15 février 2022
C’est dans un climat de tension extrême, sous la menace d'une invasion russe de l'Ukraine, que s’est déroulée la session plénière de février. Dans ce contexte exceptionnel, les députés européens ont vu leur agenda bousculé. Les réunions se sont multipliées pour faire face aux revirements incessants du Kremlin. Toute la semaine, Vladimir Poutine a soufflé le chaud et le froid.
Malgré cette agitation, le Parlement européen a réussi à parler d’une seule voix. Les dirigeants des groupes parlementaires ont adopté une déclaration commune exprimant leur solidarité vis-à-vis du voisin ukrainien. Cette unité s’est retrouvée sur d’autres combats, en particulier sur le front sanitaire avec des recommandations sur la lutte contre le cancer, deuxième cause de mortalité en Europe. Lors de l'intervention de Josep Borrel, le chef de la diplomatie européenne, en amont du sommet stratégique avec l'Union africaine, c'est encore ce message d'unité qui a été martelé, seul moyen pour l'UE de trouver une place sur la scène internationale.
Dans une autre affaire touchant la cybersécurité, là encore, les groupes politiques se sont tendus la main. Les eurodéputés ont conclu tacitement à la mise en place d’une commission d’enquête sur les agissements du logiciel espion Pegasus.
D’autres sujets se sont faufilés entre les mailles de cette actualité incertaine, notamment la précarité des jeunes, aggravée par la pandémie de covid-19 ou encore les 20 ans de l’euro, avec une invitée d’honneur, la présidente de la BCE, Christine Lagarde.
Face aux incertitudes et aux divisions, le Parlement européen veut ainsi montrer un visage uni pour protéger un principe intangible, celui de l’État de droit.
Charlotte Thïede