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Un avis que partage Pierre Soëtard, directeur des programmes de France Volontaires, une plateforme de volontariats internationaux : « Les adultes sont en demande de projets de volontariat, en témoigne l’adhésion que suscitent nos programmes seniors, atteste-t-il. Et si l’on regarde la pyramide générationnelle, on peut s’interroger sur la politique européenne... »

Le débat sur l’ouverture des opérations humanitaires aux plus de 30 ans n’est pas tranché. La Commission européenne a indiqué qu’elle était encline à la négociation. Pour l’heure, les Etats membres doivent encore valider les aspects budgétaires du nouveau CES.

Clara Guichon et Robin Magnier

Fusionner les programmes d’aide humanitaire

Avec cette nouvelle version, les ressortissants européens pourront s’engager dans des opérations humanitaires, au sein de l’UE et dans des pays tiers. Ils pourront notamment agir pour la protection de l’environnement, la prévention des crises ou l’accueil des réfugiés.

Concrètement, le CES intégrera deux programmes européens déjà existants : le Service volontaire européen (SVE) et l’Initiative des volontaires de l’aide l’UE (ou Corps volontaire européen de l’aide humanitaire). Le premier permettait aux jeunes de moins de 30 ans de s’engager dans l’UE alors que le deuxième, accessible à tous, gérait des projets d’aide humanitaire dans le monde entier. « Ils ont tous les deux eu un succès mitigé », explique l'eurodéputé chypriote Eleni Theocharous (ECR, souverainistes). « En 2017, le nombre de volontaires était insuffisant et les organisations partenaires n’ont pas fourni les efforts nécessaires. »

La réforme du CES entend répondre à ces faiblesses. L’obtention du “label de qualité”, une certification qui autorise les organismes à participer au programme, sera simplifiée. L’accent est aussi mis sur la visibilité du dispositif. « Nous allons investir les médias sociaux et mettre en place des ambassadeurs européens », indique la rapporteure du projet, l'eurodéputée tchèque Michaela Šojdrová (PPE, chrétiens démocrates).

S’ouvrir aux plus âgés

Dans sa proposition initiale de juin 2018, la Commission européenne avait appelé à la mise en place d’un CES réservé aux Européens de moins de 30 ans. Mais les eurodéputés ont souhaité abolir cette limite d'âge pour le volet humanitaire. « Pour répondre à la croissance des crises, notamment dues aux catastrophes climatiques et aux guerres, il faut des personnes expérimentées », juge l’eurodéputé espagnol Enrique Guerrero Salom (S&D, sociaux démocrates).

 

 

Inciter les jeunes à mener des actions solidaires, c’est l’objectif du Corps européen de solidarité (CES), un programme qui sera reconduit en 2021 pour une période de 7 ans. Mardi 12 mars, le Parlement européen a approuvé la nouvelle mouture du dispositif. Avec un budget de 1,26 milliard d’euros, soit trois fois plus qu’auparavant, le CES donnera aux jeunes européens l’opportunité de s’engager dans des actions humanitaires à l’international.

Créé en 2018 à l’intention des 18-30 ans, le CES se déclinait jusqu’ici en deux volets : le bénévolat d'une part, les stages et emplois d'autre part. Sur proposition de la Commission européenne, le nouveau mécanisme contiendra désormais également un volet humanitaire. Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, avait annoncé la couleur, dès 2016, lors de son discours sur l’état de l’Union. En dévoilant la création du CES, il avait assuré que les jeunes pourraient alors « développer leurs compétences, avoir un travail et aussi vivre une expérience humaine de grande valeur ».

Mardi 12 mars, le Parlement européen a adopté le règlement qui établit le Corps européen de solidarité pour la période 2021-2027. Doté d’un budget de 1,26 milliard d’euros, le dispositif inclut désormais les opérations humanitaires.

Plus de 12 000 jeunes ont déja particpé à des activités du Corps européen de solidarité. © Clara Guichon

Mercredi 13 mars, le chef de file des eurodéputés du PPE, Manfred Weber, s’est montré perplexe sur l'attitude du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, qui sème le trouble dans son groupe politique.

Des « signes de bonne volonté », mais aucune « preuve ». Les mots, rapportés par Contexte, sont de Manfred Weber. Le chef de file du PPE (chrétiens démocrates) au Parlement européen a, mercredi 13 mars à Strasbourg, fait le bilan de sa rencontre avec le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán. Le candidat de la droite à la présidence de la Commission européenne s’était rendu la veille à Budapest, pour tenter de résoudre la crise qui tourmente la droite européenne depuis plusieurs semaines.

En mars, 12 partis membres du PPE (chrétiens démocrates) avaient en effet demandé l’expulsion du Fidesz, le parti de Viktor Orbán. En cause, la dernière provocation du Premier ministre : une campagne d’affichage accusant Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, de fomenter un complot pour attirer plus de migrants musulmans sur le Vieux continent.

Le Fidesz peut-il vraiment quitter le groupe parlementaire ? Au Parlement, les eurodéputés font valoir leurs doutes. « Le Fidesz préfèrerait réformer le PPE de l’intérieur pour revenir à ce qu’il estime être ses valeurs originelles, assure une source proche du parti hongrois, c’est-à-dire la lutte contre l'immigration, la religion et la famille. »

Les dirigeants du PPE trancheront la question le 20 mars à Bruxelles. En attendant, selon l’agence Reuters, le Premier ministre hongrois a envoyé une lettre pour s’excuser de ses propos sur la politique migratoire de l’Union aux présidents des douze partis demandant son exclusion du PPE.

Clara Guichon

L'eurodéputée tchèque Michaela Šojdrová (PPE, chrétiens démocrates) est la rapporteure du projet © Clara Guichon

Les eurodéputés s'alarment de la situation au Nicaragua et invitent l'Union européenne à hausser le ton.

Fait-il l’unanimité ? 

Des socialistes aux chrétiens démocrates, les principaux groupes du Parlement européen s’accordent sur la nécessité de faire du FME une entité juridiquement autonome. « C’est une bonne chose pour que nous soyons résilients face aux crises », considère Tom Vandenkendelaere, au nom du PPE (chrétiens démocrates). 

Ce qui n’empêche pas certains eurodéputés de continuer à s’inquiéter pour la gouvernance du futur fonds. Ralph Packet, représentant du groupe ECR (souverainistes), estime que « les sauvetages, véritable épée de Damoclès sur les contribuables, doivent être décidés directement entre États ». L’eurodéputé grec Dimitros Papadimoulis (GUE/NGL, gauche antilibérale) fustige quant à lui « une version européenne de l’ultralibéral FMI ». 

Thémïs Laporte

La protection négociée interdit explicitement les représailles, qu’elles soient salariales ou physiques, à la suite de révélations. Elle encourage également les Etats à informer leurs citoyens sur les recours possibles, et à mettre en place des autorités indépendantes de gestion des signalements. Le Parlement européen et les Etats ont mis plusieurs mois avant d’aboutir à un accord. Certains pays souhaitaient que les lanceurs d’alerte soient obligés de s’adresser à leur organisation avant de se tourner vers une autorité extérieure. Les Etats membres doivent valider cet accord le 15 mars prochain. Le vote définitif du Parlement devrait lui intervenir avant les élections européennes.

Claudia Lacave

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