Les soldes d'hiver se sont achevés mardi. Six semaines après un démarrage difficile marqué par les attentats de Paris, le bilan est mitigé à Strasbourg. 2015 restera une édition "très particulière", de l'avis du directeur de l'association de commerçants de la ville.
Marqué par les attentats de Paris, le chiffre d'affaires lors des soldes 2015 a été moins élevé. (Photo: AFP)
Pour Pierre Bardet, le directeur des Vitrines de Strasbourg, les soldes ont mal commencé. Le premier jour, le mercredi 7 janvier, a été endeuillé par l'attaque contre Charlie Hebdo. "Les rues du centre-ville ce jour-là se sont vidées, explique Yves Lequen, propriétaire du magasin Kicker's de Strasbourg. Et la tension était palpable les jours suivants." Les premiers jours de soldes sont les plus cruciaux, de l'avis du commerçant, difficile de rattraper ce retard à l'allumage. "C'est 50 à 60 % de ventes en moins sur la première semaine, par rapport à l'année dernière", explique Pierre Bardet.
La deuxième semaine, les chiffres de fréquentation sont remontés à des niveaux habituels, en partie à cause de la vague de froid, qui a incité à racheter manteaux et pulls chauds.
Le redémarrage des ventes, encouragé par la deuxième démarque, au bout de seulement quelques jours, a compensé les pertes des premiers jours, estime Pierre Bardet, mais en partie seulement. Gérard Blatt, propriétaire de la boutique Old River, le confirme: "Je finis les soldes avec une baisse de 5 % par rapport à l'année dernière. Mais, c'était encore plus mal parti: la première semaine, j'étais à - 30 %."
Les impressions des commerçants strasbourgeois.
Cécile POLLART