06 février 2018
« Il n’y aura pas d’élargissement supplémentaire des pays des Balkans sans que les problèmes ayant trait à des frontières soient résolus au préalable, avant toute adhésion », a affirmé mardi devant les eurodéputés le président de la Commission Jean-Claude Juncker. Il a rappelé que la date de 2025, envisagée pour l’entrée dans l’UE de la Serbie, le Monténégro, l’Albanie, l’ancienne République Yougoslave de Macédoine, la Bosnie-Herzégovine et le Kosovo, n’était qu’« indicative ».
« Nous mesurons la chance d’appartenir à l’Union européenne.» Invité ce mardi matin au Parlement européen, le Premier ministre croate, Andrej Plenković (Union démocratique, centre droit), a tenu un discours très pro-européen. L’ancien eurodéputé a souligné les bienfaits de l’adhésion en 2013 de la Croatie à l’UE. L’an passé, le pays a connu une croissance de 3%, accompagnée d’une baisse de 6% du chômage. Prochaines étapes pour la Croatie : l’entrée dans l’espace Schengen à l’horizon 2019 et l’adhésion à la zone euro. En attendant, le pays se prépare à la présidence tournante du Conseil de l'Union en 2020.
Le Parlement de Strasbourg a adopté ce mardi la levée de l’immunité parlementaire de Steeve Briois, à la demande de la justice française. Le secrétaire général du Front national et maire d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) est visé par une plainte déposée par un conseiller municipal d’opposition. Ce dernier s’estime injurié par des commentaires non supprimés sur la page Facebook de Steeve Briois publiés en décembre 2015.
Les députés ont approuvé à la grande majorité le second renouvellement de l’accord scientifique et technologique entre le Brésil et l’Union européenne. Entré en vigueur en 2007, le texte a permis des progrès notamment dans la recherche sur les énergies renouvelables. Pour les cinq années à venir, le programme se concentrera nécessairement sur les biocarburants avancés de deuxième génération (issus de bois, feuilles, paille, etc.). Ce partenariat reste un enjeu stratégique pour l’Union en Amérique latine.
Alors que plus de 500 000 femmes victimes de mutilations génitales (excision, infibulation…) résident au sein de l’Union, le Parlement a interpellé mardi la Commission européenne sur les actions menées en vue de l’éradication de ce « crime ». Les eurodéputés ont souligné l’importance de la ratification de la convention d’Istanbul (2011). Ce texte permet une meilleure protection des victimes mais surtout de poursuivre les auteurs de ces sévices. Rare député homme à avoir assisté au débat parmi une quarantaine d’élus, Edouard Martin (S&D, sociaux-démocrates) a demandé « moins de discours mais des actes ».
Le départ forcé du dictateur zimbabwéen Robert Mugabe, remplacé en novembre par son ancien bras droit Emmerson Mnangagwa, est perçu comme un signal positif mais n’estompe pas les inquiétudes des eurodéputés. A Strasbourg, mardi, Michael Gahler (S&D, sociaux-démocrates) a dénoncé une « opération purement cosmétique » et « vieille garde toujours au pouvoir ». Le président intérimaire n’a toujours pas communiqué la date officielle de l’élection qu’il a promis d’organiser avant août 2018. La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, attend du gouvernement du Zimbabwe qu’il ne reproduise pas « les erreurs du passé ».
L'eurodéputée espagnole Estaras Ferragut (PPE, centre droit), mardi 6 février, à l'occasion de la journée contre les mutilations génitales. © Emilie Sizarols