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Et les bassins dans tout ça ? La plupart des pêcheurs possèdent leur permis, une contribution financière qui permet de préserver les poissons. « Chaque année, entre 1000 et 3000 alevins de brochets sont lâchés à Strasbourg », précise un membre de la Fédération de pêche du Bas-Rhin. Le seul moyen pour stabiliser cette population prisée des pêcheurs. C'est parce qu'il a le souci de la préservation de l'environnement que Benjamin a choisi de pratiquer le « no kill ». « On relâche les poissons pour les faire grandir et les repêcher plus tard », explique-t-il.

Entre l'Ill et le Rhin, les poissons sont discrets, avouent les pêcheurs. Sauf quand ils rangent leurs cannes et que les brochets pointent leur nez à la surface pour les narguer.

Thibaut Chéreau et Charlène Personnaz

Pas facile tous les jours de construire la ville ! ©Marie Dédéban 

Dans la salle d’à côté, les enfants s'initient à la composition de musique électronique aux côtés de Fred Traverso, ingénieur du son. « J’apprends des choses qu’on ne voit pas à l’école », se réjouit Naïm, 8 ans, habitué des lieux.

Augustin Bordet et Marine Chaize

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La tour Elithis Danube, une première mondiale en matière d’auto-suffisance énergétique. © Marie Dédéban 

La plantation des arbustes du projet Lands’herb a débuté le mercredi 8 novembre. L’inauguration officielle aura lieu au Printemps. © Eurométropole; Direction Mobilité, Espaces Publiques et Naturels

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Salah Trech, mineur à la retraite, loue un jardin familial au parc du Heyritz. L'occasion pour lui de s'évader de son appartement strasbourgeois. © Thibaut Chéreau

De petits entrepreneurs prennent le risque d'investir au Danube et au Heyritz. Un pari économique sur l'avenir dans deux zones qui manquent de dynamisme aujourd'hui, mais pourrait bien en gagner demain.

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Avec ses 60 mètres de long, Antoine Chevalier possède la plus grande péniche habitable du bassin Dusuzeau © Mado Oblin

Historiquement dévolue à des activités industrielles, la zone portuaire se retrouve au coeur du projet de réaménagement de Strasbourg et devrait accueillir 4500 logements d’ici quinze ans. Pour que la capitale alsacienne devienne la cité connectée à l’eau telle que rêvée par la ville, le travail sur le port va donc devoir changer.

« Ça fait une dizaine d’années qu’on voit arriver les changements et maintenant, ils sont à notre porte. » Christophe Burger va quitter au printemps 2018 le môle de la Citadelle sur lequel il travaille depuis 28 ans en tant qu’éclusier. L’activité des Voies navigables de France (VNF), son employeur, sera relocalisée dans le quartier de la Meinau, « au milieu d’une zone industrielle loin de l’eau ». Le quai où il opérait jusqu’alors, fera partie intégrante du nouveau projet de ville-port voulu par l’agglomération strasbourgeoise.

Avec ce concept, la municipalité veut faire cohabiter des acteurs économiques et des citoyens autour des canaux. Occupée depuis un siècle par des activités industrielles, la zone qui s’étend du Rhin au môle de la Citadelle était en perte de vitesse. Le nouveau projet va redéfinir le territoire au cours des quinze prochaines années. Au programme : 4500 logements, des hôtels et des bureaux.

« L’eau doit être utilisable pour le travail, pour le loisir et pour le logement », détaille Charlotte Vaxelaire, urbaniste en charge de ce réaménagement. « L’idée, c’est qu’on puisse habiter dans le port sans pour autant impacter son fonctionnement. »

Chaque année, c’est environ 18 millions de tonnes de marchandises qui sont acheminées en camion vers le Port. Un flux ininterrompu entrainant son lot de nuisance, du bruit à la pollution. Autant d’éléments à priori incompatibles avec un avenir résidentiel promis au deuxième port fluvial de France. Pour que les entreprises historiques cohabitent avec ces nouveaux venus, elles doivent évoluer.

C’est le cas par exemple des cafés Sati, présents depuis 1965 le long du pont Vauban. « Au début des discussions en 2009, les cafés Sati étaient seuls sur cet espace et aucune contrainte particulière ne pesait sur leur fonctionnement. Avec les constructions le long de la route du Rhin, la pression est devenue plus forte », explique Stéphanie Treger, membre du Groupement des usagers du port (GUP). Longtemps isolée, l’entreprise sera bientôt cernée par des habitations. Elle devra revoir l’acheminement de ses matières premières et l’expédition de ses produits transformés.

Pour limiter ces nuisances, le GUP propose de mettre en place sur le port « un projet d'économie circulaire ». Depuis 2013, une vingtaine d’entreprises a déjà entamé des démarches dans ce sens : elles achètent des produits en commun, recyclent ensemble, échangent des matières premières… « Ce qu’une entreprise va considérer comme un rebut de sa production va être vu par une autre comme une matière première dont elle pourra tirer bénéfice et qu’elle pourra exploiter » espère Stéphanie Treger. Résultat attendu : les trajets routiers diminuent, les coûts aussi.

 En devenant plus attractif, le quartier devrait également devenir plus propice à l’activité touristique, qui va se regrouper sur le môle de la Citadelle. Batorama, qui fait voyager 800 000 touristes par an à bord de ses bateaux-mouche, a d’ores et déjà ses locaux sur place. Il devrait y être rejoint par CroisiEurope, un poids-lourd de la croisière fluviale, installé depuis 2002 à un kilomètre en amont du bassin. Le tour-opérateur cherche ainsi à se recentrer et à améliorer l’expérience de ses voyageurs qui pourront plus facilement accéder aux nouveaux hôtels qui viendront garnir les berges. Quant au sud du môle, il accueillera un port de plaisance flambant neuf, que pourront découvrir les 150 000 croisiéristes qui débarquent chaque année à Strasbourg. 

Corentin Parbaud

Nicolas Grellier

Transporter des marchandises à vélo

Deux français ont mis au point une remorque à vélo électrique autopropulsée, elle permet de transporter jusqu’à 250kg de marchandises. Plus propres que les camions et plus discrète, la K-Ryole apparaît comme une solution pour les livraisons dans les centres-villes. Sa commercialisation est prévue pour mi-2018 à Paris, Lille, Lyon et Rouen.

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