Fermé au public depuis 2019, le musée zoologique présentait son nouveau parcours ce vendredi 19 septembre. Les premiers visiteurs, nombreux, attendaient avec hâte de retrouver ce musée emblématique.
Dans la première salle, dédiée à la biodiversité, Guillaume Laugel (au centre) s’intéresse aux différentes espèces d’oiseaux. © Anouk Seveno
« Est-ce qu’il y’a encore la girafe ? » Doté d’une nouvelle peau, et après six ans d’absence, le musée zoologique de Strasbourg a accueilli ses premiers visiteurs ce vendredi 19 septembre.
Avant d’entrer, nombreux sont ceux qui s'inquiètent de ne pas revoir l’animal phare. En apprenant que le mammifère au long cou était trop endommagé pour faire partie de la collection, les visages affichent leur déception. Ils s’éveillent rapidement à la vue de l’imposante carcasse de baleine qui semble léviter dans l’entrée.
Dans l’entrée rénovée, un squelette de baleine suspendu au plafond attire l'œil des visiteurs. © Anouk Seveno
La modernisation du 29 boulevard de la Victoire, initiée en 2019, s’est principalement concentrée sur le parcours du musée, désormais bien plus digeste. « Nous avons complètement changé le parcours. Avant on présentait principalement la classification des espèces, aujourd’hui il y a un fil conducteur avec une trame narrative », explique Samuel Cordier, directeur de l’établissement. La visite commence par un retour aux origines du lieu avec la collection de son fondateur : le médecin et naturaliste Jean Hermann. Racheté en 1804 par la Ville de Strasbourg, son cabinet d’histoire naturelle a été le point de départ du projet de musée zoologique.
« J’ai trop hâte de voir le crabe géant »
Dans les nouvelles salles tamisées - préservation des spécimens oblige - les visiteurs s’enthousiasment. « J’ai trop hâte de voir le crabe géant », s’exclame Guillaume Laugel, 23 ans, étudiant en sciences de la vie. Pour ce passionné d'animaux, la transformation du musée est une réussite : « J’étais très impatient de voir la nouvelle collection et je ne suis pas déçu. Je suis seulement dans la première salle et j’apprends déjà beaucoup de choses sur les mollusques du Japon. » Un peu plus loin, Safya, étudiante en droit. Elle a visité pour la dernière fois le musée en 2018, juste avant sa fermeture. Devant les différentes espèces d’oiseaux, elle se réjouit de la modernisation du lieu : « Les collections sont beaucoup mieux expliquées, les salles sont aérées et on est impliqués dans l'expérience, c’est très interactif ».
Dans les nouvelles vitrines, différentes espèces d’insectes sont exposées. © Anouk Seveno
En plus des 1 600 espèces exposées, le musée, géré à la fois par la Ville et l’Université de Strasbourg, s’est doté d’espaces de recherche où travaillent des scientifiques afin de rendre accessible au public leur métier. Le projet de rénovation, d’un coût de 17,2 millions d’euros, a permis de s’émanciper de l’image d’un musée vieillissant. Loin du souvenir d’Anne-Marie Margalet, 75 ans, d’un endroit « triste et sombre », le musée zoologique s’est éclairci.
Anouk Seveno
Édité par Pierrot Destrez et Quentin Baraja