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La majorité des députés s’accordent sur la position de l’UE et du président Zelensky à l’exception de l’extrême droite. Dans l’hémicycle, les groupes Patriotes pour l’Europe (PfE, extrême-droite) et Europe des nations souveraines (ESN, extrême-droite) ont manifesté leur soutien aux positions américaines : "La résistance acharnée de l’Ukraine relève du miracle. Il serait désastreux que le miracle, quand bien même entaché d’une amputation territoriale insupportable se termine en désastre", a appuyé le député PfE Pierre-Romain Thionnet. En 2014 déjà, des membres d’extrême droite, certains non inscrits et d’autres du groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe, n’avaient d’ailleurs pas soutenu la résolution du Parlement européen condamnant l’annexion de la Crimée par la Russie. 

Depuis le début du conflit, l’Union européenne a toujours affiché son soutien total à l’Ukraine et à la préservation de l’intégrité de son territoire. Pour la cheffe du bureau italien du Centre de politique européenne, Dr Eleonora Poli, le Parlement a un rôle à jouer, même si ce n’est pas dans la prise de décision : "Ce sont toujours les gouvernements nationaux qui vont diriger l’Europe en termes de relations internationales. Les institutions européennes ont néanmoins le rôle de lancer la discussion ."

Des divisions sur la question de l’intégrité territoriale de l’Ukraine

Alors que les États-Unis négocient actuellement un accord de paix avec l’Ukraine et la Russie, les eurodéputés cherchaient ce mercredi 7 mai à peser sur cet accord dont l’UE est exclue. "Nous devons prendre toute notre place car Donald Trump ne connaît rien à l’Ukraine et ne connaît rien à l’Europe", assurait l'eurodéputée du groupe des libéraux Renew Nathalie Loiseau. Déterminé à résoudre le conflit le plus rapidement possible, le président des Etats-Unis a en effet pris le parti de la Russie dans les pourparlers. Il se dit prêt à accepter la paix à n’importe quelle condition, quitte à ce que la ligne rouge fixée par le président Zelensky et l’UE soit franchie : abandonner les terres ukrainiennes occupées aux Russes. En plus de la Crimée annexée en 2014, les troupes russes occupent aujourd’hui cinq régions du Sud et de l’Est de l’Ukraine, ce qui représente en tout 20 % de son territoire.

Les eurodéputés ont débattu ce mercredi 7 mai de la façon de résoudre durablement le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Divisés, les Européens ont du mal à se faire entendre face aux États-Unis.

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Malgré la suspension de Donald Trump, des droits de douane de 10 % restent encore appliqués en Europe. © Esther Dabert

Esther Dabert et Lucie Porquet

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