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Les fronts de Neudorf : une entrée de quartier au potentiel immense. Depuis le réaménagement d'une partie de la presqu'île Malraux et la construction de Rivétoile, les projets sur cette bande de cinq kilomètres se multiplient. Objectif : assurer la continuité urbaine entre le centre-ville et le quartier de Neudorf.

Le quartier Port du Rhin (au centre) bénéficiera du passage du tramway qui ralliera Kehl, en 2015. Cette extension de la ligne D (depuis l'arrêt Aristide Briand) enjambera le Rhin grâce à la construction d'un nouveau pont. (Photo - document CUS)

Aujourd'hui, la phase d'urbanisation s'accélère à l'ouest, dans le secteur du Heyritz, autour du bassin de l'hôpital. Tout est repensé autour des canaux. D'un côté des logements tournés vers l'eau. De l'autre, des bureaux tournés vers la route du Rhin.

Plus à l'ouest, ça bouge aussi. De la ZAC Danube jusqu'au port du Rhin, il s'agit de conquérir les parties centrales des friches portuaires. Et ce pour lutter contre l'étalement urbain et les prix élevés des logements qui provoquent l'exode des classes moyennes.

Découvrez ci-dessous les projets d'urbanisation d'ouest en est, jusqu'à Kehl.
Repères : vert > en projet. Rouge > en travaux. Violet > à réhabiliter. Bleu > bâtiments venant d'être livrés.

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Difficulté majeure au port du Rhin : adapter les terrains dévoués à l'industrie dont les sols sont lourdement pollués. Deuxième défi : lier cette nouvelle urbanisation aux infrastructures routières et ferroviaires existantes en valorisant ces morceaux de territoires enclavés entre des infrastructures portuaires. Une logique de production d'habitat de la ville de plus en plus difficilement conciliable avec le développement des entreprises au port du Rhin.

Mais pour ne pas enclaver ces quartiers, le tramway doit précéder l'urbanisation. Les sept « bulles » qui accueilleront des logements et des commerces seront accessibles grâce à une extension de la ligne D et à des pistes cyclables. Chaque station de tram desservira un lieu de vie (espaces verts, commerces, bureaux...)

A l'horizon 2030, le secteur des deux rives devrait accueillir 11 000 habitants. Actuellement, 13 000 personnes sont employées par les 320 entreprises du port autonome. Un chiffre qui devrait doubler d'ici 20 ans.

François Régnier et Jessica Trochet

A l'approche de nouvelles élections, Bosniaques, Croates et Serbes campent sur leurs divisions. Voyage au pays des identités nationales.

 

 

> Ce jeudi soir, à 20h30, l'espace culturel Django Reinhardt vibrera au rythme du flamenco avec le musicien et chanteur sévillan José Dominguez Muñoz, dit El Cabrero. Renseignements au ✆ 03 88 79 86 69. Retrouvez ici le programme d'automne de l'espace.

> Vendredi soir, les « chibani », les anciens de la communauté immigrée, seront au Foyer du jeune travailleur pour partager leurs souvenirs. Dans le cadre de la semaine bleue, ces porteurs de mémoire auront la parole. La réunion est organisée par les associations Calima et ACMN (Association culturelle maghrébine de Neuhof), avec le soutien de Mosaïque. A 19h, au Foyer du jeune travailleur, rue de Macôn.

Entre l'arrêt de tramway Saint-Christophe et le terrain d'accueil des gens du voyage, l'école Guynemer accueille des enfants nouvellement arrivés sur le territoire et ne parlant pas français. Ils sont intégrés dans les classes avec les enfants du quartier en fonction de leur âge, et bénéficient, en plus, de cours d'apprentissage du français.

Un groupe d'enfants primo-arrivants en cours de français à l'école Guynemer. (Photo CUEJ - Catherine Deunf)

Sept écoliers, âgés de six à huit ans, assis autour d'une petite table ronde. Ils jouent au mémory, tirent une carte, nomment l'objet représenté puis cherchent la carte identique sur la table. Ils arrivent de Roumanie, de Bosnie, de Russie, du Kirghizstan ou d'Espagne. Ce sont des primo-arrivants, c'est à dire des personnes arrivées récemment en France et amenées à y séjourner durablement. L'école Guynemer en accueille 18 sur un effectif total de 190 élèves.

Comme tout enfant présent sur le territoire français, Alessia, Diana, Sulyman, Yourik, Nurmukkamed, Islam et Aya ont droit à l'éducation. En s'amusant, ils acquièrent du vocabulaire, assistés par Anne Henner, professeur des écoles. Les enfants viennent une heure par jour en petits groupes dans sa classe. En complexifiant la phrase à chaque séance, elle leur permet d'assimiler des structures de plus en plus élaborées : «Qu'est-ce que tu connais? Je connais les chaussettes. Prends les autres chaussettes». Avec beaucoup de douceur, elle reprend les fautes. Anne est en poste depuis deux ans. Aucune formation pour encadrer les primo-arrivants n'existe à l'Education nationale, elle a donc imaginé, seule, toutes sortes d'astuces pour enseigner de manière ludique.

Aujourd'hui, la séance est basée sur le vocabulaire de l'habillement. Dans un prochain cours, les enfants aborderont un autre lexique. « Ils se passeront un ballon. Celui qui lance le ballon posera des questions simples sur les origines, l'âge et le prénom des parents de son camarade. Celui qui rattrape la balle répondra. Ça leur permettra en plus de mieux se connaître », explique Anne. Par la répétition, la langue française deviendra un automatisme au bout de quelques mois. «Chaque leçon dure une heure et se termine par une phase écrite. L'enfant apprend ainsi à devenir un élève et le cahier fait le lien avec la maison».

La durée d'apprentissage varie selon leurs origines. Si leur langue maternelle est d'origine latine (comme le roumain, l'espagnol ou l'italien) les enfants maîtriseront le français plus rapidement.« La vitesse d'assimilation dépend également de l'implication familiale», explique le directeur de l'école, Guy Husser. «Si l'école n'est qu'une parenthèse et que dans la cellule familiale, les autres membres ne parlent pas français, on se heurte à un mur ».

Pour tous ses élèves, et pas uniquement les non-francophones, l'école Guynemer fonctionne sur un principe de modules : les écoliers sont regroupés par niveaux pour l'apprentissage des mathématiques et du français. A leur arrivée, Anne Henner teste donc le niveau des petits étrangers. Si le français leur est la plupart du temps inconnu, le niveau de mathématiques dépend beaucoup de leur parcours scolaire dans leur pays d'origine.

Pour les autres leçons, les enfants sont regroupés dans des classes selon leur âge. Les non-francophones regagnent alors leur classe avec les copains du quartier. « Cette mixité les oblige à pratiquer le français. Elle leur permet de s'intégrer et de comprendre comment ça fonctionne en France », analyse le directeur.

A Strasbourg, dix écoles offrent ainsi des classes d'intégration (CLIN). Petit à petit, les enfants s'acclimatent à leur nouvelle vie et ont de moins en moins besoin de cette aide. Petit à petit, ils deviennent des écoliers ordinaires.

Catherine Deunf

Tous les mercredis, salariés et bénévoles d'Action quartier, une antenne de l'Armée du Salut, retrouvent les enfants de l'Elsau dans le square Nicolas-Poussin pour deux heures d'animation de rue. Une opération destinée avant tout à amuser les enfants qui, pour un bon nombre d'entre eux le mercredi, n'ont guère d'autres activités et se retrouvent dehors pour jouer.

Malgré le froid, ils étaient dix-sept ce mercredi à avoir rejoint l'équipe d'Action quartier composée de trois bénévoles et deux salariés. Quatre enfants participaient aux activités pour la première fois: leurs noms ont soigneusement été consignés sur la fiche qui liste tous ceux qui sont passés par ces animations. En tout, une centaine d'enfants y sont référencés.

Les activités d'Action quartier ne se limitent pas à la simple animation. L'association religieuse effectue un suivi des enfants en difficultés. Elle se rend dans les familles et alerte, en cas de difficultés sociales ou scolaires, l'OPI (Orientation - Prévention - Insertion) ou les assistantes sociales du quartier pour engager un suivi qu'Action Quartier ne peut assurer. L'association organise néanmoins des aides aux devoirs.

Outre les animations et l'aspect social, les activités sont émaillées de références religieuses. Entre deux jeux, les enfants sont rassemblés autour d'une histoire inspirée de la Bible et illustrée par un spectacle de marionnettes. Ce mercredi, cette histoire tourne autour du pardon. Le récit permet ensuite aux animateurs d'engager une discussion avec les enfants autour d'un verset biblique.

Avant de démarrer ces activités, Sébastien Cottet, responsable d'Action quartier à l'Elsau, fait le tour des environs et invite les enfants qu'il croise à se joindre au groupe :


 


Les enfants de l'Elsau s'amusent avec Action quartier. Certains d'entre eux sont devenus des habitués du mercredi après-midi et les marmots les plus fidélisés sont invités à partir avec les bénévoles en colonie de vacances l'été.

Sébastien Cottet affirme qu'une vingtaine d'enfants sont venus à lui pour en savoir plus sur la Bible, mais que cela «n'est pas le but premier des animations de rue». Mais si les enfants en font la demande, Action quartier se rend dans les familles pour expliquer la teneur du livre sacré. Certains se voient même offrir une Bible.

A 16h, l'équipe lève le camp et file au local de l'Armée du Salut pour faire le bilan pédagogique de l'après-midi. La réunion est close par une prière qui, ce mercredi commençait par ces mots : «Merci Seigneur. Tu nous as protégé cette après-midi, nous n'avons eu aucune agression». 

Simon Castel
 

Depuis 40 ans, le restaurant du marché gare ouvre ses portes au petit jour. Yann, le patron, qui a repris l'affaire il y 10 ans, accueille ses clients dès 5 heures du matin. Des personnes travaillant au marché mais aussi des ouvriers ou même des éboueurs se retrouvent à table ou au comptoir le temps d'une halte pour partager un moment de convivialité avant d'entamer la journée. Si le restaurant marche bien, l'ambiance autour du bar, elle, est nettemment plus calme qu'auparavant. 

Floriane Leclerc et Victor Patenôtre

Depuis quelques années, les circuit-courts sont en vogue. L'objectif : favoriser les débouchés pour les agriculteurs locaux. Jacques Geistel, entrepreneur de 28 ans, a sauté le pas avec la ferme Vogt à Bischwiller.

En mars 2010, titulaire d'un BTS Force de Vente, Jacques Geistel monte son entreprise de livraison à domicile de panier de légumes et de fruits frais, issus de l'agriculture conventionnelle : le Petit Lucien.

Le déclic ? «Je suis tombé sur un tas de radis en putréfaction à la ferme Vogt à Bischwiller. Je suis allé demander au producteur pourquoi il les laissait comme ça. Il m'a répondu que le cours des prix des légumes était trop bas. Faire fonctionner ses machines lui coûtait trop cher», raconte Jacques Giestel. « Avec les circuits courts, il n'y a pas de perte de marchandises, puisque tout est commandé en avance », explique-t-il.

Olivier Vogt, le responsable de la ferme, devient son fournisseur. Cet agriculteur vend ses produits exclusivement grâce aux circuits courts par la vente directe dans sa ferme et par le biais des distributeurs locaux. Jacques Giestel commence ses premières livraisons à la Robertsau. Après un an et demi d'activité, il s'y est constitué une clientèle de 70 familles, qui lui permet de vivre. Tous les lundis il fait sa tournée dans le quartier. Nous l'avons suivi.

 

«Je pratique des prix moins élevés et j'ai moins de marge que les grands distributeurs», insiste Jacques Geistel. Après un comparatif de son panier à 10 euros dans les rayons du principal supermarché de la Robertsau, il n'a pas tort : cette semaine, les mêmes produits y coûtaient 12,45 euros. Les consommateurs s'y retrouvent donc, les producteurs aussi.

« Travailler avec la grande distribution est trop contraignant car ils exigent le conditionnement des produits, qui prend beaucoup de temps », explique Olivier Vogt. Sa production ne lui permet pas non plus d'assurer la livraison régulière de grandes quantités de produits. Selon lui, leurs prix d'achat sont trop bas : « On gagne 50% ou 60% de moins qu'en vente directe ». Avec le Petit Lucien, Olivier Vogt gagne donc 5 à 6 euros par panier. Jean-Pierre Andrès, l'un des derniers maraîchers de la Robertsau, confirme : « Pour un kilogramme de tomates vendu à 1,80 euros en vente directe dans ma ferme, une grande surface propose de me l'acheter à 40 centimes hors taxe.»

Mais ce système gagnant-gagnant a quelques inconvénients. «Les paniers sont trop copieux en hiver et les mêmes produits reviennent souvent d'une semaine à l'autre. Mes clients jettent donc certains produits. Il y a aussi beaucoup de légumes que les gens ne consomment plus trop, comme le radis noir. Ça me fait perdre de la clientèle», explique-t-il. Jacques Geistel compte donc adapter son panier au mode de consommation de ses clients. Pour cet hiver, il proposera, en plus des légumes, des pots de confitures, des œufs et du jus de pomme.

Leyla Doup Kaïgama et Anna Benjamin / Photos: Anna Benjamin

 

 


Jeunes et vieux ont chanté ensemble pendant le goûter. (Photo Cuej - Thibaut Gagnepain)

L'association «Les disciples» organisait mercredi après-midi un goûter inter-générationnel dans ses locaux, en-dessous de l'église protestante rue Langevin. Une douzaine de personnes âgées étaient venues partager les gâteaux cuisinés le matin même par les enfants.

Les membres de l'association ont animé le goûter avec des chants et des morceaux de musique tout public. «Ça fait toujours du bien de se retrouver avec des jeunes», s'est enthousiasmé Marlyse, 81 ans, ravie de l'initiative. «On est des friands de mélange ici», a résumé Gérard Haehnel, pasteur et président de l'association.

T. G. et V.P.

 

Franck Leduc a élu domicile à la Robertsau il y a sept ans. Aujourd'hui, il met sa curiosité au profit de son quartier et édite un livre sur ses lieux remarquables : «Cet ouvrage est né d'une demande de la Ville, qui a souhaité que le conseil de quartier répertorie des lieux significatifs pour émettre des réglementations dans le cadre du Plan local d'urbanisme».

Pendant des mois, des habitants ont donc arpenté leurs rues, appareil photo à la main. «Du coup, on s'est dit que c'était idiot de ne pas se servir de toutes les données que l'on avait collectées», ajoute-t-il. Franck Leduc nous a emmené pour une visite de quelques uns de ces lieux remarquables, souvent méconnus.

Cliquez sur un repère pour les découvrir avec Franck Leduc (cliquez ici pour afficher la carte en plus grand).

Ce livre est disponible sur commande à 125 euros, son prix de production. Franck Leduc prévoit d'organiser une exposition en janvier à la Robertsau pour présenter son travail.

Anna Benjamin

Depuis un an le Training club canin de Strasbourg (TCCS) a intégré ses nouveaux locaux route de l'Oberjaegerhof, au coeur de la forêt du Neuhof. Un lieu idéal pour l'entraînement des chiens de compétition.

Sur trois hectares, près de 200 adhérents apprennent à connaître et éduquer leur fidèle compagnon, plusieurs soirs par semaine au TCCS. Certains membres souhaitent aller plus loin avec leur quadrupède pour s'adonner à la compétiton sportive.

Corinne Schilb et Laurence Moussa, deux monitrices bénévoles du club, expliquent leur discipline, l'obéissance canine. En concours, le chien doit effectuer une dizaine d'épreuves selon sa catégorie et sous la conduite de son maître.


 

D'autres disciplines comme le pistage ou le mordant sont dispensées par le TCCS. Mais la compétition ne concerne qu'une quinzaine d'adhérents.

Plus de 90% de l'activité du club est tournée l'éducation canine. Elle permet aux maîtres d'apprendre les règles de base pour vivre avec son chien au quotidien. L'école du chiot accueille ainsi les jeunes toutous dès l'âge de deux mois. Pour une première approche, un stage est proposé les 29 et 30 octobre prochain.

Thomas Richard

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