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Il n’est d’ailleurs pas le seul à avoir investi la ZA. Tous les mercredis depuis six ans, sur un emplacement loué auprès de la mairie, Jérémy Lekieffre gare son Dernier Truck avant la Faim du Monde. “Si je reviens, c’est que ça marche ! C’est le seul endroit où je travaille qu’une heure.” Il sert en moyenne une trentaine de clients le midi, avec un succès marqué pour l’onglet de bœuf à 12 euros. Il est vrai qu’avec 515 entreprises et 2941 emplois, la ZA d’Eckbolsheim promet des perspectives intéressantes.

Hubert Heimburger enseigne le judo aux plus jeunes depuis 1987. © Augustin Anuset

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Points d’intérêt le long du canal de la Bruche. © Jeanne Derieux - Le Magueresse et Marion Guédot

 Allan Moutet et Lilian Nowak

Les installations sportives à Eckbolsheim. © Flavia Adamciuc et Augustin Anuset 

"Elle est comme Molière, elle mourra sur scène."

Au-delà du cadre de jeu, le véritable atout du club réside dans son accessibilité : “Chacun a sa clé et peut venir jouer quand il veut”, expose Pascal Ruhlin. Le club compte aujourd’hui 39 membres et affiche un beau palmarès. “J’ai été une fois finaliste de France et quatre fois champion d’Alsace”, s’enorgueillit Charles Ritter. 

La préoccupation principale reste l’avenir. En moyenne, les joueurs du club ont 60 ans. Face à cette tendance d’ampleur nationale, le vice-président multiplie les interventions. “On initie les enfants le mercredi, mais ils viennent deux ou trois fois puis arrêtent”, regrette-t-il. Stéphane, 14 ans, et Thibault, 19 ans, sont les deux seuls joueurs de moins de 21 ans. Pas de quoi décourager Pascal Ruhlin : “Tant qu’on est là, le club vivra.”

Flavia Adamciuc et Augustin Anuset 

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Charles Ritter s'entraîne plusieurs fois par semaine pour les compétitions régionales. © Flavia Adamciuc

Les projets d’urbanisations à Wolfisheim et Eckbolsheim des dernières années. © Allan Moutet et Lilian Nowak

Difficile partage de la chaussée

Pourtant, dans ce havre de paix, un problème persiste : la cohabitation entre les personnes qui pédalent, celles qui courent, les enfants qui jouent… Pour Irina, jeune maman qui se promène quotidiennement avec sa fille en poussette, les vélos “sportifs” ne ralentissent pas assez, et lui font peur. Jacques, Lingolsheimois, n’est pas du même avis. Fervent cycliste, il déplore : “Les piétons sont mécontents parce qu’il y a des cyclistes. C’est quand même le comble étant donné que c'est une piste cyclable.” “Juste à l’instant, dans le noir, un monsieur est passé à côté de moi avec son chien. Il a fait un écart, c'était tout juste !”, s’exclame Hélène, qui emprunte la piste matin et soir pour rentrer à Lingolsheim, où elle réside. Les phares de vélos défilent en cette heure de pointe, perçant le brouillard qui commence à recouvrir à nouveau les bords de Bruche. Le calme reviendra d’ici peu.

Jeanne Derieux - Le Magueresse et Marion Guédot

 

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