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Le Parlement prend des mesures contre le harcèlement sexuel


14 mars 2018

Le Parlement européen a adopté une série de mesures contre le harcèlement sexuel pour protéger ses propres collaborateurs.

Le Bureau de la présidence, instance qui fixe les règles du fonctionnement du Parlement européen, a adopté lundi 12 mars de nouvelles mesures contre le harcèlement sexuel. Les victimes pourront désormais adresser leur plainte à une équipe spéciale composée de fonctionnaires. Celle-ci aura pour rôle de faire suivre ces plaintes jusqu’au comité chargé du respect du code de conduite des députés, des assistants et des fonctionnaires.

Jusqu’ici, les victimes de harcèlement devaient directement s’adresser à ce comité, désormais formé de trois députés, deux assistants parlementaires et un fonctionnaire. Ce groupe sera désormais renforcé par un assistant parlementaire supplémentaire.

La décision du Bureau intervient alors qu’une pétition a été remise le même jour au président du Parlement, Antonio Tajani, par les députés Terry Reintke (Verts/ALE),  Edouard Martin et Elly Schlein (S&D, sociaux-démocrates). Signé par 130 000 personnes, le document exige la création d’une commission anti-harcèlement « indépendante et impartiale » qui « ne reproduise pas les structures internes du pouvoir en ayant en son sein des eurodéputés » et où les victimes pourraient déposer leur plainte sans crainte.

La pétition préconise également la mise en place d’une formation obligatoire sur le harcèlement sexuel et l’intimidation, et une autre sur les droits des fonctionnaires. Mais les eurodéputés à l’origine de ce document n’ont pas obtenu gain de cause sur ces points.

Terry Reintke veut croire que cette mesure contribuera à la lutte contre le harcèlement.  « J’espère qu’on a créé quelque chose qui donne aux victimes de harcèlement sexuel le pouvoir d’agir. Il est temps que ces choses se dévoilent, a-t-il déclaré. Le changement arrivera seulement si on en parle ouvertement. »

Konstantin Manenkov

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La pétition anti-harcèlement a été remise au président du Parlement Antonio Tajani par Edouard Martin (S&D, Gauche), Terry Reintke (Verts/ALE) et Elly Schlein (S&D, Gauche) © Konstantin Manenkov

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