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1000 tirages pour le premier numéro de Bulles de Savoirs. (Photo CUEJ - S.C.)

La Montagne verte dispose depuis ce mois d'octobre de son propre journal. Le tout premier numéro du trimestriel Bulles de savoirs est disponible dans 11 points de vente répartis à la Montagne Verte.

Le journal se dit citoyen. Il laisse la parole aux associations et résidents du quartier, sans aucune prétention journalistique. Les Montagnards sont invités à partager leurs activités et leurs connaissances dans les huit pages de papier glacé du journal. Les écoles, maisons de retraites et associations de la Montagne Verte ont, dès le départ, été sollicités pour collaborer au journal.

Si Troc Savoirs  et le centre social et culturel de la Montagne Verte disposent chacun d'une page, Bulles de savoir n'est pas qu'un outil de communication des associations du quartier. Ainsi des élèves de l'école primaire Gliesbert tiennent une rubrique sur l'histoire du jazz, un blogueur alimente une rubrique sur l'histoire de la Montagne Verte, une habitante y livre ses recettes de cuisine. Autant de bulles de savoirs mises à disposition des lecteurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mireille Desplats, fondatrice de Bulles de Savoirs. (Photo CUEJ - S.C.)

Le projet est né il y a un an. Mireille Desplats (sur la photo), par ailleurs présidente de l'association Troc Savoirs, ne parvenait pas à faire connaître son association. Elle avait besoin d'un outil pour communiquer. Selon elle, l'intêret de ce journal réside dans cette «forme de formation réciproque» qu'il propose aux habitants:   

 

Pour se lancer, Bulles de savoirs n'est parvenu à arracher qu'une maigre subvention de l'Etat. Le reste de ses financements repose sur les encarts publicitaires achetés par les quelques commerçants du quartier. Le journal se finance aussi sur les recettes des ventes et la trentaine d'abonnements pour le moments enregistrés. Avec un prix de vente de 50 centimes, Bulle de Savoirs se veut un journal populaire que les bénévoles vont d'ailleurs vendre eux mêmes sur les marchés et lors des sorties d'école. Alors que la vente du premier numéro vient de démarrer, la survie économique du projet est encore fragile :  

 


Bulles de Savoirs est porté par une dizaine de bénévoles qui se réunissent deux fois par trimestre. Une première fois pour décider des sujets à aborder, puis une seconde pour boucler la mise en page.

Mais pour que le projet vive, Bulle de Savoirs fait confiance à ses lecteurs. Les gens se servent sur les présentoirs disséminés chez les commerçants de la Montagne Verte et le paye en laissant leur monnaie dans une petite tirelire. Le numéro 1, en vente en ce moment, est tiré à 1000 exemplaires pour un quartier qui compte 12 000 habitants. "Il n'y en aura pas pour tout le monde", prévient Mireille Desplats. 

La créatrice du journal, si elle a déjà réalisé le plus gros de son projet, compte bien l'étoffer au fil des numéros afin que Bulles de Savoirs devienne incontournable et utile dans le quartier: 



Pour vous faire une idée, voici le numéro zéro de Bulles de Savoirs qui a été distribué gratuitement au mois de juin :

 

Simon Castel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Afin de permettre aux parents d'origine étrangère d'assurer l'accompagnement scolaire de leurs enfants, certaines écoles dispensent gratuitement des cours d'alphabétisation. L'école maternelle Paul Langevin, à Cronenbourg, ouvre ses portes trois fois par semaine aux parents d'élèves qui le souhaitent.


Christine Rakik enseigne le français aux parents d'élèves immigrés scolarisés à l'école maternelle Langevin. (Photo Cuej - Floriane Leclerc)
 

En 2007, le gouvernement a mis en place un dispositif d'aide aux parents d'élèves immigrés dans le cadre du contrat urbain de cohésion sociale (CUCS). Il permet aux habitants des quartiers sensibles de bénéficier gratuitement de cours de français mais aussi de sortir de l'isolement qui suit souvent la période d'installation dans le pays d'accueil. Christine Rakik est formatrice-parents à l'école maternelle Paul-Langevin pour la troisième année consécutive. Son cours remporte un vif succès. 17 femmes et un homme se sont déjà inscrits, après avoir trouvé un moyen de faire garder leur enfant lors des trois séances hebdomadaires, une condition sine qua non pour participer.

Pendant deux heures, les parents d'origine marocaine, turque, afghane ou encore kosovare, trouvent dans la classe de Christine une opportunité d'échanger en français. Mais l'apprentissage se révèle souvent difficile, certains partant de zéro. Quand leurs enfants quitteront la maternelle, ceux qui auront réussi à ne pas décrocher pourront s'orienter vers les cours dispensés par le centre socioculturel.

Jeudi 13 octobre, les parents d'élèves inscrits au fameux cours de français avaient rendez-vous à l'école maternelle Langevin. Au programme de cette rentrée pas comme les autres, une visite de la papothèque, située quelques mètres plus loin. Dans ce lieu, ils pourront emmener leurs enfants et rencontrer d'autres personnes. Un bon moyen de lutter contre l'isolement et d'apprendre le français de façon ludique.


Floriane Leclerc et Victor Patenôtre

 

Dimanche, 153 personnes ont voté à l'Elsau pour la primaire socialiste. François Hollande est arrivé en tête avec 98 voix, contre 55 pour Martine Aubry. Rencontre avec neuf votants au sortir des urnes.

L'Elsau dort, sauf dans le hall de l'école Léonard de Vinci. En ce dimanche matin, sept personnes tiennent le bureau de vote du second tour de la primaire socialiste. «Votant en vue!», lâche Bernard Baumgartner, qui chapeaute l'élection. La chorégraphie est bien huilée : Christiane accueille les votants, et son mari les fait émarger. Après avoir pris les bulletins – au choix, Martine Aubry ou François Hollande – les votants font un petit tour par l’isoloir, puis glissent leur enveloppe bleue dans l'urne. Ils arrivent au compte-gouttes. Pourtant, la section du PS Pierre Mendès France, (qui regroupe l'Elsau, la Montagne Verte et Koenigshoffen) est la seconde dans le Bas-Rhin en nombre d'adhérents. Dimanche dernier, 143 personnes sont venues voter. Martine Aubry est arrivée en tête loin devant François Hollande (42% contre 35%).

 

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A 13h, 65 personnes avaient déjà voté. (Photos Elsa Sabado et Marine Daviller)

 

Antoine, 22 ans , graphiste au chômage.

 «C'est une très bonne idée de mêler les citoyens au choix du candidat. J'ai voté pour Hollande. J'aime sa façon de parler. Une femme ne peut pas battre Sarko. J'attends de Hollande qu'il apporte du boulot aux jeunes, d'autant qu'il veut stopper les suppressions de postes. Il a dit qu'il allait rétablir la retraite à 60 ans. Pour moi toute personne qui part à la retraite doit être remplacée par un jeune. Aujourd'hui, mon père est malade, je ne le vois pas travailler à 62 ans. L'année dernière, j'ai participé à toutes les manifestations contre la réforme des retraites.»

Obesses, étudiant en DUT de technique de commercialisation.

«J'ai voté Aubry au premier tour, Hollande au second. Aubry n'a pas marqué assez de points au premier tour. Je vote pour le candidat qui a le plus de chances de battre Sarkozy, mais j'aurais aimé voir une femme au pouvoir. Si les socialistes gagnent la présidentielle, j'espère plus d'activités pour les jeunes, plus de suivi au niveau des études. Il faut donner davantage de possibilités de travail aux jeunes. Le programme socialiste prévoit des créations d'emploi.»

 

Christiane et Christian, anciens directeurs d'école.

«Nous avons voté Aubry. C'est une femme de conviction, elle fera ce qu'elle dit. Elle a de l'expérience et un programme social, se distingue des apparatchiks. Martine Aubry a remis en marche le parti socialiste, lui a donné une dynamique et l'a rassemblé. Nous sommes sensibles aux injustices sociales, favorables à une réforme fiscale. Le bouclier fiscal nous a révolté. Nous voulons aussi que des représentants de l'Etat soient nommés dans les conseils d'administration des banques, pour qu'elles soient obligées de faire crédit aux PME.»

Samir, 32 ans, employé à la CTS.

«Il nous faut un bon candidat pour le PS. J'ai adhéré au mouvement Mendès France de l'Elsau quand j 'étais plus jeune, et je reste fidèle au PS. Je veux que les fonctionnaires arrêtent de se faire sucrer des choses. Je pense que la gauche ne peut pas faire pire que la droite. Et en tant que musulman, je regrette que la droite nous ait mis des bâtons dans les roues concernant la construction de la mosquée à Strasbourg.»

Marie-Madeleine, visiteuse de prisons, ancienne infirmière.

«Je donne toujours mon avis quand on me le demande, parce que ça n'arrive pas souvent. Je suis la socialiste de la famille : mes parents étaient agriculteurs, donc plutôt de droite. Moi, je suis dans le social. Je vote pour Martine Aubry par principe, parce que c'est une femme. J'ai regardé les débats, mais ça m'a ennuyé, et le regard de François Hollande me gêne. C'est comme le munster, on aime ou on aime pas !» 

Leila, Zawad et Sophia

Sophia et Zawad, les parents, ont voté Hollande au premier et au second tour.

Zawad : «Hollande n'est pas sorti de sa trajectoire, c'est une autorité responsable pour diriger la France. Je veux qu'il augmente les impôts pour les riches, et les salaires pour les pauvres.»

Sophia : «Je ne crois pas qu'une femme puisse diriger au pays.»

Leila, 19 ans, leur fille, est en terminale sanitaire et social : «J' ai voté Aubry au premier tour, mais je l'ai trouvée trop agressive lors du dernier débat. Hollande m'a convaincue. Il est plus posé par rapport aux banques, à l'emploi. S'il gagne, je souhaite qu'il fasse en sorte qu'il y ait du travail pour les jeunes après leurs diplômes, au lieu d'aller de stage en stage.»

 

A 18h45, le froid redevient mordant dans ce bout de banlieue strasbourgeoise. Dans la grande salle de l'école primaire, on a allumé les lumières, et on commence à ranger les cartons. 153 personnes sont passées dans l'isoloir pendant la journée. A l'issue du dépouillement, c'est une légère déception pour ceux qui tiennent le bureau, majoritairement favorables à Martine Aubry. Cette dernière a collecté bien moins de voix que son concurrent: 55, contre 98 pour François Hollande.

Dans le bureau de vote, tous se rallient de bonne grâce au désormais candidat à la présidentielle. Mais ce soir, ils n'iront pas boire un verre au café-bar Xanadu. C'est là, en face du quartier général du PS, que les socialistes se sont donné rendez vous pour fêter la fin de la primaire.

Elsa Sabado et Marine Daviller

Dans le cadre de la réhabilitation du secteur de Hautefort, les services de la Communauté urbaine de Strasbourg ont programmé le réaménagement de la rue du Commandant-François, entre l’allée Jacqueline-Auriol et la rue Mermoz.

Les travaux envisagés feront l’objet d’une réunion de concertation ce mardi 18 octobre 2011 à 17h30, auquel participera Annick Neff, adjointe de quartier. Rendez-vous au pied de l’immeuble, 6 rue du Commandant François.

Les travaux engagés dans le quartier début 2011 s’étendront jusqu’en 2015. Le coût total des investissements s’élève à 16,2 millions d’euros.

(Photo CUEJ-Anne-Claire Poirier)


L’un des deux bureaux de vote du quartier, installé dans une des salles de classe de l’école Camille Hirtz. (Photo CUEJ - Floriane Leclerc)

Dimanche soir, à Cronenbourg, François Hollande est arrivé en tête du scrutin à l'issue du second tour de la primaire socialiste. Sur les 391 votants qui se sont déplacés au bureau de vote de Cronenbourg-Hirtz, 202 (51,66%) se sont prononcés en faveur de François Hollande et 189 (48,34%) pour Martine Aubry. Les assesseurs ont dénombré un vote nul. Au bureau de Cronenbourg-Perey, qui a acceuilli 254 votants, François Hollande a recueilli 148 (58,5%) voix contre 105 (41,5%) pour Martine Aubry.

Floriane Leclerc

Les hockeyeurs strasbourgeois, qui restaient sur trois victoires consécutives en Ligue Magnus, se sont inclinés samedi soir à l'Iceberg contre Amiens (5-2).


Elie Marcos (en noir, au duel) et les siens ont connu samedi leur deuxième revers en cinq journées. (Photo Cuej - Thibaut Gagnepain)

Tout avait pourtant bien commencé pour l'Etoile Noire qui menait de deux buts après dix minutes de jeu. Une perte de balle en fin de premier tiers-temps permettait aux Picards de réduire la marque.

Les Strasbourgeois se retrouvaient ensuite en double supériorité numérique lors du second acte mais ne parvenaient pas à prendre le large et se voyaient même rejoindre au score peu avant la mi-temps. Dès le début du dernier tiers-temps, Amiens prenait l'avantage avant de creuser l'écart et d'inscrire un dernier but de pénalité.

«On a donné le bâton pour se faire battre», a résumé Daniel Bourdages, l'entraîneur alsacien à la fin de la partie.

Malgré cette défaite, la deuxième en championnat cette saison, les Strasbourgeois restent cinquièmes au classement après cinq journées. Prochain match dès mardi à ... Amiens, dans le cadre de la Coupe de la Ligue cette fois.

T.G.

« Méli-mélo » a ouvert en avril place d'Haldenbourg, à Cronenbourg. Dernière née d'Emmaus, cette succursale du point de vente de Mundolsheim est une boutique test. C'est la première fois que la fondation s'implante dans une zone urbaine sensible (ZUS).

 

Chez Méli-mélo, les clients n'ont pas besoin de casser leur tirelire. (Photo Cuej - Floriane Leclerc)

 

Depuis six mois, Marc Meyer, le responsable de l'antenne, et trois salariés en contrat unique d'insertion s'affairent dans ce local étroit réparti sur deux étages. « Ça se passe plutôt bien, se réjouit-il. En s'implantant en ZUS, on pouvait s'attendre à pire. Je ne suis pas encore arrivé un matin avec la vitrine défoncée. » Il regrette néanmoins quelques incidents, notamment la perte du matériel électronique au cours d'un cambriolage survenu le mois dernier. « C'était un coup dur, concède-t-il. Mais le plus difficile, c'est le marchandage quotidien et les magouilles des clients. » Ainsi, lors du passage en caisse, « il n'est pas rare de constater que les étiquettes de prix ont été échangées », et ce en dépit des prix pratiqués: assiettes à partir de dix centimes ou canapé bleu marine à 40 euros.

 

« Ici, les gens n'ont vraiment pas d'argent. D'ailleurs, ils ne viennent que pour acheter l'essentiel. Par exemple, dans cette boutique, on ne vend pas de jeux de société. Pour eux, acheter une télé, c'est tout un monde. »

Floriane Leclerc et Victor Patenôtre

Depuis deux ans, l'urbanisation du quartier explose. La ville de Strasbourg projette d'y construire 1000 nouveaux logements d'ici à 2014. Une course effrénée à la recherche de nouveaux terrains, comme celui du 65 route des Chasseurs. Cette densification urbaine, dans ce quartier encore préservé, inquiète les habitants.

 

A l'angle de la route des Chasseurs et du quai des Joncs, la Bleich trône au milieu de maisons alignées et clôturées. L'imposante bâtisse est, elle, ouverte sur la rue, et quelques poules s'échappent sur le macadam. Pour un loyer de 430 euros pour un trois pièces, huit personnes se partagent cette demeure de six appartements et son vaste jardin. Par passion, Pierre Villemin y élève des poules, oies et canards. Arrivé il y a quatre ans grâce à Emi Hess, sa voisine de palier, il s'est fait une place au deuxième étage, juste au dessus de l'appartement que Patricia Christ occupe avec son fils. Aujourd'hui, ils forment une improbable communauté d'un autre temps. Repas en commun, solidarité, un équilibre bientôt menacé par la démolition de la maison et l'expulsion de ses habitants.

 

 


Propriétaire de ce terrain de 2 966 m2, estimé à 455 000 euros, la Ville de Strasbourg pourrait le céder à un promoteur, Procivis. Ce dernier confirme être en négociation avec la municipalité : "Rien n'est encore signé mais on aimerait bien savoir quand cela va se faire. On a organisé des réunions de quartier en juin et juillet". Mais les riverains affirment, eux, ne pas avoir été consultés. «Toute cette opération s'est faite avant que les habitants ne soient prévenus. Ce terrain avait une vocation socio-culturelle mais la mairie l'a reclassé pour construire des logements», regrette Huguette Schwartz, présidente de l'association des habitants du quartier des Chasseurs et des Joncs. Elle explique : «En août 2010, les habitants ont remarqué des géomètres aux abords de la maison. J'ai donc saisi la mairie. Le 3 septembre, ils m'ont répondu qu'ils faisaient des bornages en vue d'une possible session de la parcelle. J'ai donc demandé qu'on présente le futur projet immobilier au conseil de quartier».

 

En juin dernier, un premier projet du cabinet d'architecte Rey Lucquet est donc présenté au conseil de quartier. «Le projet est déjà bien avancé. Une dizaine de logements sont prévus dont 50% de logements sociaux. Mais depuis le début, la mairie n'est pas claire sur ce qu'elle veut faire, il y a une ambiguïté dans la sauvegarde ou non de la maison », explique Franck Leduc, conseiller de quartier à la Robertsau. «Mais rénover cette maison serait beaucoup trop onéreux pour un promoteur», avoue-t-il.

 

Les documents fournis lors de la consultation des promoteurs en novembre 2010 indiquent en effet qu'«une liberté est laissée de conserver ou démolir la maison existante (…) Dans l'optique d'une démolition, le promoteur devra assurer, en lien avec le bailleur partenaire, le relogement des familles occupantes». Le promoteur Procivis renvoie cependant à la décision de la Ville : "On a eu des échanges sur la maison et on étudie tous les scénarios. Mais c'est à la municipalité de trancher. C'est un choix politique." Selon le cabinet d'architectes Rey-Lucquet, la municipalité a acté sa démolition. «Le projet architectural n'est pas encore arrêté, nous étudions les conditions de relogement des habitants selon leurs besoins que nous devrons intégrer dans les plans définitifs », ajoute-t-il.

 

« Ils n'ont prévu que des appartements de 4 ou 5 pièces pour des grandes familles alors qu'il y a aussi une demande pour des une ou deux pièces», regrette Huguette Schwartz. Le cabinet Rey-Lucquet dit réfléchir au problème. Les habitants ont pourtant l'impression que cette urbanisation effrénée ne prend pas en compte le facteur humain. «Le projet est intéressant mais on oublie les gens qui vivent ici. Ils ne demandent rien à personne et sont très bien intégrés, malgré leur mode de vie un peu décalé», souligne Huguette Schwartz.

 

La Ville n'a pas souhaité s'exprimer sur ce sujet mais indique qu'une réunion est prévue avec les riverains en novembre.

 

Cette opération immobilière route des Chasseurs s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du 4e Programme local de l'habitat de la CUS. D'ici à 2014, la Ville souhaite construire 18 000 logements sur la CUS, dont 7150 à Strasbourg. Après le Neudorf et Cronenbourg-Hautepierre-Poteries, la Robertsau est le troisième quartier en terme de construction avec 1000 nouveaux logements.

7150 logements prévus d'ici à 2014

Voir notre carte des projets immobiliers dans le cadre du Programme local d'habitat (PLH) de la ville de Strasbourg et de la Robertsau.

(Pour plus de confort, agrandissez la carte en cliquant ici)

: Les différents programmes immobiliers à Strasbourg d'ici 2014.

: Projets en construction à la Robertsau, fin prévue en 2014.

  : Projets prévus pour 2015-2020 à la Robertsau.

: Projets prévus pour 2020-2025 à la Robertsau.

« Afin de mobiliser à court terme du foncier pour soutenir la production de logements de qualité (…), la [collectivité] a identifié dix terrains propriétés de la de la Ville ou de la CUS», indiquent les documents fournis lors de la consultation des promoteurs en novembre 2010. A la Robertsau, trois autres terrains ont aussi été choisis : le 311 route de la Wantzenau, de 1500 m2 estimé à 260 000 euros pour construire 8 logements, le 286 route de la Wantzenau, de 951 m2 pour 4 logements, estimé à 120 000 euros, et la rue de l'Anguille, sur 4395 m2 estimé à 575 000 euros pour 28 logements.

 

 

Fiches par terrain de la consultation de promoteurs pour les terrains à Strasbourg. Les quatre terrains concernant la Robertsau sont à retrouver  pages 12 à 19.

 

Marion Kremp et Anna Benjamin

 

La vente d'automne de Caritas Neuhof permet à l'association de récolter environ 2000€.

« Il me faut des habits pour l'hiver », explique Yacine Belbachir accompagné de sa femme à l'entrée du foyer Saint-Ignace, ce matin. Caritas Neuhof, une association caritative chrétienne, y organisait sa traditionnelle brocante d'automne ce samedi 15 octobre. Elle est alimentée exclusivement par des dons. Vêtements, vaisselle, livres et petit électroménager attendaient les nécessiteux comme les chineurs.

« On trouve des produits de marque à des prix sacrifiés », commente Imène Sliman en examinant les sacs à main. Après avoir habité dans le quartier, elle vit désormais dans le centre de Strasbourg mais elle a gardé l'habitude de venir à la brocante de Caritas. « Je me fais plaisir en faisant une bonne action. »

Le foyer a ouvert ses portes dès 7h45. « On devait commencer à 8h30 mais il y avait du monde qui attendait devant l'entrée », détaille Marie-France Rapp, bénévole responsable de Caritas Neuhof. « C'est toujours le rush à l'ouverture. »

L'argent récolté lors de cette matinée constitue une part importante du budget de fonctionnement de l'association, composée uniquement de bénévoles. A la fin de la vente, vers 13h, de nombreux articles restent encore sur les étals. Une partie des vêtements non vendus rejoindra un conteneur de 25 m2, rempli depuis un an par l'équipe missionnaire des paroisses du Neuhof. Il doit partir le 28 octobre prochain pour Ouagadougou, la capitale du Burkina-Faso.

Thomas Richard

Samedi matin, Philippe Walter, secrétaire de section du Parti socialiste à la Robertsau, a tenté de mobiliser une dernière fois avant le second tour de la primaire citoyenne. Sur le marché de la place du Corps de Garde, le militant a distribué des tracts en l'honneur de sa candidate, Martine Aubry. Dans le froid et au coeur du seul quartier à avoir soutenu la droite lors des dernières municipales, l'engouement est resté limité.

 


Malgré tout, Philippe Walter reste optimiste quant à la participation de demain, même s'il ne se "fait pas d'illusion sur le résultat du scrutin". Une victoire de François Hollande ne le surprendrait pas. Lors du premier tour, ce dernier avait terminé en tête à la Robertsau avec 37 % des voix, devant Martine Aubry (31 %). La participation avait alors été plus forte qu'attendue: il avait même fallu réapprovisionner les deux bureaux de vote en enveloppes pour les 844 votants (entre 3,5 et 4% du corps électoral). La section robertsauvienne du PS compte une quarantaine d'adhérents, dont une vingtaine "présents aux réunions".

Renaud Février / Fabien Piégay

 

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