Alexis, 16 ans, espère pouvoir soutenir la mobilisation du 18 septembre en bloquant son établissement strasbourgeois. Banderole dans le sac, le lycéen revient sur son engagement.
Alexis a participé à la mobilisation du 18 septembre, à Strasbourg. © Maud Karst
Être lycéen et militant, c’est loin d’être simple. Alexis, élève en première, tente tant bien que mal de conjuguer engagement, emploi du temps et relations familiales. Depuis trois ans maintenant, il s’efforce de faire entendre sa voix. Engagé dans le collectif de militants Lycéen·nes autonomes de Strasbourg contre l’autorité répressive (Lascar), depuis le 10 septembre, Alexis a intensifié son investissement, dénonçant la politique d’austérité économique du gouvernement Bayrou, le génocide en cours à Gaza ou encore les mauvaises conditions d’études.
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« Cette année est celle où je m’engage le plus. Je dois réussir à équilibrer tout ça avec les cours. Mais j’ai la chance d’avoir un emploi du temps assez cool », admet-il. Ce n’est pas toujours le cas de ses autres camarades militants, dispersés dans différents établissements strasbourgeois.
« C’est même un devoir de s’engager »
« Je m’informe beaucoup sur ce qui se passe dans le monde. Quand on est au courant, je trouve ça évident de s’engager », éclaircit-il. Mais ses valeurs et la manière dont il les exprime ne sont pas sans conséquence sur sa vie personnelle : « Depuis le 10 septembre, c’est plus trop ça à la maison », déplore Alexis. Au fur et à mesure des manifestations, les relations entre l’adolescent et ses parents se dégradent. Pour autant, il était présent aux côtés des Lascar pour la manifestation du 18 septembre, à Strasbourg. « Je pense que c’est même un devoir de s’engager. »
Maud Karst
Édité par Clémentine Soupart--Lejeune