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L'actu du mercredi en bref : Révision, Nobel, minorités...


07 février 2018

Le Parlement réaffirme son mode de désignation du prochain président de la Commission

Les eurodéputés ont renouvelé mercredi leur soutien au système des «Spitzenkandidaten», qui consiste pour les partis politiques européens à désigner leur candidat à la présidence de la Commission européenne, en vue de la désignation du successeur de Jean-Claude Juncker en 2019. Il s'agit, pour le Parlement, de contrôler indirectement la nomination du prochain chef de la Commssion. Cette méthode ne fait pas l'unanimité, en particulier auprès des chefs d'Etats et des eurosceptiques qui y voient une perte de souveraineté des Vingt-Huit.

Rappel à l'ordre pour la lutte contre les discriminations 

Le Parlement européen à adopté mercredi une résolution pour lutter contre les discriminations envers toutes les minorités. Au delà d'une plus grande protection des minorités raciales, ethniques, sexuelles ou religieuses en Europe, le Parlement rappelle que ce critère demeure une condition préalable à l'adhésion d'un pays dans l'UE. Les eurodéputés demandent par ailleurs à la Commission de renforcer son action en faveur de l’usage des langues régionales.

Les inégalités dans le viseur du Parlement européen

Le Parlement a débattu mercredi d'une résolution sur le creusement des inégalités au sein de l’Union. Malgré la reprise économique dans les Etats membres, un Européen sur six vit sous le seuil de pauvreté. Parmi les points à améliorer : l’emploi, l’éducation, la formation, la protection de l’enfance ou les salaires entre les femmes et les hommes. « Les riches captent une partie toujours plus grande du gâteau. L’économie du ruissellement existe et défie les lois de la gravité : l’argent va des pauvres aux riches », a ironisé l’eurodéputé écologiste belge Philippe Lamberts (Verts-ALE).

Le prix Nobel de la paix interpelle l’Europe sur les armes nucléaires

« Il est temps pour l’Europe de s’élever contre la doctrine Trump », a affirmé, mercredi, Béatrice Fihn, directrice de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires. A la tête de l’organisation lauréate du prix Nobel en 2017, la suédoise était invitée à s’exprimer devant le Parlement Européen, quelques jours après l’annonce du Pentagone d’augmenter son arsenal nucléaire. Rappelant que quatre des neufs puissances nucléaires disposent d’installations sur le sol européen, elle demande à l’Union européenne d’être cohérente avec les valeurs qu’elle incarne et de s’engager fermement pour l’abolition des armes nucléaires. 

Manifestation contre le président congolais Kabila

Une cinquantaine de personnes se sont réunies mercredi devant le Parlement européen pour réclamer la condamnation par l'UE des crimes du régime de Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo depuis 2001. Les manifestants, essentiellement des ressortissants congolais, demandent aux dirigeants européens de se prononcer contre ce régime qu'ils jugent illégitime et criminel. En décembre et janvier, le régime a réprimé des marches anti-Kabila, au moins cinq personnes sont décédées selon l'ONU.

Un rapport pour le maintien du Parlement à Strasbourg

L’association des jeunes entrepreneurs européens (AEJE) a présenté mercredi son troisième rapport « pour en finir avec la polémique sur le siège du Parlement européen ». Selon eux, « l’état de délabrement »  du bâtiment à Bruxelles est l’occasion pour ces pro-Strasbourgeois de défendre l’idée d’expérimenter un siège unique à Strasbourg entre 2019 et 2024, malgré un coût annuel de 51 millions. Au-delà des améliorations constatées en termes de transports, le rapport fixe également comme objectif d’améliorer la politique d’hébergement et soutient la valeur symbolique du siège strasbourgeois dans la construction de la réconciliation européenne d'après-guerre.

Débat sur un fonds pour la société civile

Les eurodéputés ont débattu ce mercredi de la création d’un fonds demandé par la Commission, pour financer les activités et les acteurs de la société civile. La ministre bulgare à la présidence du Conseil Monika Panayotova et la commissaire à la Justice Věra Jourová, ont évoqué la société civile comme une nécessité au bon fonctionnement de la démocratie. Aujourd’hui, certains pays comme la Hongrie et la Pologne, légifèrent contre les libertés des associations et des ONG. Věra Jourová s’est dite « favorable à la création d’un tel fonds » pour lequel une étude de faisabilité est en cours à la Commission.

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