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Horizome s'enracine doucement dans le quartier

24 septembre 2015

Après six années à investir l'espace public à Hautepierre, les membres de l'association Horizome sont encore pour la plupart issus d'autres quartiers, mais peu à peu les habitants s'y investissent.

Après six années d'actions sur le quartier d'Hautepierre, peu d'habitants ont osé pousser la porte de l'association Horizome. En général, ils agissent ponctuellement, sur un projet particulier. Venir au local, situé maille Jacqueline, est une démarche plus difficile. Pourtant, peu à peu, plusieurs habitants d'Hautepierre passent le pas, à l'image de Marguerite, 53 ans. Elle a découvert Horizome en 2013 par le biais d’un atelier théâtre en plein air. Aujourd’hui membre actif, elle est présente à toutes les manifestations.

Sons Hélène Capdeviole et Justin Delépine - Photo Hélène Capdeviole

Malgré les éloges que Marguerite fait de l'association, elle peine à y attirer ses voisins et amis. « Il est vrai que la plupart des membres d'Horizome n'habitent pas à Hautepierre », reconnaît Karolina Wasztyn, coordinatrice de l'association. « On ne décrète pas qu'il y a de la participation des habitants, ajoute Grégoire Zabé, bénevole depuis la création de l'association il y a six ans, mais on travaille à ce qu'il y ait constamment des rencontres. »

Conférences, tables rondes, l’association multiplie les actions. Mais ce sont celles dans l’espace public qui fonctionnent le mieux. « L'avantage, c'est que nous sommes beaucoup à l'extérieur, souligne Mélanie Wilfred, secrétaire de l'association, c'est comme ça que le contact se fait. » Finalement, l’implantation de l’association n’a demandé « rien de spécial », selon Grégoire Zabé. Une seule condition : aller dehors, à la rencontre des gens. « Quand on revient l’année d’après, il y a déjà une base de confiance », note le bénévole.

L'espace public comme terrain d'action

Horizome a d’ailleurs pu le remarquer lors de l’aménagement de la place Erasme. « C'est dans ce type de réalisations que les habitants s'investissent le plus, considère Mélanie Wilfred. L'été, les jeunes participent beaucoup aux travaux. » Ce qui est acquis une fois l’est pour l’année suivante. Depuis trois étés, des équipements sont installés sur la place Erasme. L’engouement pour le projet s’est traduit par une participation en hausse et des demandes spécifiques comme la création d’un terrain de pétanque et des dispositifs de musculation. « Les habitants nous connaissent d'abord par le terrain, par nos projets, comme celui de la place Erasme, avant de s'intéresser à l'association », estime Grégoire Zabé.

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Débuté en 2013, l'aménagement de la place Erasme se poursuit chaque été. Photo Justin Delépine.

Mélanie Wilfred, native du quartier, a effectué un service civique à Horizome. Une expérience qui lui a permis de « redécouvrir Hautepierre sous un autre angle », en lui apportant « une richesse culturelle ». Actuellement, deux personnes bénéficient de ce type de contrat pour l'association. « Ça permet à des jeunes de s'investir à fond dans l'association, ils ramènent leurs amis, et relayent les envies de leurs voisins », conclut Grégoire Zabé.

 

Hélène Capdeviole et Justin Delépine

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