèves et les associations sportives. 

Le gymnase du club de basketball est quant à lui flambant neuf : sas d’entrée, paniers amovibles et larges vitrages apportant une lumière naturelle. Pendant la rénovation, les équipes ont dû s'entraîner sur différents parquets : Oberhausbergen, Oberschaeffolsheim et Strasbourg. Les 366 licenciés du club de basketball ont enfin retrouvé leur salle cette saison. “On a été nomades, mais on n’a perdu aucun licencié. Ça a créé de la cohésion entre les joueurs et même entre les familles”, insiste la vice-présidente Sandrine Lapp-Heirinch. 

Pour Sylvie, 67 ans, le cheval est un moyen de se reconstituer tel un “puzzle” brisé lors de son accident survenu en 2021, selon sa propre métaphore. Tout en donnant des carottes à Fanjo, sa monture au poil couleur caramel, la retraitée explique : “l’équitation adaptée m’aideà me retrouver et à ne plus penser au pire.” Ici, le cheval devient à la fois soutien moral et moteur physique.

L’équitation adaptée ne se pratique jamais seule. “Ce qui compte, ce n’est pas uniquement ce qu’on fait à cheval, c’est tout ce qu’il y a autour”, insiste Jenny D’Arcy, monitrice et fondatrice de Horse’up, observant les cavaliers qui harnachent leurs montures. Dès son premier cours, Clara Bertrand a apprécié une entraide spontanée. “Les gens viennent t’aider et ça casse une barrière, ça ramène du lien social”, souligne-t-elle. Une solidarité qui se manifeste aussi bien à l’installation du matériel qu’à la montée sur le cheval, grâce au lève-cavalier. Jenny le constate aussi auprès d’autres publics, comme les femmes atteintes d’un cancer du sein qu’elle accompagne avec l’association Cocci Elles Roses : “Elles aiment le moment où elles préparent les chevaux. Elles discutent entre elles, parlent de leurs histoires.” .Le centre est l’une des seules structures spécialisées en Alsace. Une rareté qui explique pourquoi les bénéficiaires du club viennent de tout le département pour s’y rendre.

Objectif : diminuer les rejets d'eaux usées

Le but, c’est vraiment d’absorber le plus d’eau possible pour éviter de rejeter dans le milieu naturel, résume Éric Heitzmann, responsable du suivi des projets d’aménagement à l’Eurométropole de Strasbourg (EMS). Le bassin permettra de diminuer les rejets des communes de Wolfisheim, Oberschaeffolsheim et Holtzheim et d’évacuer des eaux usées plus diluées. Comme on artificialise partout, on est bien obligé de construire des bassins pour gérer l’eau, lance avec ironie Raphaël Langoureau, le chef de chantier. 

Aussi appelé bassin de dépollution, l’ouvrage permettra à l’EMS de respecter les quotas de rejets du système d’assainissement imposés par l’Union européenne depuis 2000 pour un retour au bon état des masses d’eau d’ici 2032. Depuis 2015, seuls 5 % des rejets résiduaires urbains dans les rivières sont autorisés. D’après des modélisations réalisées par l’Eurométropole à partir des données pluviales de 2014, 12,4 % des volumes d’eaux usées ont été déversés dans le milieu naturel cette année-là. Après les travaux, le chiffre annoncé est de 4,1 % : on a quand même une grande amélioration, se réjouit Élodie Mélart, pilote d’opération du schéma directeur d'assainissement à l’EMS. En solution béton-tuyau, on arrivera difficilement à faire mieux, commente Éric Heitzmann. D’autant plus qu’en ruisselant, l’eau de pluie se charge en pollution pour finalement être nettoyée en station d’épuration. 

À l’origine, la mission d’un système d’assainissement n’était que d'évacuer au maximum les déchets provoqués par l’activité humaine, sans se poser la question de l’impact sur les espaces naturels. On a mis toute la pollution dans les cours d’eau, donc forcément il y a une dégradation des milieux aquatiques, déplore Éric Heitzmann. Aujourd'hui, les choses évoluent, mais le même paradigme persiste : On protège surtout les personnes et ensuite, on se demande ce qu’il se passe sur l’environnement. Pour lui, la meilleure alternative reste la déconnexion de l’eau de pluie du réseau : permettre à l’eau de s’infiltrer rapidement dans la terre sans passer par les réseaux d’assainissement.

Wolfisheim : Vers de nouveaux possibles

Derrière les platanes qui entourent le fort Kléber, l’équitation ne se résume pas à la performance sportive. Horse’up se veut un lieu de reconstruction. Pour Clara Bertrand, devenue paraplégique en 2019, remonter en selle marque une renaissance : “C’est la première fois que je remonte sur un cheval sans mes jambes. C’est magique.” La jeune entrepreneuse raconte que dès les premiers trots, son réflexe a été “de lâcher les mains pour avoir la sensation de voler”. Dans les écuries, le manège ou sur le paddock, l’animal devient l’extension d’elle-même. Un partenaire qui lui permet de se sentir à nouveau capable.

Pour Sylvie, 67 ans, le cheval est un moyen de se reconstituer tel un “puzzle” brisé lors de son accident survenu en 2021, selon sa propre métaphore. Tout en donnant des carottes à Fanjo, sa monture au poil couleur caramel, la retraitée explique : “L’équitation adaptée m’aide à me retrouver et à ne plus penser au pire.” Ici, le cheval devient à la fois soutien moral et moteur physique pour les bénéficiaires du club.

L’équitation adaptée ne se pratique jamais seule. “Ce qui compte, ce n’est pas uniquement ce qu’on fait à cheval, c’est tout ce qu’il y a autour”, insiste Jenny D’Arcy, monitrice et fondatrice de Horse’up, observant les cavaliers qui harnachent leurs montures. Dès son premier cours, Clara Bertrand a apprécié une entraide spontanée. “Les gens viennent t’aider et ça casse une barrière, ça ramène du lien social”, souligne-t-elle. Une solidarité qui se manifeste aussi bien à l’installation du matériel qu’à la montée sur le cheval, grâce au lève-cavalier. Jenny le constate aussi auprès d’autres publics, comme les femmes atteintes d’un cancer du sein qu’elle accompagne avec l’association Cocci Elles Roses : “Elles aiment le moment où elles préparent les chevaux. Elles discutent entre elles, parlent de leurs histoires.” Le centre est l’une des seules structures spécialisées en Alsace. Une rareté qui explique pourquoi les bénéficiaires du club viennent de tout le département pour s’y rendre.

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François Jouan avec son vélo devant son lieu de travail, la Maison du sport santé à Strasbourg © Adèle Tabaali

“Je ne m’attendais pas à ce qu’on soit viré comme ça”

Mais tout s'arrête à l’été 2024 avec une mise en demeure de la préfecture, imposant la fermeture du fort. L’ouvrage, classé ERP [établissement recevant du public], est contrôlé tous les trois à cinq ans.

Entre la troupe de théâtre à l’étage et le club d’aïkido au sous-sol, des dizaines d’enfants allaient et venaient dans les couloirs du fort Kléber. Lors de la dernière visite, le pompier préventionniste a estimé que l’absence de désenfumage était rédhibitoire. Une décision conforme au renforcement récent des normes anti-incendie*.

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Malgré le froid, Abderrahim Amlouka et ses U13 préparent le prochain match. © Augustin Anuset

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