06 février 2018
Comme d’habitude, l’ordre du jour de la session plénière à Strasbourg : des sempiternels sujets institutionnels et des urgences humanitaires qui s’accumulent inlassablement.
Coutumier du fait, le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, rassérène les eurodéputés, en préambule. La zone euro va mieux ! Les inégalités se creusent, rétorquent les élus. Triste rengaine.
Le Parlement aspire à chambarder la vie des Européens. Réduire les émissions de CO2 et interdire le blocage géographique dans le commerce en ligne. Vous qui habitez l’Union, vous changerez donc vos vieilles habitudes, assurent-ils. D’un clic vous pourrez acheter dans toute l’UE. Et en prime vous respirerez un air plus pur... Pas si sûr.
Le Parlement s’est-il encore incliné devant le rouleau-compresseur franco-allemand? Eh bien non. Cette fois, le siège de Strasbourg a rejeté le principe des listes transnationales. Un revers pour Merkel et Macron. Mais Paris et Berlin pourront se consoler avec des sièges parlementaires laissés vacants par le départ des Britanniques. Viva Brexit ! Inédite, la démission forcée du vice-président Ryszard Czarnecki pour « fautes graves ». Inqualifiable.
Dernier jour jeudi, moment choisi par le Parlement pour se prononcer sur la fin du changement d’heure dans l’UE. Exit l’heure d’été ? On verra bien. Votre santé ne s’en porterait que mieux, disent-ils.
Les votes se suivent et se ressemblent. Sans déchaîner les passions. Sur les causes humanitaires (Turquie, Haïti, Venezuela, Egypte), le Parlement s’insurge. Tout est voté, il reste aux eurodéputés à prendre congé. Les Etats membres suivront-ils les préconisations des parlementaires? Seule certitude, les vieilles habitudes ont la vie dure.
Cedric Pueyo