Lundi prochain, Franck Meunier et son associé Patrick Adler vont inaugurer leur nouveau café littéraire de 800 m2, le Aedaen pour Art every day and every night, non loin de la Grand Rue.
"Le Troquet des Kneckes", la péniche "l'Atlantico" et le "Barco latino", le restaurant "La hache", les bars "Mémé dans les orties" et "Le Bar à Linge by Mémé en Autriche".... Franck Meunier règne en maître dans le secteur de la restauration et des débits de boisson à Strasbourg. L'entrepreneur quadragénaire multiplie les lieux et les ambiances.
Cette fois-ci, il s'associe avec Patrick Alder, ancien directeur de la société de chauffagerie du même nom et actionnaire du Racing club de Strasbourg, pour installer l'Aedaen au numéro 1, 4 et 6 de la rue des Aveugles. Au 4, une pizzeria-bar, et au 6 une brasserie qui sera en même temps un café littéraire, inspiré des salons du XIXe siècle. Les locaux du 6, eux, seront prêts en décembre. Ils accueilleront un espace d'exposition d'art. "On a voulu créer un lieu de rencontre entre les artistes et leur public", explique Patrick Adler.
Franck Meunier, à gauche, et Patrick Alder, dans la partie café littéraire de leur nouveau lieu hybride. Crédit Benoît Collet
Les deux compères sont les nouveaux actionnaires d'une holding créée pour gérer ce nouveau lieu. De son côté, Franck Meunier reste directeur de sa société, FHB, qui chapeaute le bonne dizaine d'établissements qu'il possède en ville. "Il y a des mauvaises langues qui disent : encore Meunier. Mais heureusement que je suis là pour faire bouger les lignes". Et d'ajouter : "Strasbourg ronronne encore trop".
Un lieu à vocation culturelle
Et la culture, l'Aedean veut en faire son cheval de bataille. C'est la chasse gardée de Patrick Adler, Franck Meunier s'occupant de la partie restauration ainsi que du bar à cocktails. Une première exposition aura lieu en décembre au numéro 6 de la rue. Puis d'autres suivront l'année prochaine. L'ancien chauffagiste espère aussi établir un "partenariat informel" avec le festival Bibliothèques idéales, pour faire venir les écrivains dans son établissement.
Le projet devrait créer une quinzaine d'emplois équivalent temps plein, et dynamiser la rue des Aveugles, qui est le parent pauvre de la Grand Rue. Un magasin de sanitaires était jusqu'alors une des seules animations commerciales de l'endroit. La petite rue piétonne devrait donc connaître une nouvelle vie à partir de lundi. "On va virer le vomi et l'urine de la rue des Aveugles", martèlent les deux entrepreneurs. Et Franck Meunier ne compte pas s'arrêter là. Dans sa besace à projets, il a encore le Palais des fêtes et le Bistrot des boulangers.
Benoît Collet