17 octobre 2011
1000 tirages pour le premier numéro de Bulles de Savoirs. (Photo CUEJ - S.C.)
La Montagne verte dispose depuis ce mois d'octobre de son propre journal. Le tout premier numéro du trimestriel Bulles de savoirs est disponible dans 11 points de vente répartis à la Montagne Verte.
Le journal se dit citoyen. Il laisse la parole aux associations et résidents du quartier, sans aucune prétention journalistique. Les Montagnards sont invités à partager leurs activités et leurs connaissances dans les huit pages de papier glacé du journal. Les écoles, maisons de retraites et associations de la Montagne Verte ont, dès le départ, été sollicités pour collaborer au journal.
Si Troc Savoirs et le centre social et culturel de la Montagne Verte disposent chacun d'une page, Bulles de savoir n'est pas qu'un outil de communication des associations du quartier. Ainsi des élèves de l'école primaire Gliesbert tiennent une rubrique sur l'histoire du jazz, un blogueur alimente une rubrique sur l'histoire de la Montagne Verte, une habitante y livre ses recettes de cuisine. Autant de bulles de savoirs mises à disposition des lecteurs.
Mireille Desplats, fondatrice de Bulles de Savoirs. (Photo CUEJ - S.C.)
Le projet est né il y a un an. Mireille Desplats (sur la photo), par ailleurs présidente de l'association Troc Savoirs, ne parvenait pas à faire connaître son association. Elle avait besoin d'un outil pour communiquer. Selon elle, l'intêret de ce journal réside dans cette «forme de formation réciproque» qu'il propose aux habitants:
Pour se lancer, Bulles de savoirs n'est parvenu à arracher qu'une maigre subvention de l'Etat. Le reste de ses financements repose sur les encarts publicitaires achetés par les quelques commerçants du quartier. Le journal se finance aussi sur les recettes des ventes et la trentaine d'abonnements pour le moments enregistrés. Avec un prix de vente de 50 centimes, Bulle de Savoirs se veut un journal populaire que les bénévoles vont d'ailleurs vendre eux mêmes sur les marchés et lors des sorties d'école. Alors que la vente du premier numéro vient de démarrer, la survie économique du projet est encore fragile :
Bulles de Savoirs est porté par une dizaine de bénévoles qui se réunissent deux fois par trimestre. Une première fois pour décider des sujets à aborder, puis une seconde pour boucler la mise en page.
Mais pour que le projet vive, Bulle de Savoirs fait confiance à ses lecteurs. Les gens se servent sur les présentoirs disséminés chez les commerçants de la Montagne Verte et le paye en laissant leur monnaie dans une petite tirelire. Le numéro 1, en vente en ce moment, est tiré à 1000 exemplaires pour un quartier qui compte 12 000 habitants. "Il n'y en aura pas pour tout le monde", prévient Mireille Desplats.
La créatrice du journal, si elle a déjà réalisé le plus gros de son projet, compte bien l'étoffer au fil des numéros afin que Bulles de Savoirs devienne incontournable et utile dans le quartier:
Pour vous faire une idée, voici le numéro zéro de Bulles de Savoirs qui a été distribué gratuitement au mois de juin :
Simon Castel