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Exclusivement féminin entre 1974 et 1994, le club a ensuite ouvert ses portes aux équipes masculines qui ont progressivement pris le pas sur l'organisation. Depuis dix ans, la section féminine a refait surface et la mixité s'est solidement établie.

Une salle dédiée à la gymnastique artistique a également vu le jour. Trampolines, barres asymétriques, poutre et cheval d’arçon profitent désormais à La Rondade, club fondé en 1993.

Une salle d’exception et une passion tenace 

Un troisième lieu permet d’enrichir l’offre sportive d’Eckbolsheim. Au cœur du centre-ville et à 700 mètres des complexes qui bordent la Bruche, le premier étage de la salle socioculturelle est le terrain de jeu des passionnés de billard français. “On a la chance d’avoir une des plus belles salles d’Alsace”, affirme Pascal Ruhlin, vice-président de l'Amicale de billard. Le club compte six tables, dont deux modèles 3,10 m très recherchés, une luminosité idéale, un bar et un espace aéré. 

Déterminée, elle multiplie ateliers et stages, et finit par s’implanter durablement dans la localité. Aujourd’hui grand-mère d’une petite-fille, elle n’a jamais fait l’unanimité : “Je ne rentre dans aucune case, je suis très clivante.” Déjà au lycée, certains collègues déconseillaient aux parents d’inscrire leurs enfants à son option théâtre par peur que cela desserve leur niveau scolaire.

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Les cyclistes et les piétons circulent sur le bord du canal de la Bruche. © Jeanne Derieux - Le Magueresse

Emeric Eymet et Carl Lefebvre

Une femme de caractère

Le TJP n’est finalement qu’une parenthèse. A-t-elle manqué le tournant professionnel de sa carrière ? L'ambitieuse cogite et constate : “Mon problème, toute ma vie, c’est que je suis en retard.” Rattrapée par ses impératifs familiaux et freinée par des blessures à répétition, elle retourne à l’enseignement et crée une première troupe amateur, le Théâtre des quinquets à Wolfisheim en 1993.

Madame Wolff accumule les expériences et impulse un rythme “semi-pro” à ses troupes, qui a pu diviser. “Il y a eu un gros clash au départ de Christa”, confie l’actuel président des Quinquets à ce sujet, qui préfère aujourd’hui retenir “le professionnalisme” qu’elle leur a apporté. Avec ses lunettes extravagantes, et ses tenues toujours assorties, Christa ne passe pas inaperçue. “Elle a une personnalité assez forte”, “elle peut nous amener au bout du monde mais elle est aussi très stricte”, confirment ses proches. Et quand la mairie de Wolfisheim juge qu’une deuxième troupe dans la commune est inutile, elle ne renonce pas.

© Alice Billia et Baptiste Demagny

Donnant-donnant

Selon lui, la coopération avec l’EMS est indispensable mais le dialogue avec la mairie est bloqué depuis la suspension du projet de la Voie de liaison intercommunale ouest (VLIO). Pensée pour désengorger la circulation du centre-ville d’Eckbolsheim, la VLIO et ses déclinaisons successives ont été mises de côté à partir de 2021, à la suite d’études menées par l’EMS et de l’ouverture du Grand contournement ouest (GCO). Pour autant, la mairie n’y a pas définitivement renoncé et le manque de collaboration avec l’Eurométropole nuit aux projets d’aménagements cyclables. 

Durant le conseil municipal de février 2025, Dominique Ritleng, le premier adjoint, a estimé que le projet était simplement en suspens. “En attendant sa mise en œuvre, la municipalité continue de pallier au mieux les tergiversations incompréhensibles de l’EMS”, peut-on lire dans le procès verbal. Dans le magazine communal de septembre, la maire écrit que sa détermination reste entière pour faire aboutir le contournement. Malgré de nombreuses sollicitations, la mairie n’a pas donné suite à nos demandes d’entretiens. 

“Tant qu’il n’y aura pas de mini-VLIO, la mairie ne fera aucun effort [sur les projets de mobilité]”, estime François Jouan. Pour lui, il ne faut pas attendre une évolution drastique des habitudes pour aménager. Le quinquagénaire considère qu’encourager l’usage du vélo contribue à faire évoluer mentalités et pratiques. Sa liste est ainsi prête à “assumer des décisions qui ne sont pas forcément populaires”. 

 Salomé Fabre et Adèle Tabaali 

“On n’a pas de moyen de s’opposer”

Impossible de s’en rendre compte sans consulter une carte, perdue aux milieux des champs, la frontière entre la commune de Wolfisheim et d’Eckbolsheim se fait discrète, mais la voilà. Le bourdonnement d’un avion interrompt le grondement de l’eau qui s’écoule à travers l’écluse en pierre de taille. Cachée derrière des bosquets, se dresse la maison de l’éclusier, construite au XVIIIe  siècle. De l’autre côté du canal, des chevaux broutent dans un champ. L’eau reflète les frondaisons orangées qui bordent la rive. La terre est jonchée de feuilles mortes, qui craquent sous la foulée des passants et des passantes. Cet environnement est précieux pour nombre de personnes familières du coin, comme les membres de l’association de pêche d’Eckbolsheim. Chaque week-end, ils sont une quinzaine à se réunir. “On est des pêcheurs, mais aussi des protecteurs de la nature, on est toujours là pour la protéger”, se félicite Philippe, le président de l’association, le pantalon plein de sciure. C’est aussi l’avis d’Irène, venue comme tous les mercredis avec son mari et ses petites-filles jouer dans le parc qui borde le canal : “Quand on s'est installé ici, il y a dix ans, c'était le printemps. J'ai découvert les poules d'eau qui faisaient leur nid au milieu du canal avec des branches. C'était magnifique.”

 “Quand tu perds un champ, t’es jamais gagnant ”

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