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“Souvent, le soir, ils font entendre leur chant, se réjouit Isabelle, habitante du lotissement. Une fois, mon fils et mon voisin en ont trouvé un et l’ont remis dans la mare de peur qu’il ne se fasse écraser.” Et le risque existe en effet, puisque les batraciens doivent traverser la rue pour naviguer entre les deux zones. Pas idéal, explique Antonin Conan : “Quand on met une zone urbanisée, typiquement, un lotissement avec des routes, on va à l'encontre de la trame verte et bleue, des corridors écologiques qui permettent aux animaux de se déplacer librement.”

Des aménagements supplémentaires

Olivier Saint-Jours, coordinateur environnemental chez Socotec, rappelle que le plan de gestion prévu sur vingt ans est en évolution constante. S’il y a actuellement trois mares interconnectées et non une seule, c’est parce que le Conseil national de la protection de la nature a recommandé des aménagements supplémentaires. D’autres modifications ont été adoptées quand l’un d’eux s’est révélé inadapté.

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Théodore Dettmann, bénévole de l’association La Basse-cour du fort Kléber, remplit une mangeoire à oiseaux. © Emeric Eymet

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Pierre Metzger et Philippe Grosskost ont perdu deux hectares et demi de terre pour construire ce quartier des Vergers du Fort Kléber à Wolfisheim. © Clément Vaillat

Les quatre food trucks de la zone d'activité d'Eckbolsheim cherchent la bonne recette pour séduire essentiellement une clientèle professionnelle. 

Le développement d’une agriculture productiviste dans les années 1960 et 1970 met en difficulté les plus petites structures. Dans ce contexte, Jacky Ostermann, leur père, récupère des terrains répartis un peu partout à l’ouest de Strasbourg qui forgeront ensuite l’exploitation actuelle. “Il voyait bien qu’avec les prix de vente qui baissaient et ceux des machines qui augmentaient, il n’avait pas d’autre choix que de se lancer dans cette expansion, pour le futur, pour nous”, explique Mathias Ostermann. Les deux frères exploitent aujourd’hui 330 hectares de terrain.

Trapu, la peau granuleuse parsemée de taches vertes, cet amphibien est classé “en danger” sur la liste rouge régionale. L’espèce fréquente régulièrement la commune. Elle se trouve menacée par la destruction de son habitat naturel du fait de la bétonisation de terrains autrefois agricoles. “La cause principale de mise en danger, c’est la perte de l’habitat, souligne Antonin Conan, chercheur en écologie terrestre et spécialiste des crapauds verts. L’urbanisation fragmente les populations, les routes scindent des habitats.”

Compenser pour préserver

Contraint par le code de l’environnement de prendre des mesures compensatoires, le promoteur immobilier Cogedim Est fait appel au bureau d’études Socotec.

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Christa a réaménagé sa "maison-théâtre" suite à la fermeture de ses locaux au fort Kléber. © Ella Peyron

Après la poudre, les loisirs

 

Construit en 1875 par l’armée impériale allemande, le fort Fürst Bismarck - son nom d’origine - fait partie de la ceinture de 14 ouvrages destinés à protéger Strasbourg. À la Libération, il revient à l’armée française et sert de dépôt de munitions pour le 421ᵉ régiment d’artillerie antiaérienne. En 1966, le fort devient centre mobilisateur : il abrite alors 4 officiers, 17 sous-officiers et 60 militaires du contingent, ainsi que le matériel et l’équipement nécessaires à la mobilisation de 2 000 soldats.

À l’annonce de la fin du service militaire obligatoire, en 1996, l’armée quitte les lieux et l’État cherche à s’en débarrasser. Wolfisheim achète les terrains et la bâtisse pour 2,72 millions de francs. “Avec ce genre d’ouvrage, les mairies se retrouvent avec de grands bâtiments qui nécessitent des investissements. Ils coûtent cher avant même qu’on arrive à en faire quelque chose : il y a les chaufferies, l’eau, l’électricité…”, explique Philippe Burtscher, spécialiste de la ceinture fortifiée strasbourgeoise.

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Christa a fondé le Thenso, qui fêtera son dixième anniversaire en 2026. © Ella Peyron

À la frontière entre Wolfisheim et Obaerschaeffolsheim. ©Allan Moutet

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