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L'atelier de découverte d'œuvres d'art est ouvert à tous les publics. (photo : François Régnier)

Observer, réfléchir et échanger autour d'une ou plusieurs œuvres d'art. C'est ce que propose l'atelier «Regards» au cours du premier rendez-vous de ce genre depuis l'ouverture de l'artothèque, en novembre 2010. Thème retenu pour ce samedi: le paysage. Ces ateliers devraient avoir lieu tous les deux mois, entrecoupés par des rencontres avec un artiste. La prochaine aura lieu avec Michael Woolworth (imprimeur et éditeur d'art), le samedi 21 octobre à 15h.

«Regards». Samedi 15 octobre, 11h. Tout public. Médiathèque de Neudorf: salle d’animation – Artothèque. Sur inscription au 03.88.41.45.00 ou à la médiathèque. Découvrez également le programme des médiathèques et bibliothèques de Strasbourg en octobre 2011.

A découvrir bientôt sur ce blog, "Un an après l'ouverte de l'artothèque: quel bilan? quelles perspectives?"

François Régnier

Le linge des habitants cohabite avec les installations du chantier.

(Photo Renaud Février)

 

Le long du chemin de Doernelbruck, à l'ouest de la Robertsau, grue, bétonneuse et camionnettes occupent les lieux. Aux abords du numéro 10, des habitants ont déjà pris leurs quartiers. Voilà plusieurs mois qu'ils partagent leur quotidien avec les ouvriers.

 

« Le pire, c'est l'accès à l'immeuble. Ils ont mis des barrières pour qu'on ne soit pas trop gênés par les travaux d'en face. Désormais, on a à peine la place de marcher. L'immeuble d'en face ne sera terminé qu'en décembre, et ils ne feront la route qu'après ! », s'agace une propriétaire. Par temps de pluie, les nouveaux arrivants sont forcés d'emprunter un chemin boueux et en pente.

 

A l'intérieur, les appartements sont presque terminés. Mais les parties communes, elles, ne sont toujours pas achevées. « On a emménagé le 9 août. Ils nous ont assurés que les travaux seraient terminés dans les quinze jours... mais ils n'ont poncé le béton que la semaine dernière ! Il y avait de la poussière partout, même dans l'appartement! », poursuit la riveraine. Conséquences, les habitants doivent composer avec une ambiance sonore pour le moins envahissante.

 

 



« La moquette devait être posée aujourd'hui et il n'y a toujours rien, on n'a pas de compteurs d'eau et certains garages ne sont pas automatisés, liste un voisin quelque peu fataliste. Pire, pour les poubelles il faut aller les déposer au bout de la rue ».

« Je ne veux pas non plus trop me plaindre, poursuit le propriétaire. Mon appartement est magnifique. C'est un duplex très lumineux avec 120m2 de terrasse ». Malheureusement, la vue sur le chantier d'en face - où s'étalent planches de bois, plastiques abandonnés et matériel - gâche quelque peu ce privilège. « C'est la gestion de l'ensemble du chantier, qui manque vraiment de cohérence. Mais à la Robertsau, il y a tellement de demandes qu'on achète sur plan. Les promoteurs sont en position de force... »

 

Outre le chemin de Doernelbruck, l'urbanisation du quartier passe également par des travaux rue des Jardiniers, la rue Mélanie ou la rue de l'Angle. La Communauté urbaine de Strasbourg avait, pour sa part, annoncé la construction dans le quartier de près de 500 nouveaux logements sociaux d'ici 2015. A la Robertsau, il va falloir apprendre à vivre au rythme des travaux.

 

Renaud Février / Fabien Piégay

Les enfants découvrent la magie de la chimie de manière ludique. (photo: Le Vaisseau/Cyril Hanebna)

Dans le cadre du 20ème anniversaire de la fête de la science, le Vaisseau rend hommage à la chimie et aux mathématiques. Plusieurs ateliers destinés aux enfants et adolescents de 3 à 15 ans permettront aux plus jeunes de découvrir manipulations, démonstrations et expériences scientifiques. Ils pourront ainsi découvrir les secrets du boomerang, tenter de reproduire l'odeur d'un épice comme la cannelle, pêcher un glaçon avec un grain de sel ou encore produire de l'électricité grâce à un légume.

Informations pratiques :
Du vendredi 14 octobre au dimanche 16 octobre de 10h à 18h
Entrée libre et gratuite (hors groupes scolaires)
Le Vaisseau, 1 bis rue Philippe Dollinger Strasbourg 03 88 44 65 65
Plus d'informations sur le site du Vaisseau.

Jessica Trochet


Pour agrandir, cliquez ici

Les habitants des rues des Foulons, des Corroyeurs et des Coudreuses sont agacés de voir leurs rues étroites, situées à proximité de la sortie d'autoroute, devenir le parking-relais de la station de tramway Montagne-Verte.


Rue des Foulons, impossible de se déplacer sur les trottoirs (Photo : Cuej - S.C.)

Des problèmes de stationnement, on en trouve dans tous les quartiers. Mais pour les habitants de ces trois petites rues de la Montagne Verte, le problème s'éternise et il ne sera que partiellement résolu avec le réaménagement de la voirie prévu en 2013. Face aux tracasseries dans leur vie quotidienne, certains riverains vont jusqu'à évoquer « des conditions de vie inhumaines ».

Les alentours de la station de tramway Montagne Verte ne permettent pas aux automobilistes qui arrivent de l'A35 le matin de se garer pour aller travailler. Ils n'ont que ces trois charmantes rues pour le faire, surtout depuis que le parking de la Laiterie (l'arrêt de tramway suivant vers le centre-ville) est devenu payant et que le traffic se reporte sur le quartier.


L'entrée du quartier. Au bout de cette rue, la station de tramway Montagne Verte (Photo : Cuej - S.C.)

Les immeubles cossus n'offrent déjà pas à leurs occupants de garages privatifs et, entre véhicules des résidents et ceux des usagers de la CTS, plus un trottoir n'est disponible. Il est ainsi impossible pour deux voitures de se croiser. Les parents qui accompagnent leurs enfants à l'école maternelle Louise-Scheppler au bout de la rue des Foulons, se retrouvent sur la chaussée. 


Rue des Foulons à l'heure où les enfants rentrent de l'école (Photo : Cuej - S.C.)

Un plan de rénovation du quartier doit démarrer en 2013. La tolérance qui était de mise pour le stationnement sur les trottoirs (où il est déjà interdit de se garer), ne sera plus que de l'histoire ancienne. Pour compenser ce manque de places, des parkings seront aménagés autour des rues. Mais de nombreux habitants font remarquer que le problème ne sera que déplacé : ils n'auront pas plus de places pour se garer. Les riverains souhaitent aller plus loin : rendre ces futurs parkings payants pour inciter les automobilistes à se garer ailleurs, quitte à faire payer aux habitants du quartier un abonnement de stationnement. 

 

Simon Castel

Au 5, rue Delacroix, à deux pas de l'arrêt de tram Elsau, la Cité Relais. Ce centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) accueille des gens brisés par la vie: des personnes SDF, toxicomanes, sortant d'hôpitaux psychiatriques ou de prison, des réfugiés... Là, ils ont un toit, et de l'aide pour rebondir: se réhabituer à la vie, réapprendre à travailler, trouver un logement et un emploi.

 

Durant la lecture de cet article, vous pouvez écouter le chant mélancolique de Pedro, qui avant d'atterrir à la Cité Relais, vivait de sa musique, en parcourant l'Europe.

La Cité Relais se compose d'un bâtiment blanc, cubique, posé sur un carré de pelouse à l'entrée du quartier de l'Elsau, à Strasbourg. Quarante-deux personnes vivent sur son perron, dans ses chambres, son hall, sa cuisine. Le jour durant, il faut y ajouter les éducateurs, la directrice, l'infirmière. La journée est rythmée par des moments d'activités le matin, et des moments de calme pour ceux qui ne travaillent pas.


Le perron est l'endroit favori des résidents, où tout le monde se rassemble
pour fumer en observant le monde extérieur. (Photo CUEJ - Elsa Sabado)

8h30:  Les ateliers d'adaptation à la vie active commencent. Roland et Kevin, d'anciens toxicomanes, préparent les repas de la journée avec Ludovic, ancien cuistot devenu éducateur. Au son de la radio, ils pétrissent, coupent, mélangent... Eddy, 21 ans, tond la pelouse. «Je n'arrive pas à trouver d'emploi parce que je suis schizophrène», explique-t-il : il attend désespérement d'être classé travailleur handicapé pour recevoir une petite pension. «Les ateliers sont surtout là pour leur apprendre un savoir être: se lever à 8h, se laver...», affirme Ludovic.

Laetitia anime l'atelier espaces verts et maintenance. Valoriser les compétences des résidents, c'est son but. «C'est plutôt chouette de voir leur satisfaction lorsqu'ils amènent les légumes du potager à la cuisine. Pour la maintenance, c'est même un rapport d'égalité, d'apprentissage mutuel que nous entretenons.» Les éducateurs suivent quelques résidents quatre heures d'affilée, «ce que nous ne pourrions pas faire dans d'autres cadres. Cela nous permet de voir qui est réellement employable», continue Laetitia.

Les nouveaux marmitons reprennent conscience de leurs sens. (Photo Elsa Sabado)

10h: C'est la pause. Les résidents affluent vers le perron. Ludovic, l'éducateur, s'isole et vide son sac. Il part en décembre pour Mayotte, après quinze ans de bons et loyaux services. «Je n'en peux plus, il faut que je change d'air. Les adultes, c'est très enrichissant mais c'est usant. Il faut sans cesse deviner les entourloupes et les esquiver. Ici, c'est un concentré d'humain, du meilleur comme du pire. Mon plus grand regret? N'avoir pas écrit sur les rencontres que j'ai faites ici.» En 2000, il avait monté un chantier d'insertion: les résidents devaient retaper des appartements. «La paperasse m'a agacé. La pression sur la production m'a dégouté. Les structures ont de moins en moins de subventions. Pour survivre, elles doivent développer ces entreprises qui n'ont d'insertion que le nom et où les salaires sont bien inférieurs à la moyenne.»

Les chantiers d'insertion se sont développés. «Cela répond à une exigence financière plus qu'à une exigence d'insertion», selon Ludovic. (Photo Elsa Sabado)

12h: D'anciens résidents viennent déjeuner à la Cité Relais, parce qu'on y pratique des prix « honorables ». L'ambiance est calme, les discussions rares. Les langues se délient au moment du café, sur le perron. Rédouane a quitté son pays en 2008. Ancien cadre, il raconte. «Ici, j'ai rencontré des braqueurs, à qui j'aurais donné le bon dieu sans confession». Il parle aussi les tensions autour de l'argent, du mélange «explosif» des cultures et des religions. «J'ai été vivement interpellé par des résidents parce que je ne faisais pas le ramadan», se souvient-il.


Juan (à droite sur la photo) est arrivé à la Cité Relais après une opération des hanches qui l'empêche d'exercer son activité de soudeur. Loulette, lui, a fait le tour de France avant d'arriver en Alsace. (Photo Elsa Sabado)

14h : L'après midi est consacré aux entretiens entre éducateurs et résidents. Maurice est le conseiller à l'emploi. Sa méthode, la franchise, même quand c'est rude. La difficulté étant de rendre les gens acteurs de leur recherche d'emploi. Son atout: un carnet d'adresses bien rempli, qu'il actualise sans cesse. Pour trouver des postes aux accidentés de la vie, il frappe aux portes des plus grands hôtels. Il connait les parcours et compétences de ses protégés sur le bout des doigts. Dix sont placés en CDD de plus de six mois ou en formation, 11 sont en intérim. «Ce qui l'inquiète, c'est le nombre grandissant de gens sur-diplômés qui atterrissent à la Cité Relais.»

Pendant ce temps dans le bureau d'à côté, Florence cherche un logement pour préparer la sortie de résidents, démarche les bailleurs sociaux. «La nouvelle politique vis à vis des précaires se nomme «Logement d'abord». Le principe: donner des logements aux SDF pour qu'il n'y en ait plus. C'est oublier les autres problématiques: la question de la drogue, de l'autonomie... Depuis 2009, les subventions de l'Etat à la Cité Relais ont chuté de 100 000 euros, soit deux temps pleins et demi en moins, dont une psychologue», explique Agnès Geoffroy, la directrice.


Maurice fait partager ses contacts, mais les aide aussi à rédiger leurs lettres de motivation et leurs CV. (Photo Elsa Sabado)

18h: Les résidents qui travaillent reviennent. Puis, c'est l'heure du repas: le menu est le même que celui de midi. Loulette, Rédouane et Pedro, un exilé chilien, musicien se retrouvent pour chanter autour d'une guitare. Bob Dylan, version kabyle clôturera la soirée.

Le soir, ceux qui bénéficient d'appartements annexes viennent partager des moments avec leurs anciens compagnons de chambrée. (Photo Elsa Sabado)

 

Grâce à cette frise chronologique, suivez une journée, heure par heure, de la Cité Relais. Cliquez sur les photos pour obtenir des informations supplémentaires.

 

La cour de la future maison de la petite enfance. Document remis - Atelier architecture et soleil.

Jusqu'au 4 novembre, 15 projets d'urbanisme sont exposés dans le hall d'accueil du Centre administratif de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS). L'exposition est ouverte au public de 8h à 18h30.

Parmi ceux-ci, figure la future maison de la petite enfance de la Robertsau. Située sur le terrain en friche dit de "Im Waededel", au sud de l'hôpital de la Robertsau et à proximité du groupe scolaire Adler, la structure accueillera 60 places réparties dans trois unités de vie différentes. Le projet s'étendra sur 953 m2 de surface utile et coûtera au total 3 950 000 euros. Les travaux doivent commencer à l'automne 2012 pour une livraison prévue fin 2013.

Fabien Piégay



 Futur emplacement de la maison de la petite enfance

 

L'agenda du week-end

> Ce vendredi soir, le trio Iônah sera à l'espace Django Reinhardt. Venus du Japon et de l'Inde, les trois musiciens conjugent influences traditionnelles et contemporaines et créent un univers tenté d'accents orientaux sur fond de poésie
A 20h30 à l'espace culturel Django Reinhardt. Renseignements au 03 88 79 86 69.
Retrouvez ici le programme d'automne de l'espace.

> Samedi matin, Caritas organise une vente d'automne au profit de ses actions dans le quartier. Vêtements, linge de maison, jouets, brocante, .... un large choix pour de petits prix.
De 8h30 à 13h, au foyer Saint-Ignace, 15 rue du Kammerhof. Renseignements au 03 88 40 19 99 ou au 06 87 20 17 20.

C'est tout nouveau à Strasbourg. Depuis le 21 septembre, le centre socioculturel l'Escale organise un atelier manga. Une découverte ludique et pédagogique des dessins animés japonais. Mathieu Eclancher aborde dans cet atelier les différentes facettes du travail de mangaka - l'auteur de manga - des différentes étapes de la réalisation d'un dessin à l'écriture d'un scénario. Un cours sur la maîtrise des proportions du corps humain, base de la technique du dessin. A répéter plusieurs fois si l'on veut un jour maîtriser cet art.

 

L'atelier est ouvert au public tous les mercredis, à l'Esclale, 78, rue du Docteur-François. Seule condition, être âgé d'au moins 12 ans. ✆ 03 88 31 45 00.

Leyla Doup Kaïgama

 

 

 
Les élèves de CE2 ont écouté les explications de Jean-Louis Amann, venu avec
le bus de la démocratie locale présenter le compostage. (Photo Cuej - Marion Michel)

Ce vendredi matin, le bus de la démocratie locale s'est garé sur le parvis de l'école Charles-Adolphe Wurtz. Depuis une semaine, il sillonne les quartiers de Strasbourg à la rencontre des habitants. L'objectif premier est de donner la parole aux riverains sur les grandes problèmatiques de leur quartier. Le vendredi 7 octobre, la première escale du bus à Cronenbourg s'est faite autour de la question de la route de Mittelhausbergen. Mais, "aujourd'hui, nous avons choisi une thématique plus génèrale autour de l'environnement," explique Lorene Creuzot, chargé d'évènement pour la démocratie locale à la municipalité de Strasbourg.


Les habitants de Cronenbourg étaient invités à découvrir le compostage des déchets. Jean-Louis Amann, le chargé mission compostage de la ville, était présent pour donner diverses explications à ce sujet : "Strasbourg s'est engagé  à réduire ses déchets de 7% sur cinq ans soit d'environ 17 milles tonnes, souligne-t-il. 40% de cette baisse passerait par le compostage". Ce vendredi matin, peu d'habitants du quartier ont répondu présents. Jean-Louis Amann a néanmoins délivré ses conseils aux élèves de CE2 de l'école Wurtz.

Marion Michel

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