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Christine Lagarde fait sa première au Parlement européen


12 février 2020

En tant que présidente de la BCE, Christine Lagarde a fait ce mardi sa première apparition au Parlement européen. Elle a présenté ses projets pour l’institution monétaire.

"Indépendance et responsabilité vont de pair." Pour sa première allocution devant le Parlement européen mardi 11 février, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a souligné les fondamentaux de l’institution chargée de mener la politique monétaire de la zone euro.

La Française a commencé par rappeler que, d’après les traités européens, le mandat de la BCE est celui "d’assurer la stabilité des prix" tout en se plaçant dans les pas de Mario Draghi qui avait lancé la politique d’assouplissement quantitatif en 2015. Elle consiste à fixer des taux d’intérêt bas pour faciliter l’octroi de prêts aux entreprises et aux particuliers. Des mesures que l’eurodéputé allemand Stefan Berger (PPE) juge "défavorables aux épargnants". La nouvelle présidente a défendu la politique de son prédécesseur Mario Draghi. "Pour ceux qui disent que cette politique et ces outils peu conventionnels ont été contre-productifs, je les invite à se pencher sur les effets positifs qu’ils ont eu sur l’économie."

Devant les eurodéputés, Christine Lagarde a aussi ouvert la voie à des inflexions de la politique monétaire européenne. Elle a notamment évoqué un verdissement de la politique de la BCE, déjà annoncée lors de son audition au Parlement en septembre dernier. "La BCE a pris des mesures pour voir l’incidence du changement climatique sur nos politiques et qu’elles apparaissent dans nos modèles et prévisions", a assuré Christine Lagarde. Une initiative saluée par la plupart des députés. "Vous considérez enfin les questions environnementales en tant que risques économiques et systémiques", a estimé l’eurodéputé finlandaise Sirpa Pietikaïnen (PPE, droite).

Plus largement, une révision stratégique, prévue pour fin 2020, évaluera l’ensemble de la politique monétaire de l’institution et questionnera l’objectif de 2 % d’inflation qui lui est fixé par les traités. Une première depuis 15 ans.

Clément Aubry

Sommaire plenière février 2020

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