Vous êtes ici

Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.

Ce hangar de 230 m² aux murs rose flashy et au plafond de tôles traversé par de longs néons blancs abrite aujourd’hui le sexshop. “Je gère mon magasin. Il est toujours propre, rangé. C'est ma personne. C'est moi”, revendique la cinquantenaire, Géraldine Lepold. Elle l’a racheté seule en janvier 2024 après cinq années passées comme employée et une première carrière en animalerie. “J'avais envie d'avoir mon propre magasin”, affirme-t-elle avec sourire sans minimiser les sacrifices que cela lui impose. “J'ai fait plus de 50 heures par semaine en 2024. Mes repos, c'étaient les jours fériés. C’est intense.”

Osez Pilirose se situe au 4, rue Ettore Bugatti dans la zone d'activité d'Eckbolsheim. © Axelle Lorans et Manon Vannier

Le projet a été échelonné en raison de son envergure. “100 000 habitants sont concernés, il faut de nouveaux camions, distribuer 40 000 bacs et complètement repenser les tournées”, détaille le chef d’orchestre. Un réaménagement coûteux : en plus des 4 millions d’euros d’installation, ce dispositif exigera 1 million d’euros de frais de gestion supplémentaires par an. Si l’EMS compte sur l’aide de Citéo, une entreprise partenaire spécialisée dans le recyclage, ces coûts seront aussi compensés par l’augmentation de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Aujourd’hui établie à 6,13% de la taxe foncière, son taux devrait passer à 7,95% à partir de 2027. “On est à quelques euros de plus par collecte, soit entre 40 et 50 euros par an”, précise Didier Beck. Une augmentation qui divise cependant les élus de l’Eurométropole et reste une source de questionnements pour les riverains.

À la recherche d'une nouvelle clientèle 

Entre festival de jazz, écoles de musique et événements communaux, les deux villes proposent une vie musicale dynamique. Mais la hausse des tarifs d’inscription comme des tickets de concert refroidit une partie des habitants.

Une affiche à l’entrée annonce un karaoké vendredi soir. Les gérants misent sur l’organisation de soirées à thème, une terrasse accueillante et une communication rajeunie sur les réseaux sociaux.

Midi passé de quelques minutes. Sur le parking de l’entreprise Fubat, au food truck Bagerhoff, quatre personnes s’approchent déjà pour commander. Sur une table qui leur est réservée, les employés de Fubat s’installent, sandwichs à la main. Bientôt, ceux des autres entreprises de la rue Guy Lussac se retrouvent devant le camion. Auto Live Alsace, Nettopneu, la clinique vétérinaire : chacun a pris l’habitude de déjeuner à Bagerhoff. 

Les PMU souffrent aussi d’une mauvaise réputation. “Les gens s’imaginent que c’est le rade pourri avec les alcoolos accoudés au bar qui hurlent”, déplore Alix Gremmel. Pour se départir de cette image, le lieu a fait peau neuve en août. Comptoir en bois clair et mur végétal, il espère attirer une clientèle plus familiale et féminine. “Nos petits papis, au bout d’un moment, ils ne viendront plus, donc il faut aussi qu’on puisse attirer d’autres personnes”, justifie Alix.

Si l’établissement se porte bien, sa clientèle est vieillissante et les habitudes évoluent. “Les gens consomment beaucoup moins”, constate le patron, qui y voit un effet de la baisse du pouvoir d'achat et des campagnes de prévention sur la consommation d’alcool.

[ Plein écran ]

Les sept points de collecte en apport volontaire d’Eckbolsheim. © Margaux Lamoulie et Emma Simon 

Pages