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Mardi 12 mars, les eurodéputés ont adopté une résolution appelant l'Union européenne à faire preuve d'encore plus de fermeté dans ses relations avec la Russie.
 

Mercredi 13 mars, une recommandation pour lutter contre la propagande a été votée au Parlement européen. Le texte renforce la cellule anti-propagande russe, créée en 2015: la Task Force Est.

«  Il faut se repencher sur les bases des relations avec la Russie, car ce pays ne peut plus être considérée comme un partenaire stratégique », a affirmé lundi 11 mars Sandra Kalniete (PPE, chrétiens démocrates) au Parlement européen. L’eurodéputée lettone est la rapporteure d’une résolution portant sur les relations entre l’Union européenne et la Russie, adoptée mardi 12 mars (402 voix pour, 163 contre).

Alors que le pays ne se conforme pas au droit international, par exemple en Crimée, la résolution pointe du doigt le danger d’une éventuelle levée des sanctions. Depuis 2014, l'Union européenne impose à Moscou, en réponse à la crise ukrainienne, des mesures restrictives. Si celles-ci sont pour l’instant prévues jusqu’au 31 juillet, les eurodéputés demandent aux Etats de se tenir prêts à en adopter de nouvelles.

La résolution porte aussi sur d’autres volets comme la lutte contre la désinformation, le cyber-espionnage, le maintien de la paix en Ukraine ou la limitation de la dépendance au gaz russe. Elle invite les gouvernements européens à répondre fermement aux actions de la Russie, tout en soulignant l’importance d’une coopération dans certains domaines comme la lutte contre le terrorisme.

Certains points continuent néanmoins de diviser les eurodéputés, y compris au sein d’un même groupe politique, à l’image de la Belge Hilde Vautmans et de son collègue lituanien Petros Austravicius, membres de l’ADLE (libéraux). Si tous deux ont voté en faveur de ce texte, ils l’ont fait pour des raisons différentes : l’une défend le recours à un dialogue construit, quand l’autre bannit l’idée d’une collaboration entre l’UE et la Russie.

Marine Godelier

Pourquoi le Parlement s’intéresse-t-il à la lutte contre le blanchiment d’argent ?

La lutte contre le blanchiment concerne aussi la lutte contre le terrorisme, la corruption et la fraude fiscale. Cela englobe la lutte contre criminalité de façon générale. Les États exigent des mesures pour lutter contre le terrorisme mais lorsqu’une liste de pays à risque leur est proposée, ils la rejettent. Pendant longtemps, les libéraux ont pensé qu’il s’agissait d’un élément de compétition mais aujourd’hui les dommages liés au blanchiment sont devenus une évidence.

En quoi cette nouvelle liste noire dérange-t-elle?

Parmi les sept pays que nous voulons ajouter, figurent quatre territoires américains, ainsi que Samoa, le Panama et l’Arabie Saoudite. Cette nouvelle liste a suscité l’ire des pays concernés, qui ont alors entamé un lobbying intensif, en faisant notamment valoir leurs contrats d'armement ou leur proximité géostratégique avec l’Europe. Au yeux des Etats européens, le blanchiment passe au second plan par rapport aux impératifs économiques. Nous dénonçons cette l’hypocrisie.

Lutter contre la pollution de l’air et mettre fin à la mauvaise application des législations par les Etats membres, tels sont les principaux objectifs de la résolution adoptée par le Parlement européen, mercredi 13 mars.

La résolution a été adopté avec une large majorité par le Parlement. Êtes vous surprise par un tel consensus?

Ce consensus est en effet une nouveauté. Cela fait 10 ans que je travaille au Parlement sur le blanchiment. Au début, le combat était uniquement porté par les Verts. Aujourd’hui, il y a une forte pression de l’opinion publique. Les citoyens européens n’acceptent plus que certains Etats comme Malte, Chypre ou le Luxembourg augmentent leur PIB avec des produits fiscaux volés aux autres.

Propos recueillis par Emma Conquet

L’eurodéputée Eva Joly (Les Verts) exprime son “indignation” face au blanchiment d’argent © Jérôme Flury

La pollution atmosphérique est l'une des premières causes de mortalité précoce. © Aïcha Debouza

« Nous pouvons améliorer la législation », s’est inquiété, au cours d'un débat parlementaire mi-février, l’eurodéputé tchèque Jiří Pospíšil (PPE, chrétiens démocrates). « Mais si les Etats membres ne respectent pas cette législation, nous serons toujours confrontés au même problème. »

Aïcha Debouza

 

Depuis dix ans, la qualité de l’air est une question qui suscite un intérêt croissant dans l’opinion publique européenne. Pour y faire face, le Parlement européen a adopté, mercredi 13 mars, une résolution sur la protection de l’air. Les eurodéputés réclament que l’Union européenne accentue le contrôle des émissions des véhicules automobiles. Ils préconisent aussi un meilleur suivi des pollutions industrielles et agricoles.

Si elles étaient mises en œuvre, ces dispositions viendraient compléter les directives déjà adoptées par le Parlement européen en 2009, mais jamais respectées par les Etats membres. Pour preuve : selon l’eurodéputée italienne Eleonora Evi (ELDD, eurosceptiques), ces derniers font l’objet d’une trentaine d’infractions liées à la mauvaise application des normes.

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