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Mais le nouveau fonds atteste de la volonté d’une réponse européenne. Il existait déjà un outil équivalent, dont l’application était prévue jusqu’en 2020. Mais avec ce règlement, les montants alloués aux Etats seront presque triplés. Une nécessité, selon la rapporteure maltaise Miriam Dalli (S&D, sociaux démocrates), afin que les Etats puissent mieux gérer les flux migratoires tout en respectant la charte des droits fondamentaux de l’Union.

Entre 2014 et 2018, plus de 16 000 personnes ont péri en tentant de rejoindre l’Europe par la Méditerranée, selon l’Organisation internationale pour les migrations. Pour répondre à cette situation, l’Union européenne dispose de plusieurs compétences: la définition de conditions d’entrée et de séjour, l’incitation faites aux États à prendre des mesures d'intégration, mais aussi la réduction de l’immigration irrégulière, par le biais d’une politique de retour, et la signature d'accords de "réadmission" avec les pays tiers. Des prérogatives cependant marginales comparées à celles des Etats, dont dépend très largement la gestion des passages aux frontières, liée à des enjeux de souveraineté. 

Une politique qui repose sur trois piliers 

Mercredi 13 mars, le Parlement européen a adopté, à une courte majorité, un fonds « Asile, migration et intégration », destiné à aider les Etats à gérer les flux migratoires.  

Ce vote est l’occasion de rappeler que la crise migratoire n’existe pas. C’est une crise de la solidarité”, a affirmé, mercredi 13 mars, l’eurodéputée Sylvie Guillaume (S&D, sociaux démocrates). L’adoption, ce jour-là, au Parlement européen d’un fonds baptisé “Asile, migration et intégration” à une courte majorité (374 pour et 260 contre) et les débats qu’il a suscités témoignent des tensions dans un domaine encore largement géré par les Etats. Le fonds est doté d’une enveloppe de 10 milliards d’euros, dans le cadre du budget européen 2021-2027. Une somme destinée aux Etats pour renforcer le régime d’asile européen commun et équilibrer le partage de responsabilités.

 

« Je ne vois pas comment dans un avenir proche, le Kremlin pourrait changer sa stratégie de déstabiliation de l’Union européenne » a estimé Sandra Kalniete (PPE, chrétiens démocrates) en appellant à un renforcement des sanctions contre la Russie. © Marine Godelier

Le Parlement européen a demandé, jeudi 14 mars, l’ajout de sept pays sur la liste noire du blanchiment d’argent. Entretien avec Eva Joly, eurodéputée des Verts et ancienne magistrate spécialiste de la lutte contre le blanchiment d’argent.

La balle est désormais dans le camp de la Commission et du SEAE. « Un système d’alerte rapide des « Fake-news » est en préparation, pour parer à la vitesse de propagation des fausses informations. Des travaux sur l’intelligence artificielle sont également en cours » précise-t-on au SEAE.

Julie Gasco, Léo Limon

La demande d'exclusion du Fidesz du PPE sera étudiée par les eurodéputés le 20 mars. © Clément Gauvin

Dans les rangs, socialistes et conservateurs, la mesure est globalement bien accueillie. Sylvie Guillaume, vice présidente du Parlement européen (S&D, socialistes), rappelle la nécessité d’un cadre juridique « La prévention seule ne sera pas suffisante, l’Union doit renforcer son arsenal juridique jusqu’à imposer des sanctions ». Dubravka Suiva, eurodéputée croate (PPE/chrétiens démocrates) salue pour sa part l’attitude de la Commission « La guerre hybride exige des réponses hybrides très complexe : la lutte contre la propagande, assurer la cybersécurité et l’éducation sur comment repérer des fake news. »

L’extrême droite vent debout contre le projet

Ce commando spécial des réseaux sociaux et du numérique ne fait pourtant pas l’unanimité parmi les eurodéputés L’extrême droite se montre très critique envers le projet de recommandation l’accusant d’entraver la liberté d’expression. L’eurodéputé français Jean-Luc Shaffhauser (ENL, extrême droite) accuse la rapporteur polonaise Fotyga (ECR, souverainistes) « de couper l’Europe de son âme russe et d’inspirer du courant conspirationniste qu’elle décrit ».

La députée Kati Piri (S&D, sociaux démocrates), en charge du rapport 2018 sur la Turquie, s’entretient avec une gréviste de la faim kurde venue alerter sur la situation en Turquie. ©Julie Gasco

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