13 février 2019
Johannes Hahn, commissaire européen pour la Politique régionale, a confirmé mardi 12 février à Strasbourg « l’engagement politique et humanitaire » de l’Europe en Syrie.
Face aux eurodéputés, Johannes Hahn, commissaire pour la Politique régionale a présenté, mardi 12 février à Strasbourg, les contours de la troisième conférence de Bruxelles sur l’aide à apporter pour l’avenir de la Syrie. Cette conférence, organisée par l’Union européenne et l’ONU du 12 au 14 mars, a pour but de « renouveler et de renforcer l’engagement politique, humanitaire et financier » de la communauté internationale dans le pays.
Cette réunion doit également être l’occasion de préparer une transition politique en Syrie, sans pour autant « légitimer le régime actuel », a insisté Johannes Hahn. « Il n’y aura pas de contribution de l’Europe dans la reconstruction de la Syrie sans un processus politique », a-t-il poursuivi.
Au Parlement, le commissaire a insisté sur le « renforcement de l’aide humanitaire ». « Les organisations humanitaires ont besoin d’accéder à tout le pays. Tous les points de passage vers la Syrie doivent rester ouverts », a-t-il martelé. Au cours du débat, l’eurodéputé hongrois László Tőkés, (PPE, chrétiens-démocrates) a interrogé le commissaire sur le retour des réfugiés syriens dans leur pays. « Les conditions d’un retour sûr, volontaire et durable ne sont pas encore en place selon l’ONU », a répondu le commissaire.
Johannes Hahn, commissaire de l’Union européenne pour la Politique régionale et l'intégration européenne. © Mayeul Aldebert
D’autres eurodéputés l’ont interpellé sur le sort des Kurdes, à l’image de l’eurodéputé autrichien Michel Reimon (Verts) qui a dénoncé leur abandon depuis le départ des troupes américaines. « Ils sont menacés par une invasion turque d’Erdogan qui veut franchir la frontière, a-t-il estimé. Et l’Europe ne fait rien pour les protéger. »
Yacine Arbaoui