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Le chef de la diplomatie européenne condamne le plan Trump


13 février 2020

Le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères a présenté, mardi 11 février, la position européenne sur le plan américain pour la paix au Moyen-Orient. Sa déclaration, qui n’avait pas obtenu l’aval de tous les États membres, est jugée insuffisante par certains eurodéputés.

Il aura fallu attendre le mardi 11 février, soit deux semaines après la publication du plan américain pour la paix au Moyen-Orient, pour que Josep Borrell développe la position de l’Union européenne sur le sujet. Devant les eurodéputés, le chef de la diplomatie européenne a néanmoins dû reconnaître que sa déclaration n’était pas soutenue par l’ensemble des États membres. Malgré ses efforts et ceux du président du Conseil, deux États ont jusqu’au bout refusé de s’y associer.

Sur le fond, le haut représentant s’est montré critique envers ce que Donald Trump présente comme "le plan du siècle". Pour Josep Borrell, la proposition américaine d’entériner l’annexion des colonies israéliennes en Cisjordanie "défie les paramètres convenus au niveau international". "Il est difficile de voir comment cette initiative pourrait ramener les deux parties à la table des négociations", a-t-il ajouté. Une condamnation donc, mais aucune contre-proposition.

Ce qui a été perçu comme de l'attentisme de la part du haut représentant a été dénoncé par de nombreux députés. Le Néerlandais Bert-Jan Ruissen (ECR, droite souverainiste) estime que Josep Borrell "n’a fait que critiquer les mauvaises parties de ce plan, ce qui est contre-productif. Il devrait mettre l’accent sur le fait que nous avons maintenant un point de départ". Le Français Mounir Satouri (Verts) accuse pour sa part la diplomatie européenne de "parler, dénoncer, mais ne pas agir". "C’est bien de dénoncer la proposition Trump, mais la véritable réaction serait d’organiser une conférence internationale pour la paix."

Nathan Bocard

Sommaire plenière février 2020

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