Entre Cronenbourg et Koenigshoffen, le lieu dit d'Hohenstein - Hautepierre en allemand devient en décembre 1964, une zone à urbaniser en priorité. Dans les années 1960, Strasbourg fait preuve d'un manque croissant de logements, un projet nouveau d'urbanisme voit donc le jour. Au départ treize mailles octogonales sont prévues, elle doivent accueillir 3000 habitants chacune. Dans cette utopique idée des grands ensembles, le plan d'urbanisme voulu par l'architecte Pierre Vivien doit reconstruire du lien social. Les voitures circulent en périphérie des mailles, la vie s'organise comme dans de petits villages.
Finalement ce sont huit mailles qui sont construites des années 70 aux années 80. Toutes portent des noms de femmes, et contiennent une part importante de logements sociaux, près de 80% pour Hautepierre quand Strasbourg est à 30%.
Aux premiers temps de la construction, Robert Baillard le président de la SERS, la société d'aménagement en charge du projet, avait déclaré que Hautepierre devait devenir « un havre de paix et de sécurité ».
Elle fait partie depuis 1996 des Zones Urbaines Sensibles, ces territoires définis pour être la cible prioritaire de la politique de la ville.
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Chiffres clés (source INSEE 2012) :
- Population : 14 403 habitants dont 32% de moins de 17 ans.
- Superficie : 179 hectares.
- Habitat : 5368 logements dont 93,2% d'appartments.
- Chômage : 29,4%.
- Revenu médian : 675€/mois.
Adresses utiles :
Mairie de quartier
Place André Maurois, maille Irène
Tél. 03 88 26 24 16
Adjoint de quartier
Serge Oehler
9 rue Marcel-Proust
Tél. 03 88 76 69 94
Centre social et culturel le Galet
1a boulevard Balzac, maille Catherine
Tél. 03 88 26 19 20
Centre médico-social Hautepierre-Poteries
3 boulevard Balzac, maille Catherine
Tél. 03 88 13 74 75
Poste de Police
33 boulevard Victor-Hugo, maille Brigitte
Tél. 03 90 20 15 65
Agenda du quartier
Du 28 septembre au 14 octobre : Le centre socio-culturel de Hautepierre propose des animations et des expositions dans le cadre du festival Strasbourg Méditerranée "Rêver la ville". Plus d'informations sur le site du festival.
Vendredi 7 octobre: Dans le cadre de la Semaine Bleue, un tournoi de pétanque a lieu de le petit bois de la maille Brigitte. Contact: 03 88 26 19 20.
Vendredi 7 octobre : L'association culturelle InterCulturArt inaugure sa saison 2016-2017 des scènes ouvertes à Hautepierre. De nombreux artistes locaux proposeront musique, danse et poésie. Début de l'inauguration à 19h30 dans la salle du studio du centre socio-culturel Le Galet. Entrée libre et cocktail offert. Contact : 06 72 24 96 74.
Vendredi 7 octobre : La médiathèque projette La vraie planète Terre, de Régis Caël. Le film retrace la vie de Joffrey, le premier autiste en France à éditer un livre sur sa vie intérieure. Inscription sur place ou au 03 68 98 51 71.
Vendredi 7 et samedi 8 octobre : Le théâtre de Hautepierre accueille les artistes Luis et Pedro pour une représentation mêlant théâtre, acrobaties et tir à l'arc. Rendez-vous au théâtre de Hautepierre vendredi à 20h et samedi à 17h. Une rencontre avec les acteurs est organisée le vendredi, à l'issue de la représentation. Tarif: de 4 à 18 €.
Samedi 8 octobre : La Maîtrise de l’Opéra national du Rhin et l’Orchestre du Rhin propose un atelier de chant au théâtre de Hautepierre, autour de l'oeuvre le Messie de Haendel. Pour amateurs et confirmés. Gratuit.
Dimanche 9 octobre: Dans le cadre de la Semaine Bleue, une marche de 7 km dans les quartiers des Poteries et Hautepierre est organisée. Le départ est prévu à 9h au gymnase Marcelle Cahn, près du parc des Poteries.
25 septembre 2014
Un groupe de femmes s'est constitué au centre social et culturel de Hautepierre. Son objectif : financer un voyage grâce à la vente de gâteaux lors de manifestations.
Illame et Aouatif, à l'initiative du groupe de femmes, ont toujours baigné dans le milieu associatif. Photo Cuej : Célia Garcia-Montero
C'est dans son salon, assise sur son divan, que Faatine Kana réfléchit aux prochaines activités auxquelles elle pourra faire participer son groupe. Cette habitante de Hautepierre a créé en juin 2014 un groupe de femmes dans le quartier. Leur objectif est de vendre ce qu'elles produisent pour dégager des fonds et s'offrir un voyage en Turquie. « Les femmes ici ne sortent pas beaucoup, elles s'ennuient et elles n'ont jamais voyagé », confie-t-elle.
Ouvert aux habitantes de toutes cultures, le groupe accueille déjà une vingtaine de membres, âgées de 25 à 60 ans. Si ces femmes ne souhaitent pas pour le moment former une association, elles sont déjà bien organisées : « Les jeunes s'occupent de la comptabilité et de la caisse tandis que les membres plus âgées préparent les gâteaux ou font de la couture. » Les habitantes de Hautepierre songent désormais à prendre part à des brocantes et elles préparent des activités pour les fêtes de fin d'année.
« Nous avons calculé qu'il faudrait environ 500 euros par personne pour effectuer ce voyage en Turquie l'été prochain », précise Aouatif Issaoui, la fille de Faatine Kana et membre active du groupe. Avant d'ajouter : « Nous avons choisi de former un premier groupe de douze personnes. Une fois qu'elles auront effectué leur voyage, nous recommencerons à chercher des fonds pour le second groupe. »
Les femmes des quartiers de plus en plus engagées
L'idée de constituer de tels groupes n'est pas nouvelle. « Il en existe déjà au Neuhof et à Schiltigheim. Là-bas, les femmes ont déjà effectué plusieurs voyages en Turquie. Donc nous nous sommes dit pourquoi pas nous aussi », explique Faatine Kana qui n'en est pas à son coup d'essai. Lorsqu'elle résidait à Cronenbourg, elle a fondé le premier groupe de femmes du quartier.
Le groupe est rattaché au centre social et culturel « Le Galet ». La structure leur met une salle à disposition une fois par semaine et Laura Bergeret, responsable du pôle adultes et familles, les soutient en les guidant sur les activités où elles peuvent intervenir. « C'est un échange, on s'aide mutuellement », note Faatine Kana. Le groupe a déjà récolté un peu d'argent avec des goûters à la sortie des activités pour enfants et lors de la tournée d'Arachnima dans le quartier.
Après leur voyage en Turquie, le groupe des femmes ne compte pas s'arrêter là. « Certaines voudraient ensuite partir lors de courts séjours à Gérardmer avec leurs enfants ou passer un week-end à Paris », confie Aouatif Issaoui.
Célia Garcia-Montero