05 février 2018
Le Parlement a contesté la décision de la Commission européenne de considérer la Tunisie comme un pays à haut risque en matière de transparence, de blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme. Les eurodéputés devraient confirmer mercredi cette opposition par un vote en session plénière. Le groupe S&D votera en faveur de la sortie de la Tunisie de cette liste, tandis que le PPE, majoritaire dans l'assemblée, laissera à ses membres la liberté de faire leur choix. Les autres groupes ne se sont pas exprimés lors du débat.
Le commissaire européen Vladis Dombrovskis a proposé de créer une zone de TVA unique entre les 28 Etats membres. Il reproche au système actuel d’être vulnérable à la fraude, estimant qu’elle représente 50 milliards d’euros de pertes par an. Il souhaite ainsi qu’un taux moyen de 15% de TVA soit appliqué par tous les Etats membres. Il a été rejoint par le député allemand des Verts Sven Giegold qui a demandé à ce que « ce rêve de marché unique » ne soit pas abandonné.
La commissaire au marché intérieur et à l'industrie, Elżbieta Bieńkowska, a promis lundi « des sanctions lourdes contre l'entreprise Volkswagen ». Entre 2014 et 2015, l'entreprise a réalisé des tests aux oxydes d'azote sur des humains et des singes. Les députés européens ont, unanimement, soutenu la commissaire face à ce « scandale éthique ». L'eurodéputée belge Kathleen Van Bermpt (S&D) a exigé « une législation stricte à l'image des mesures qui ont stoppé les tests "présumés scientifique" du lobby du tabac ».
Très attendu au Parlement européen lundi après-midi, Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne, s’est montré confiant sur la situation économique de l’union monétaire : « L’emploi connaît son taux le plus élevé depuis l’instauration de la zone euro. » Se basant sur les chiffres de 2016, il souligne que le taux de chômage est au plus bas depuis neuf ans : 8,7%. Si l’Italien se félicite du taux d’inflation (entre 1,3% et 1,5% entre 2016), les conservateurs, notamment, ont pointé les difficultés persistantes qui touchent les ménages.
Mario Draghi s'exprimant sur le rapport de la BCE.
© Quentin Monaton