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Les sites d’ArcelorMittal représentent 40% des émissions totales de CO2E de l’industrie lourde en France. Ici, le site de Dunkerque. © Franz-Josef Molitor

La grève nationale s’est reflétée avec intensité au niveau local. Plus de 15 000 personnes se sont mobilisées à Strasbourg selon les organisateurs, 5 000 selon la police. Des premières lueurs au ciel chargé de lacrymogènes : récits d’une journée de ras-le-bol général dans les rues, entre timides rassemblements matinaux et manifestation massive de l’après-midi.

Agathe, Patrice et leurs trois enfants respectifs. © Titouan Catel--Daronnat 

Olivier est étudiant à Strasbourg. © Titouan Catel--Daronnat

Des ONG ont dévoilé, ce jeudi 18 septembre, le classement des 50 sites industriels français qui ont émis le plus de gaz à effet de serre en 2024. Malgré une très légère baisse de 1,4 %, les efforts des industriels vers une transition verte sont à l’arrêt. 

Elisabeth Willer est déléguée syndicale de la Cftc. © Titouan Catel--Daronnat

En 2024, 176 actions de lobbying ont été déclarées par 24 entreprises de l’industrie lourde à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Les ONG estiment à environ 25 millions d'euros le coût de ces actions. Celles menées par le syndicat patronal du Medef ou d’autres groupes d’intérêts industriels ne sont pas prises en compte dans ce calcul. Leurs dépenses en lobbying auraient pourtant doublé, voire triplé depuis 2022.

Laura Perrusson 

Edité par Anouk Seveno 

Installé dans une poussette un petit tambour à la main, l’un des deux enfants d’Agathe, éducatrice de jeunes enfants. Pour la mère de famille venue avec son compagnon Patrice, employé de la distribution automobile et lui-même accompagné de son fils, il n’était pas cohérent de faire garder ses enfants pour venir manifester. « C’est du soutien. Ce ne serait pas juste d’empêcher quelqu’un d’autre de pouvoir faire grève », explique celle-ci. C’est d’une voix ferme qu’elle s’exprime : « On en a marre d’être pris pour des idiots et que les fruits du grand capital aillent dans les poches de gens qui polluent et qui détruisent la planète alors que concrètement ce qui fait force, y compris le fric, c’est nous les travailleurs. »

Non moins énervé, c’est le « déni de démocratie » qui a poussé Patrice à descendre dans la rue. « On assiste à une dérive fasciste et autoritaire par la nomination de personnes avec beaucoup d'accointances avec l’extrême droite, et ça, c’est impossible à accepter en France. »

Esther Dabert

Édité par Quentin Baraja

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