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D’autres initiatives visent à rendre la pratique musicale plus accessible. À Wolfisheim, l’école de musique et le Wolfi Jazz collaborent le temps d’une masterclass proposée aux instrumentistes confirmés. Cet événement résonne comme un “temps fort ouvert à tous les musiciens autonomes”, pour Rémi Psaume. Muriel Barrière, directrice de l’école de musique, insiste sur l’importance des rencontres entre élèves et artistes dans le cadre de cette formule : “Quand on est ado, on ne va pas forcément à des concerts de jazz. On ne connaît pas forcément les codes, les artistes, c’est super riche quand on échange avec eux.” Il reste à s’acquitter des 90 euros de participation pour ces deux jours de stage.

Les écoles ouvrent leurs portes

Dans les écoles de musique, on mise sur des tarifs préférentiels pour ouvrir la pratique des instruments au plus de personnes possible. À Eckbolsheim, les réductions pour les résidents profitent à 126 des 165 inscrits. Il existe également des tarifs différenciés pour les familles et les personnes non-imposables.

Ajouté à cela, la majorité des inscrits optent pour le paiement en trimestres proposé par l’école. Le directeur Thomas Ganzoinat regrette malgré tout les commentaires de certains élèves lors de leur réinscription : “C’est plus cher que l’année dernière !”

Celui-ci propose des garanties de protection pour reloger le crapaud vert, aujourd’hui comme au cours des travaux, conformément à la procédure “éviter, réduire, compenser”. Durant le chantier, les constructeurs installent des barrières pour protéger les crapauds, attirés par les semblants de mares creusées lors du passage des engins.

Deux espaces dédiés flanquent la résidence et sa rue traversante. À l’ouest, une zone mise en jachère fait office de garde-manger pour le crapaud ; à l’est, une prairie lui sert de lieu de repos et de reproduction. Deux pierriers, trois mottes de terre, quatre tas de bois et des mares agrémentent le site. “C’est obligatoire, mais nous, ça nous correspondait et ça nous plaisait bien de protéger l’espèce”, expose Laurence Meyer, adjointe à l’environnement à la mairie de Wolfisheim. Malgré tout, la rareté des fauches effectuées sur ces espaces déplait à certains résidents agacés de leur aspect “sale”.

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Rémi Psaume, professeur de saxophone à l’école de musique de Wolfisheim, fait répéter ses élèves de l’ensemble de saxophone. © Colin Berson

Sorti de terre l’an dernier à l’ouest de Wolfisheim, l’ensemble immobilier Les Vergers du fort Kléber regroupe environ 140 logements dans 17 bâtiments alignés en bordure de champ. De l’autre côté de la rue du Kriegacker, une parcelle de nature sauvage fermée par des barbelés attire l’attention. C’est l’habitat d’un petit individu discret : le crapaud vert (Bufotes viridis) ne se dévoile qu’aux noctambules lors de ses traversées crépusculaires.

On est obligés d’augmenter le prix des billets pour s’en sortir.” Pour la prochaine édition, les tarifs risquent d’être aussi élevés que ceux de l’année dernière : entre 39€ et 49€ la soirée selon les concerts. Pour ne pas tomber dans le cliché de l’auditoire “CSP+ aux cheveux blancs”, le festival propose des tarifs réduits pour les 6-25 ans, les bénéficiaires du RSA et les chômeurs. La programmation éclectique contribue aussi à ne pas restreindre le public aux seules personnes amatrices de jazz, comme l’explique la présidente du festival : “On essaie de proposer aussi ce qu'on appelle des musiques du monde, comme le groupe d’afro-funk Cimafunk, qui font venir un autre public.”

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Une vitrine présente des plugs anaux argentés et ornés de faux diamants, mis en scène comme de véritables bijoux.
© Manon Vannier

À Wolfisheim, le crapaud vert, présent en Alsace depuis cinq cents ans, cohabite avec les résidents des Vergers du fort Kléber. L’espèce vit aujourd’hui sur un territoire remodelé par la construction du lotissement.

Beaucoup de fausses croyances sur le sexe

“Malheureusement c'est compliqué de bouger une génération quand il y a une demande. Géraldine n’a pas envie de perdre son argent pour changer le monde”, assure, par pragmatisme, Éva Igard. Les allées d’Osez Pilirose illustrent une conception de la sexualité pouvant être considérée comme hétéronormée, patriarcale et blanche. Images suggestives de femmes, mannequins parés de porte-jarretelles et de bodys en résille arborent les rayons. En termes de représentation masculine, des godemichets surdimensionnés sont exposés. Mike s’en étonne d’un air amusé : “Il y a vraiment des gens qui achètent ça ? Ça fait complexer.” D’après la sexothérapeute, “beaucoup de fausses croyances sont très ancrées. Le porno en est un exemple”. Par le biais d’ateliers de sexo-éducation ayant lieu dans la boutique, elle s’efforce de déconstruire cette vision : “J’essaye de décomplexer cette génération mais je vois que ça rame. Les gens sont très intimidés de se retrouver en groupe.”

Margaux Lamoulie et Emma Simon

Les mesures compensatoires sont situées de part et d’autre du quartier Les Vergers du fort Kléber © Luck Boissière et Héloïse Lartia

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