20 mai 2021
Le Parlement européen veut renforcer la pratique du volontariat dans le cadre du Corps européen de solidarité. Celui-ci garantit des meilleures conditions aux jeunes volontaires.
« Le volontariat est une véritable forme de solidarité » a souligné l’eurodéputée tchèque Michaela Šojdrová (PPE, centre-droit), lors de l’adoption du nouveau programme du Corps européen de solidarité (CES) par le Parlement européen. Ce programme soutient les jeunes européens souhaitant s'engager dans des activités de volontariat dans toute l'Union européenne et dans les pays tiers pour l'aide humanitaire.
Le Corps européen de solidarité faisait partie d'Erasmus+ jusqu'en 2017. Il a connu une phase pilote de trois ans jusqu'en 2020, au cours de laquelle 50 000 jeunes y ont participé. Il sera désormais doté de son propre budget, afin de lui donner plus de visibilité. Pour l’eurodéputé grec Alexis Georgoulis (GUE / NGL, gauche anti-libérale), « l'objectif est que les activités soutenues par ce programme soient accessibles à tous les jeunes, en particulier ceux ayant le moins d'opportunités », que ce soit en raison d'un handicap, de problèmes sociaux ou de toute forme de discrimination.
Près d’un milliard d'euros seront alloués au Corps européen de solidarité jusqu’à 2027. Selon Alexis Georgoulis, les fonds iront en premier lieu aux organisations d'accueil qui encadrent les jeunes souhaitant faire du bénévolat. Ils permettront aussi de financer des projets de solidarité imaginés par des groupes de jeunes. Enfin, le nouveau programme offrira une gamme de services de soutien aux participants et aux organisations hôtes, qui comprend une formation, un appui linguistique en ligne et une assurance.
L’objectif est qu’au moins 350 000 jeunes Européens puissent s’engager dans une démarche solidaire par le biais du volontariat. « Cela permettra à plus de jeunes d’acquérir des connaissances, des compétences et de l'expérience, se préparant à la fois à la vie et au marché du travail. », espère l’eurodéputé grec. Sur le site internet du Corps européen de solidarité, les jeunes de 18 à 30 ans pourront choisir l'activité qui leur convient au sein d'une organisation d'accueil. L’âge limite pour les activités humanitaires est de 35 ans. Les activités peuvent durer jusqu'à 12 mois.
Avec ce nouveau programme, la sécurité et la protection des participants sont renforcées grâce à une amélioration de politique d’assurance. L’eurodéputée slovène Irena Joreva (Renew, libéraux) explique que la crise sanitaire a interrompu certaines activités de volontariat : « Pour cette raison, nous avons insisté sur la résilience du programme, afin de mieux se préparer et gérer les situations de force majeure. » Objectif : protéger et soutenir les participants qui se retrouvent à l'étranger lors des projets volontaires.
Septia Rahma Khairunnisa