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L'UE réfléchit à sa politique sur l'intelligence artificielle


14 février 2019

L’intelligence artificielle pourrait bouleverser le monde du travail. Le Parlement européen a tenté, lundi 11 février, de dessiner les premières lignes d’une politique européenne en la matière.

Une osculation médicale par un robot-médecin, une livraison de courrier par un véhicule autonome : de nombreux secteurs pourraient être bouleversés à l'avenir par l’Intelligence Artificielle (IA). Ashley Fox, eurodéputé britannique (ECR, conservateurs), a présenté au Parlement européen, lundi 11 février, ses réflexions sur la future politique européenne en la matière. Son rapport, adopté mardi par ses collègues, recommande notamment de « se concentrer sur la reconversion des travailleurs les plus touchés » par l’IA, et « d’inclure des compétences numériques dès l’enseignement fondamental » dans les écoles.

« Certains emplois seront remplacés mais de nouveaux seront créés. Il faudra un bon nombre d’années avant de voir les bénéfices de mes propositions », a assuré Ashley Fox dans l’hémicycle. Pour l'eurodéputé lituanien Algirdas Saudargas, qui a suivi le dossier pour e groupe PPE (chrétien démocrate): « Ce qui sera crucial, c’est la coopération entre les travailleurs et l’intelligence artificielle »,  justifiant ainsi l’effort de formation recommandé par le rapport.

A gauche, plusieurs eurodéputés se sont abstenus, regrettant l’absence de proposition concernant la redistribution des bénéfices permis par l’IA. Selon l’eurodéputé portugais Joao Ferreira (GUE, gauche antilibérale), les gains de productivité devraient permettre « l’augmentation des salaires et une vie meilleure pour les travailleurs », en les déchargeant de tâches répétitives.

Hugo Bossard

L'eurodéputé Algirdas Saudargas a participé aux réflexions parlementaires sur l'Intelligence artificielle ©Hugo Bossard

Sommaire de la session parlementaire de février 2019

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