Les alentours forestiers de la Bruche offrent un “biotope d’intérêt particulier”, selon le conservatoire botanique Alsace-Lorraine, et constituent l’une des spécificités de la ville. “Dans une volonté de protection du milieu naturel, nous rachetons toutes les terres qui se vendent au sud, le long du cours d’eau dans un but de préservation, explique Maurice Saum, adjoint à l’urbanisme. La commune a deux identités : ce milieu campagnard et notre côté villageois.”
“J’étais coincée dans ma génération, explique la femme aux cheveux rouges. C’était hors de question qu’une fille s’émancipe pour devenir comédienne.” Malgré l’éducation traditionnelle de sa mère et de sa grand-mère, la lycéenne de Mai-68 privilégie ses études, soutenue par son père. Grâce à lui, Christa découvre la culture du théâtre, du “spectacle vivant” comme elle dit. “Avec mon frère, on a été biberonnés à la musique classique et à l’art en général.” À 14 ans, la collégienne de Lucie-Berger embarque un petit groupe de copines dans sa première représentation. Vingt ans plus tard, c’est en tant qu’enseignante de français à Villerupt (54), puis au collège de Schweighouse-sur-Moder, qu’elle mettra en place des ateliers théâtre. La Strasbourgeoise née en 1952 transporte le 6e art partout, même là où on ne l’attend pas.
Christa aime les mots “challenge” et “renouveau”. À l’issue de sa maîtrise, elle fait de sa soutenance un véritable spectacle : théâtre, danse et musique. En 1977, elle monte une troupe en Algérie avec d’autres coopérants. À son retour trois ans plus tard, elle suit un an de cours dans l’école de théâtre Jacques-Lecoq à Paris et obtient par la suite le statut d’intermittente.
Parmi les rescapés, Jean-Pierre Metzger et Philippe Grosskost, anciens associés et spécialisés en pommes de terre et betteraves sucrières à Wolfisheim, présentent fièrement le plan des deux communes qu’ils ont mis un an à cartographier. Dans le petit bureau de leur corps de ferme, les retraités montrent les terrains récemment urbanisés, comme ces deux hectares et demi partis dans le dernier lotissement, construit il y a deux ans derrière le fort Kléber. Au fil des années, ils voient les bâtiments sortir de terre, avec des conséquences en série sur leurs activités. “Quand on a commencé, il n'y avait pas autant de trafic sur la route ; maintenant c’est impossible de circuler avec les engins ”, s’offusque Jean-Pierre Metzger.
Pas besoin de mettre les pieds dans les écoles de musique pour profiter de leur répertoire : “On s’adapte selon l'évènement. Pour la maison de retraite on privilégie la variété française, pour la Nuit de la lecture on joue des morceaux en lien avec la thématique et les 21 juin on organise même une fête de la musique pour les pitchounets”, rapporte la directrice de l’école de musique de Wolfisheim.
À Eckbolsheim, saxophonistes, pianistes, guitaristes et batteurs rêvent déjà de chocolat chaud et de bredele en rangeant leurs instruments à la fin du cours. Sean et ses élèves de l’ensemble de jazz seront fin prêts le 15 décembre prochain pour un immanquable rendez-vous dans la commune : le marché de Noël.
Colin Berson et Baptiste Domergue
“Gérer un milieu d’une meilleure manière pour une espèce entraînera des répercussions pour d’autres espèces. D’ailleurs aujourd’hui, on se focalise de moins en moins sur une espèce, car tout est en interaction, c’est un écosystème”, rappelle Antonin Conan.
Luck Boissière et Héloïse Lartia
“Le village niché dans un cadre de verdure rare” est devenu l’argument phare du promoteur Cogedim, pour vendre ses logements construits en bordure de champs, rue du Général Leclerc. Plus loin sur cet axe, le constructeur Stradim a aussi usé de cette image, qui a séduit Marie-Ange, venue chercher à Wolfisheim “une atmosphère de village et un écrin de nature”.
La retraitée, résidente du centre-ville de Strasbourg pendant cinquante ans, s’est installée dans la commune après le décès de son mari. “Ici, je me balade deux fois par jour le long de la Bruche, je me sens vraiment en pleine nature”, explique la septuagénaire, un large sourire aux lèvres.
Évolution du nombre de fermes au sud de la commune de Wolfisheim, entre 1950 et aujourd'hui. © Clémence Dellenbach et Paul Schneider
La place du vélo s’invite dans la campagne municipale d’Eckbolsheim. Alors que le projet de coutournement s'enlise, l'opposant François Jouan, seul candidat déclaré, dénonce un partage de la route défavorable aux cyclistes.