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L’Union européenne condamne la détention d’Oyoub Titiev


14 février 2019

Le Parlement européen affiche sa fermeté face à l’arrestation d’Oyoub Titiev, défenseur des droits tchétchène détenu depuis janvier 2018.

« Un signal fort envoyé à la Russie. » C’est ainsi que l’eurodéputée Daniele Viotti (PPE, chrétiens-démocrates) qualifie, jeudi 14 février, l’adoption par le Parlement européen de la résolution condamnant la détention de l’activiste Oyoub Titiev.

Qui est Oyoub Titiev ?

Oyoub Titiev est le directeur du centre des droits de l’homme « Mémorial » en Tchétchénie, république membre de la fédération de Russie. A l’occasion d’un contrôle routier, il a été arrêté par la police le 9 janvier 2018 pour possession de stupéfiants. En détention provisoire depuis son arrestation, il risque jusqu’à dix ans d’emprisonnement. Dans le cadre de son débat sur les cas urgents de violation des droits de l’Homme, le Parlement européen a dénoncé des « accusations montées de toutes pièces » appelant à une « libération immédiate et à l’abandon des poursuites ».

Que souhaite le Parlement européen en adoptant cette résolution ?

En adoptant la résolution à une large majorité, le Parlement européen souhaite dénoncer un « contexte de violations répétés des droits fondamentaux » en Tchétchénie, depuis la nomination par Vladimir Poutine de Ramzan Kadyrov à la présidence en 2007. « Nous demandons aux autorités tchétchènes de mettre fin à un régime d’impunité qui cautionne les agressions et intimidations envers les défenseurs des droits de l’Homme », insiste l’eurodéputée Danièle Viotti (S&D, sociaux-démocrates) à l’occasion des débats. Une préoccupation partagée par la Commissaire européenne Cécilia Malmström : « L’arrestation d’Oyoub Titiev est un signal fort de la part des autorités tchéchènes, elles veulent voir cesser toutes les activités de l’ONG Memorial qui œuvre depuis 25 ans sur ce territoire pour protéger et défendre les droits humains ». En outre, le Parlement européen pointe des agissements contraires aux engagements internationaux. Pour Danièle Viotti, le Parlement souhaite ainsi rappeler à la fédération de Russie son devoir de protéger les droits des militants des droits de l’Homme.

Edwige Wamanisa

Sommaire de la session parlementaire de février 2019

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