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À court terme, ce n'est pas tenable.” D’autant qu’une aide extérieure ne lui semble pas réaliste : “Nous financer, pour l’instant, n’entre pas dans les priorités de la Collectivité européenne d’Alsace. Il n’y a plus d’argent nulle part et il existe beaucoup de bâtiments à remettre aux normes.” Pas question pour autant de céder le fort. La mairie ne perd pas espoir de le rouvrir un jour aux associations et de faire à nouveau résonner la vie dans les couloirs de l’ancienne caserne.
Un casse-tête administratif
L'heure de tourner la page
Un tutu rose dans la chambre d'amis
La voilà ravie que Thenso ait gagné le cœur du public local, avec une salle comble lors des représentations des Misérables fin octobre. “C’est quelqu’un qui mérite d’être connu en tant que metteuse en scène et en tant que personne”, estime Mathilde. Et après la représentation, lorsqu’il faut démonter les tréteaux et dévisser les boulons, elle ne se repose pas sur les autres. À 73 ans, elle y va.
Celle qui, petite, se rêvait à la fois danseuse étoile, médecin et bonne sœur, vit aujourd’hui sa retraite entourée de costumes et de décors, logés dans sa maison qu’elle a réaménagée en 2024 suite à la fermeture de ses locaux au fort Kléber. Sur le portant installé dans la chambre d’amis qu’elle appelle “la loge” trône un tutu rose, destiné à sa prochaine création intitulée Simone, qui retracera les différentes étapes de sa vie. Sylvie, qui a partagé avec elle les bancs de la fac, l’assure : “Elle a toujours le même appétit de théâtre, elle ne s’économise pas. Et quand elle est sur scène, le monde peut s’écrouler, elle ne le note pas.” Nicole complète : “Elle est comme Molière, elle mourra sur scène.”
© Anaïs Coste et Ella Peyron
Une retraite appréhendée
Il n’est d’ailleurs pas le seul à avoir investi la ZA. Tous les mercredis depuis six ans, sur un emplacement loué auprès de la mairie, Jérémy Lekieffre gare son Dernier Truck avant la Faim du Monde. “Si je reviens, c’est que ça marche ! C’est le seul endroit où je travaille qu’une heure.” Il sert en moyenne une trentaine de clients le midi, avec un succès marqué pour l’onglet de bœuf à 12 euros. Il est vrai qu’avec 515 entreprises et 2941 emplois, la ZA d’Eckbolsheim promet des perspectives intéressantes.
Allan Moutet et Lilian Nowak
Les installations sportives à Eckbolsheim. © Flavia Adamciuc et Augustin Anuset